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Erios... L'archipel aux climats variés a beau avoir l'air paradisiaque au premier coup d'oeil, la vérité est toute autre... tout n'est pas rose sous les cocotiers !
PROFILMessages : 66 Date d'inscription : 17/07/2016 Age : 25
RPGHey ! Moi c'est Maxwell "Midas" Demeter et ici, je vais te parler un peu de Mon personnage Classe: Entraîneur Equipe:
Pokémon Sylphium
Sujet: I'm Infamous ~ Dim 17 Juil - 21:52
Demeter Maxwell !
DERRIÈRE L'ECRAN
♠Prénom/Pseudo : Say2Slay/Say, ou Duncan. Mais on peut ajouter Maxwell/Max, maintenant. ♠Age : 16 ans, 17 en Octobre. ♠Fille ou garçon ? : ♂ ♠Passions : Le Roleplay et la procrastination... Hué, hué. ♠Comment as-tu découvert le forum ? : Je le connaissais déjà, je reviens. '3' ♠Autres : I like trains. ♠Code du règlement :
VOTRE PERSONNAGE
♠Prénom : Maxwell. ♠Nom : Demeter. ♠Sexe : Homme. ♠Age : 28 ans. ♠Groupe 1 : Team Ambrosia - Midas. ♠Groupe 2 : Autres. ♠Classe : Entraîneur. ♠Région d'origine : Unys. ♠Nom du personnage sur l'avatar : Claire Stanfield/Vino/Felix Walken/Rail Tracer de Baccano!
Le monde est malade. Fou, dénué de toute raison naturellement bénéfique : chacun vit à sa manière, et détruit alors un peu plus cet Eden que leur conspiration déraisonnée a inventée puis nommée "Liberté". Pourtant, personne ne réagit; car c'est ainsi que son les mœurs de l'humanité d'aujourd'hui. Cette fameuse liberté n'est qu'un mythe, une banale périphrase signifiant légende. Mais parmi tous les rêves les plus invraisemblables façonnés par les esprits tordus de nos civilisations, celui-ci est sûrement l'un des rares à pouvoir s'accomplir. Hélas, les visions uniques de tout un chacun ne le permettront sûrement pas grâce à la coopération et au pacifisme...
... Que se passe-t-il donc lorsqu'un fou parmi tant d'autres se voit conférer une telle pensée ? Quelle serait la réaction d'un détraqué déjà bien ambitieux, s'il comprenait justement la substance de cette démence imprégnant le monde ? Et bien, pour commencer... Il enragerait. Parce qu'il suppposerait alors que ledit monde, aussi dingue que lui, ne s'assume simplement pas, et que ce manque de bravoure couplé à la folie de leur existence est l'union la plus évidente pour justifier l'instinct d'hypocrite animant ces milliards de cœurs envenimés par ce désir contagieux de se prélasser dans une vie sans dorures, sans aléas... Sans futur. Largement suffisant pour lui inspirer toute la rage d'un Univers, jusqu'à faire monter en éruption cette colère rouge qui irait réduire à néant les espoirs de son entourage...
Puis il en rirait. Devinant ce que pourtant lui seul peut imaginer, il saurait qu'il n'aurait plus à s'en remettre à qui que ce soit. Bien que chaque acte encourt à une suite de conséquences parfois moindres, parfois importantes; c'est une nouvelle armure de fierté qu'il vétirait avec un enthousiasme presque malsain. Ses réflexions lui suggéreraient de n'accorder plus a moindre chance à cette humanité de se rattraper. Celle-ci définitivement condamnée, penserait-il, n'aurait plus qu'à attendre l'avènement de son agonie silencieuse; le jour où l'humanité s'éteindra dans les feux de l'anarchie, d'où naîtra un chaos sans précédent qui régnera en maître sur les contrées abandonnées par cette forme de vie désuette... Bien fait pour elle, affirmerait-il sans doute.
