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Lullaby for the Moon

La nuit ; le silence et la fraîcheur d'une journée qui a désormais disparu, noyé dans le cour du temps. Comme souvent, je n'avais pas sommeil, car il faut l'avouer je ne dors jamais plus d'une heure ou deux, alors machinalement je marchais à travers le bois. Il y avait beaucoup de Pokemon nocturne dans cet endroit, je ne les connaissais pas tous mais leur compagnie invisible me remonte le moral en contrario à mes insomnies qui m'enferment dans une mélancolie insoutenable. Une brise secoue mon pelage, fermant les yeux j'apprécie cette sensation tout en inhalant l'air me provenant aux narines, je gonfle alors mes poumons ainsi que mon buste, identifiant une à une les odeurs qui me parviennent. Les différents pokemon, l'herbe humide, les fleurs … Toutes ces senteurs particulières que je redécouvre tout en ressentant une certaine nostalgie, ces mêmes effluves qui se répètent chaque soir sans être jamais les mêmes.

Parmi les feuilles des arbres, la pleine lune percée de ses rayons faisant un jeu d'ombre et de lumière sur mon chemin, une idée me vint alors et ma promenade prit une direction bien spécifique. Avant même d'arriver à l'endroit que j'avais en tête, je pouvais sentir les odeurs se modifier et s’amplifier. Puis finalement, le voilà qui s'offrit à moi, un petit trou de verdure qui possédait un par-terre de plantes, des fleurs blanches et éclosent, des fleurs de lunes. J'avais oublié qu'elles allaient éclore aujourd'hui, j'étais donc bien contente d'y avoir penser maintenant et non pas à l'aube quand elles seraient mortes. Le spectacle était magnifique, la blancheur des pétales répercutaient légèrement l'éclat de l'astre lunaire et leur parfum embaumait tout le lieu m'empêchant de sentir quoi que ce soit d'autre. Je me mis au milieu de ce par-terre, fermant les yeux pour mieux profiter de l'instant. Un moment magique qui n'arrivait que très rarement dans l'année.

Rouvrant mes paupières, je m'allongeais parmi les fleurs, regardant la lune qui s'élevait bien haut dans la tenture céleste.  Levy voyait-il ce ciel également à ce moment précis ? Un peu perdu dans mes pensées je ne pus m'empêcher à hurler, un long cri comme une plainte de désespoir adressée à la sphère argentée. Un chant semblable à celui d'un loup malheureusement, personne n'était là pour me répondre, il n'y avait personne d'autre, pas de meute, pas de Levy ….