Ensuite, les jours passeront. Aussi léger qu'un nuage, il ne remarquera pas de suite à quel point son cœur s'est alourdi d'afflictions pendant qu'il soupirera de bien-être au sein de la société qu'il avait déjà exécuté dans sa tête. Envers et contre tous, cet homme ne pouvait nier être en même temps leur allié... Car il reconnaîtrait les progrès faramineux d'une race vouée à l'extinction, il réfléchirait plus mûrement à la sentence. Chaque jour était un nouveau jour, une nouvelle étude, une énième expérience encore inconnue... Chaque jour était un contre-argument à son alignement chaotique. Le rire ne l'habiterait plus pour un temps, la colère avait été lestée puis sellée; et aujourd'hui il la contrôlait avec parcimonie, si bien que plusieurs rôles s'ouvraient à lui, à travers le calme et la patience qu'il avait ainsi adopté. Ses songes rafraîchis, il commencerait alors à un périple spirituel en quête de sa réponse personnelle...
... Le sens de la vie ou de la mort l'importerait peu. Parce qu'il saurait qu'il faudrait vivre au jour le jour, et que chaque instant précieux investi dans la réussite d'exploits inédits vaut bien mieux que des décennies de prières pour une autre vie meilleure; il se demanderait plutôt comment créer la perfection dans le courant des vies du monde. Et chaque fois qu'il quitterait ce monde pour s'abriter dans les étoiles, là où il pourrait libérer sa démence longtemps mise de côté, il modellerait davantage cet aspect ignominieux coulant malgré cela de source depuis les origines de ses rêveries... Parce qu'il viserait grand, évidemment, et qu'il était naturellement doué d'un goût prononcé pour les ambitions magistrales, ses innombrables questionnements le pousseraient à une ultime conclusion.
La coopération et le pacifisme ne fonctionneront jamais, la bêtise de l'être humain et sa malice l'ont prouvées une infinité de fois plus qu'il n'en fallait déjà pour le garantir. Et c'est avec un certain temps, au milieu d'une communauté qui le permettrait dès lors, qu'il se mettrait en tête le dessein le plus complexe et assurément l'un des plus redoutés qui puisse être... Mais après tout ce temps, cet esprit aurait bien eu le temps et les moments propices à son mûrissement. Il ne s'agirait plus du vif intérêt pour les sentiments qui l'animait auparavant, mais bien d'une sagesse révisée et pourvue de qualités qu'aucun n'aurait pu lui distinguer avant tant son jeu de folie lui permettait de cacher son jeu... Fier, réfléchi, influent et grandissant avec un talent pour l'éloquence; motivé par les avant-goûts de puissance et de domination qu'il aurait lui-même goûté par simple curiosité, possédant une détermination ferme et infaillible... Cet esprit aurait toutes les aptitudes dignes d'un véritable meneur. Lui qui serait assuré de pouvoir conduire quiconque à l'avènement de son existence... Pourquoi ne pas étendre ses propres lois sur tout un monde ?
C'est cette maturité prématurée qui serait la clef de son triomphe. Mais le monde est malade. Fou. Que se passerait-il si l'un de ces êtres débridés imaginerait tout cela ?... Il deviendrait encore plus dément. Maintenant, cesse d'expliquer en possibilités... Cela n'arriverait pas. C'est arrivé. Et la main de la Destinée s'est bardée d'une ironie dorée lorsqu'elle choisit l'élu de cette machinerie incroyable... Cette mégalomanie implacable est une royale bénédiction dont sera gratifié un homme l'ayant mérité. Celui qui ne vivait pas de folies, qui se confondait dans la masse et se perdait dans les méandres de la banalité, pensant écouler des jours heureux en ne vivant ses fantasmes grandioses que dans l'imaginaire. Celui qui dégageait un charisme relativement puissant, et qui obtiendra l'essence même de sa vie à travers les objectifs qu'il devra satisfaire au fil d'années périlleuses. Celui qui mettra ses forces en œuvre pour une victoire totale et une gouvernance majestueuse, sous ses beaux airs de charmant gentleman; celui qui avait tout d'un humain et qui savait tout avoir d'un monstre...
Comédien dans l'âme, gorgé d'espoirs absurdes et embrasé par les flammes de l'engouement; Maxwell avait au naturel cette lueur ésotérique dans le regard, celle que tous les grands conquérants entretenaient précieusement durant leur règne impérieux. Un sourire sincère encadré sur les fins contours de son visage a l'incroyable pouvoir de troubler ses confrères, parce que l'origine de ce déclin sournois profilant à la pointe de sa bouche n'aura jamais été dévoilée. Les secrets de sa malveillance trouvent leurs racines dans le cerveau retourné de Demeter... Le Roi Ambrosien n'est pas dupe ni devin; oublie la modestie au même titre que l'arrogance, ne montre pas sa fierté plus qu'un autre de ses états. Midas est malin, et sait quel masque porter à quel moment. Et s'il s'avère étrangement être accroché aux sentiments humains, ses actions vont en parfaite contradiction avec ces faits. Pour mieux déranger l'adversité, dirait-on. D'autres supputeront qu'il agit ainsi par pure démence...
... Demeter, lui, sait qu'il organise toute cette mascarade dans l'optique de se garder un maximum de possibilités à sa portée. Lorsqu'on ne sait pas quoi penser d'une personne, le monde préfère s'en écarter, tout simplement... Les plus insistants s'en méfieront sûrement, mais il n'y aura que de rares excès faciles à atténuer. Le Roi profite des nouvelles cordes que la modernité de son temps tend sur son arc : il entretient une image discrète et malgré cela impressionnante, conserve une distance de sécurité avec les plus indiscrets et sait charmer les insouciants en assimilant leur attitude. Pour un seigneur, la moindre des choses reste encore de savoir manier les pantins sur la scène de la planète.
Quand la Team Ambrosia démontra ses offres d'avenir au protagoniste, ce dernier couvait alors déjà chaleureusement les principes de confiance en soi et de manipulation. Parce qu'il se savait doué, mais tout aussi imparfait, le jeune homme redoublait toujours de précaution lorsque les difficultés se présentaient enfin à lui... Et c'est dans la pègre que sa conversion définitive au service du Mal s'est conclue avec brio. On changea un homme habité par l'extravagance de toute qualité et de tout défaut modelant l'Être Humain, personnalisé par ses manies théâtrales et ses désirs sans arrêt confinés pour leur ampleur innommable en un professionnel du crime apte au commandement et sachant jouer du charisme, des mots et de pire selon les circonstances pour parvenir à ses fins. On donna à un Maxwell fou amoureux de la vie et assuré de la contrôler l'ambition d'étendre son influence jusqu'à celle d'autrui et l'entraînement supplémentaire pour aiguiser ses capacités.
Demeter n'était qu'un grand rêveur aux compétences sociales respectables, qui n'avait rien à haïr et que rien ne haïssait particulièrement. Peut-être déçu par la simplicité de son existence, et adorant réfléchir au but de la Vie, c'est l'aspiration à la possibilité de jouer en sûreté avec le feu que le crime lui présenta. Et heureusement pour eux, le jeune Roi n'avait rien à envier aux héros et figures de Messie qui parsemaient les mythes urbains de nos villes les plus célèbres : il n'y avait alors qu'un pas à faire... Maxwell n'avait jamais eu peur des conséquences, parce qu'il réfléchissait trop mûrement à son goût aux éventualités que chaque geste suggérait. Plus sûr de lui que tous les Maîtres de Ligue réunis, l'échec ne vibrait même pas dans l'horizon de sa glorieuse vision du monde... Il y avait un grand terrain à dominer, sur lequel bâtir les fondations d'un peuple unifié et heureux... Un royaume angélique lui tendait les bras ! Et qu'importe les sacrifices à accomplir, cet Eden lui paraissait trop beau pour être ignoré... ! L'Ambrosien s'arma donc de la mégalomanie, la fameuse, qui marquait chaque souverain de sa trempe.
On a colmaté les failles d'un esprit esquinté par sa propre excentrie avec une folie des grandeurs et des qualités d'un véritable chef. On a rendu l'imprévisible pire qu'imprévisible, si bien que lui-même ne saurait parfois se comprendre. On a déposé les rennes du pouvoir entre les mains subtiles et habiles d'un paradoxe ambulant. En résulte un leader effroyable, couplant tout et rien dans un méli-mélo de contraires invraisemblables, capable du meilleur comme du pire; motivé par les desseins de domination mondiale, dans la folle idée de créer une société respectant ses idéaux et soumise, docile, où rien n'irait jamais de travers. Souhaiter la joie pour mieux la détruire...
C'est tout comme occasionner un mal pour un bien. N'est-ce pas ?
HISTOIRE
Histoire postée plus bas, faute de place limite de caractères dans un seul et même post !
Fiche d'Amylith Sur Libre Graph
Dernière édition par Maxwell "Midas" Demeter le Mar 4 Oct - 12:20, édité 7 fois
Champion Ténèbres - Double Face (modo conchita esclave)
PROFILMessages : 289 Date d'inscription : 27/07/2015 Age : 26
RPGHey ! Moi c'est Alioth Naeye et ici, je vais te parler un peu de Mon personnage Classe: Eleveur Equipe:
Pokémon Sylphium
Sujet: Re: I'm Infamous ~ Lun 18 Juil - 1:33
Bienvenue à toi ! Tu as jusqu'au 1er août pour terminer ta fiche, passé quoi, elle sera archivée et tu seras envoyé dans le groupe inactifs. Tu auras alors jusqu'à la fin du mois en cours pour demander la remise à disposition de ta fiche et la compléter.
PROFILMessages : 546 Date d'inscription : 16/07/2015 Age : 30
RPGHey ! Moi c'est Martyr Runefield et ici, je vais te parler un peu de Mon personnage Classe: Eleveur Equipe:
Pokémon Sylphium
Sujet: Re: I'm Infamous ~ Lun 18 Juil - 7:29
Pour rappel cependant, Midas étant un prédéfini, il est nécessaire de passer son rp test avant la réalisation de sa fiche. Je ne supprimerai pas ce qui a été commencé, mais te prierai donc de démarrer ton test rp dans les plus brefs délais ~ ;3
PROFILMessages : 66 Date d'inscription : 17/07/2016 Age : 25
RPGHey ! Moi c'est Maxwell "Midas" Demeter et ici, je vais te parler un peu de Mon personnage Classe: Entraîneur Equipe:
Pokémon Sylphium
Sujet: Re: I'm Infamous ~ Sam 1 Oct - 12:48
Hey !
Après un temps d'attente non respecté -Free adore repousser ses délais toujours plus loin; je suis encore en train de squatter la co' de mon oncle-, je m'accorde finalement à vous donner ma candidature achevée. Un seul hic... L'histoire que j'ai écrit et trop longue ;w; je vous la coupe donc en deux parties. Bonne lecture, désolé pour tout ! (Le mental quant à lui, est posté dans la fiche normale)
Histoire - Partie 1:
Le monde est une comédie, où chaque figurant tient sa place avec une sincérité dans ses actes qui le conduira inéluctablement à l'assimilation de cette vie qu'il s'imagine. Une phrase compliquée pour dire tout bêtement que chacun ne vit pas comme il l'entend. Mais la complexité des mots est quelque chose d'intriguant, et c'est bien pour ça que tu appuies dessus. La difficulté de compréhension de tes métaphores; les lacunes qu'on a à déchiffrer ta philosophie de comptoir, qui à ce stade surpasse clairement les idéaux de n'importe quel autre Ancien du domaine... C'est grâce à cette folle éloquence que chacun croit expérimenter l'existence qu'il aurait aimé avoir réellement. Les paroles sont le véritable échappatoire de l'esprit. Et seul un esprit malin sait y rediriger autre chose que l'honnêteté. On critique inlassablement ces fameux esprits, parce qu'au fond, nous sommes déçus de ne pas pouvoir partager leur génie... Mais au final, ça n'influence en rien le cours de la vie. Le monde est ficelé aux mains de ces Grands, guidé par une poigne laxiste qui ne grapille que l'argent là où il le peut. Les gens croient penser comme ils le veulent et vivre comme ils le désirent. Cette illusion collective ne prendra sûrement jamais fin...
... Sauf pour toi. Toi qui est si fier de t'être détaché de la réalité, toi qui n'use de la vérité qu'à l'instar du plus banal outil. Tu sais ce que les gens veulent entendre, et tu en déduis ce qu'ils exigent. Mais tu n'es pas capable de le leur donner. Qu'ils sont stupides, n'est-ce pas... ? Ils pensent que hurler et geindre suffit à déclencher cet espèce de processus de remboursement qu'ils pensent mériter. Ils pensent tous que la chance est cette perle qui s'obtient seulement si la cuillère en argent qu'ils ont eu dans la bouche en naissant n'est pas assez brillante. Parce qu'il y a injustice, que le monde n'est qu'inégalité et jugements mal placés... Une belle bande de rabats-joie impossibles à satisfaire. Et les Maîtres au dessus leur ressemblent en tout point. Même pires sont-ils, à faire croire à la plèbe que le moindre bien est un cadeau infiniment plus important que tout ce que le monde a à offrir de plus beau... Ils leur font réfléchir sur leurs points sensibles, les font imaginer qu'ils sont difformes, ont besoin d'acheter plus, doivent penser autrement... des manipulateurs hors pair, certes, mais qui n'exploiteront jamais leur potentiel au maximum.
Ils pensent que cette place achetée au premier rang, au beau milieu d'un nulle part qui n'engrengera que davantage de frais à ton profit, les soulagera de leurs maux d'un soir. Bienvenue au cirque de la méprise et de la pitié, vous avez payés pour être jugés par votre artiste favori ! "Bienvenue au cirque Meloetta ! Vous avez choisis de passer une soirée extraordinaire en compagnie de nos meilleurs acrobates ! N'oubliez pas de féliciter nos voltigeurs pour leurs exploits ahurissants !" Et entre en scène le regard de braise sous sa couverture d'innocence...
"Et nous commençons par notre meilleur numéroooooo... Mesdaaaaaames et messieuuuuuuurs, admirez la Puissance Cachée d'une Daaaaaaaaaaaaaaanse Dracoooooooooo ! Se préseeeeeente... Maxweeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeell Demeteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer !" Que le show commence. Bienvenue dans ton passé, 5 ans avant ton présent. Tu avais 23 ans, et tu n'étais déjà plus commun.
Ta vision du monde n'a jamais changée. Tu voyais les gens comme de pitoyables individus dévergondés, aujourd'hui ce sont aussi des pions en prime. Mais le pire était sûrement que tu vivais à leur image. Il faisait chaud cette nuit-là, comme à chaque représentation. Le cirque ambulant de Meloetta, tel était son sobriquet, t'avait fait voyagé à travers tout Unys; ta région natale; si bien que tu n'avais plus en tête que le pittoresque de toutes ces vues imprenables. Tu avais ainsi tôt fait d'oublier ton village d'origine. Et tu n'as pas non plus souvenir de parents proches. En vérité, tu as toujours vécu au sein de ce climat d'effervescence et de jovialité nerveuse. Tu es né, et tu as été élevé en pleine bataille pour la victoire à toutes les nuits. La survie de la troupe était en jeu à chacun de ses spectacles. La lueur incandescente qui animait ton œillade indécente les animaient, les intriguaient. Jamais tu n'avais été un fardeau pour la demi-douzaine qu'ils étaient. Mais de là à les considérer comme une famille de substitution...
Tu te rappelles de cette soirée, qui avait tout de n'importe quelle autre et plus encore pour la rendre unique. Toi, tu étais l'un des acrobates de la bande. Depuis ton plus jeune âge, tu t'es durement entraîné et a fait preuve d'une capacité d'adaptation époustouflante ! Dès l'adolescence atteinte, tu reprenais tes droits en jeune rebelle sachant convenir à ses moindres désirs, et tu avais exigé un numéro en solo. L'idée mal reçue remporta ses fruits lorsque la surprise fut déclarée sous les yeux ébahis d'un public repu par l'originalité de ton tour. Tu étais donc acrobate... Sans compter les heures excessives durant lesquelles tu te prêtais au loisir du Dresseur invétéré. À l'époque déjà, tu avais le goût pour la puissance et le triomphe; et ton péché mignon pour les symboles n'a pas manqué de te rattraper à l'occasion. Quel meilleur type que le Dragon pour remplir un terrain plat d'épique irremplaçable... ? Il t'a bien fallu attendre la vingtaine avant de pouvoir obtenir le duo parfait, mais depuis tes seize ans, ton travail enragé ne pouvait que te conduire à la réussite.
Le numéro commence. Enfin. Tes pensées se ressaisissent, et non ne se ressaisissaient. En ce présent, tu es encombré par une trêve subite de tes songes et te voilà emporté dans le flot de ton histoire. On ne parle plus au passé, nous sommes ici. Et l'ironie fait bien les choses... Tu te remémores extraordinairement bien comment chaque soir te secouait si fort la tête que tu en avais un mal de crâne vibrant durant quelques secondes. C'étaient celles qui étaient décisives; sinon, tu serais restais planté à chercher une infinité d'arguments pour mieux détester les idiots qui venaient te contempler dehors. "Allez, vas-y ! Tu leur en mets plein la vue, hein ?" Tu n'avais même pas besoin d'éclairer le coin de ton œil pour comprendre que cette voix esquintée était celle de Libella, la voyante du cirque. Son âge est si douteux que même son intonation en est ridée... Tu hoches alors simplement la tête, souriant de plus belle avec le délicieux masque de la politesse, puis un pas après l'autre, tu fais grincer le plancher mal aménagé qui t'emmène jusqu'à la scène.
Des hurlements d'enthousiasme, des applaudissements prématurés et un scintillement émerveillé dans chaque regard... Il y avait un abus à rapporter, ici. Mais tu t'en sentais flatté, finalement. Alors pendant que ce bain de public galvanise ta fierté, tu secoues vivement tes mains dans un geste salutaire, avant de couper net le bruit de la salle quand l'arête de ta droite fend l'air comme si tu espérais trancher la place par la magie du saint-esprit. Ton rictus se rabougrit et crispe les commissures de tes lèvres, alors que l'excitation de l'action s'apprête à te piquer au vif... D'une façon ou d'une autre, que ce soit pas respect ou pour autre chose, tu avais ordonné sans mot dire le silence total et tu l'avais eu. Puis le plafond se retire; les pentes toilées du chapiteau se replient sur elles-mêmes, libérant une vue incroyable sur le ciel étoilé de cette nuit noire. Malheureusement, personne n'aura l'occasion de se rincer l'œil sur Neptune... Deux ombres mugissent dans ce miroir relatant les ténèbres. L'une, svelte et rapide, tranche le néant jusqu'à ce que ses pattes affrontent le platonisme de la salle dans un fracas majestueux. L'autre plane au dessus du public, le narguant de trois impressions différentes en même temps : les soupçons s'effaçaient en furtivité, alors qu'on pouvait constater que l'étrange rouquin charismatique au milieu de la place commandait un terrible Tranchodon et son confrère, l'impérieux Trioxhydre...
... Et sans transition, le spectacle avait lieu. Le premier bondissait avec habilité, effleurant de justesse son compagnon aérien qui se ruait alors contre toi. Quelques uns déjà parmi les observateurs étaient trop apeurés pour tenter de regarder si ton espérance de vie allait été écourtée ou non... Et c'est d'un pas habile, un seul et minime, que tu esquives le trajet du monstre à trois têtes. Mieux : avec un timing parfait, tu sautes en arrière et grimpes sur le dos du Tranchodon avant de pouvoir atteindre celui du Trioxhydre. Et alors, dans une danse venteuse et harmonieuse, ce ne sont plus que les lumières des Dracosouffle croisés, des Draco-Rage rutilants et d'une caniculaire Colère précisément placée pour ne pas détruire le public. L'enchaînement n'en finit plus, une poudre stellaire embaume la place en découlant des multitudes d'attaques... et c'est avec une prestance irréelle que tu prends la pose finale; ton Dragon ailé survole le cirque et te largue à quelques mètres du point d'atterrissage : le haut de la poutre qui doit bien faire quelques dizaines de mètres, sur une seule main, avant de te laisser déraper pour chuter en inspirant l'effroi. Puis tu te récupères avec le trapèze oublié jusque-là, et suit les courbes du vent frai jusqu'à te déposer bien droitement aux côtés du Tranchodon et du Trioxhydre.
Le calme retombe temporairement, éphémère, alors que tu reprends ta respiration par de lourdes inspirations, et... "... B-... Bravo ! Ouaiiiiiiiiis ! Super, supeeeeer ! Wouuuuuuuw !" On t'accable d'une foule étouffante de félicitations, on t'acclame et on en demanderait presque encore... Mais aussitôt ta courtoise révérence achevée, te voilà retiré pour que le prochain artiste donne lieu à son numéro. Le directeur de la troupe suivait la marche, mais ne venait là que pour te recueillir un instant : le vieux rabougri à la bedaine imposante s'était lissée la moustache pour l'occasion, et chaudement couvert par son accoutrement excentrique au rouge vif, c'est sa main grasse qui t'attrape l'épaule pour te forcer à lui prêter ton attention. "C'était excellent, comme d'habitude ! Ton petit numéro de risques attire toujours plus de gens ! J'aurais un truc à te dire, à ce propos, quand tes Pokémons et toi vous serez reposés. Encore bravo !"
Tu es épuisé par ton aparté, c'est vrai. Et même si tu lui répondis d'un acquiescement prompt et gentillet, les Dieux savent comme tu aurais pris du plaisir à lui briser ses phalanges quand il t'a interpelé avec... Un peu de paix après la guerre, c'est tout ce que tu demandes. Mais ce soir n'avait rien prévu de tel, hélas... Tu t'éclipses alors rapidement jusqu'à ta petite retraite; une caravane civile délestée aux confins des coulisses, où tu t'empresses de renfermer tes Pokémons dans leur Ball respective avant de t'affaler en soufflant de fatigue dans un siège de cuir. Tu fermes alors un œil, l'iris de l'autre fusillant le mince détail qui brisait l'intimité de l'endroit... Une fine silhouette s'écarte d'un coin de ta chambre, et te rencontre sans préavis -et sûrement sans autorisation-. Ses mains s'écrasent l'une sur l'autre, dans un applaudissement à retardement et déjà bien trop lent, alors qu'on te défie d'un rictus malsain. Voulait-il réellement jouer au plus dément avec toi... ?
"C'était une représentation formidable, sincèrement... Maxwell Demeter, vous faîtes sûrement un excellent voltigeur ici, mais vous feriez une bien meilleure affaire ailleurs." Et quel air hautain... "... C'est ce que je me tue à me dire, vous savez. Vous ressemblez à une allégorie caricaturale de mes pensées. Vous me feriez presque peur..." Un rire sarcastique entrecoupe ton offense "... Si vous aviez seulement l'air d'avoir le cran d'assumer ce rôle." Et à ton tour, ton visage se déforme sous les plis oppressants d'un sourire inédit. "Navré de vous décevoir, dans ce cas... Je suis ici pour en jouer un autre, davantage professionnel." Et d'un sourcil arqué, tu lui réclames des explications. Sans mot dire. L'interlocuteur se rapproche alors d'un pas supplémentaire, réduisant honorablement la distance entre vous deux et te dévoilant quelques attraits spécifiques : son regard noble est teint d'un bleu somptueux, alors que la clarté de son teint n'a d'égal que l'ombre de sa crinière brune. Les cheveux courts, ajustés comme il se doit, les deux ou trois mèches rebelles mentent sur leur état et sont visiblement disposées volontairement de la sorte. Sûrement pour se donner un style.
"Il n'y a pas tant de Dresseurs aptes à manier le potentiel de ses Dragons aussi bellement, vous savez. Vous les contrôlez avec une parcimonie propre à vous-même. Croyez-moi sur parole, je suis un expert en la mat-... Trêve de compliments, me flatter ne vous avancera à rien. -.. Hm. Hm hm hm. Bien, entendu. Pour en venir directement au fait... Je suis un recruteur. Pour une organisation qui nécessiterait grandement votre force... Bien qu'un entraînement serait toujours de mise." Un blanc de réflexion noie la conversation momentanément, avant que tu ne claques ta langue contre ton palais en provoquant une onomatopée de perplexité. "Il faudra être honnête avec vous; il y a de fortes chances que plus jamais vous ne puissiez voir ce cirque." Mais si ce n'était que ça... "Qu'est-ce que cette organisation ? Et pourquoi auriez-vous donc besoin de ce magistral potentiel que je possède ? ~" Tu semblais l'avoir irrité, en retournant ses belles paroles avec un zeste de sarcasme supplémentaire. La façon dont son visage se refermait sur une expression poliment frustrée te plaisait... "... Magistral, je n'irais pas jusque-là. Mais nous avons besoin de bonnes figures de puissance pour instaurer un certain ordre au sein de notre communauté. Quelqu'un comme vous ferait largement l'affaire."
Toi aussi, tu plisses une mine sévère avant de quitter le fauteuil où tu te tenais. D'un index impératif, tu présentes alors la sortie en rehaussant un ton tout aussi sombre. Pourtant, la splendeur de ton sourire va en parfaite contradiction avec tes intentions... Comme si tu voulais réagir de plusieurs façons différentes. À la manière de ton Trioxhydre qui peut afficher trois émotions à la fois. "Vous ne me motivez pas à écouter vos moitiés de réponse. Et je n'aime pas l'idée de jouer les chiens de garde. Cette discussion n'ira pas plus loin." C'est alors un mélange amer de déception et de désolation qui imprègne la moue rageante de l'inconnu... Qui finit par abandonner en haussant les épaules nonchalamment, avant de se retirer à ta demande. Avant que tu ne lui fermes la porte à la figure, tu entends ce semblant de menace qui, sans que tu ne le saches, va te marquer l'esprit... "Vous reverrez The Snatcher."
Le dos plaqué à la porte; les yeux dans le vide et l'air on ne peut plus neutre; tu ne peux pas t'empêcher de répéter ce surnom dans ta tête... The Snatcher... The Snatcher... Ta peau frissonne d'envie, alors que mille scénarios traversent ton âme en proie à la curiosité. Est-ce qu'il porte bien son surnom, seulement... ? Peut-être qu'il s'agit d'un être intéressant, en fin de compte... Rien ne le distinguait d'un autre figurant de ce monde, mais tu n'arrivais pas à le ranger dans leur catégorie pour autant. C'est... Intriguant... Tu dois maintenir ta tête dans le creux de ta main néanmoins, ou le poids de ton excitation risque de te l'arracher tant elle commence à te peser. Et à nouveau, en solitaire, tu ricanes inaudiblement... Mah, qu'importe... Pour l'heure, il te faut dormir.
Le temps passe et les affaires du cirques fonctionnent. Le grand spectacle passé, il n'y a plus que les boutiques d'accessoires qui tournent encore un tout petit peu. Il fait jour, le Soleil frappe le boisage où vous êtes installés de plein fouet, et déjà un bon trois quarts du matériel est rangé et bouclé pour continuer le voyage. Sauf qu'aujourd'hui enfin, une grande nouvelle parvient à la troupe... En ce jour radieux, tes pas frôlent lestement l'herbe fraîche de la fin de matinée tandis que tu rejoins le groupuscule formé au milieu du chantier en repli. Le chef du cirque, toujours aussi drôlement vêtu, promulgue sa glorieuse annonce aussitôt qu'il t'a compté parmi les présents à la suite d'un bref hochement du minois. "Bien ! Tout le monde est là ! Alors, écoutez-tous... Nous avons engrangés des bénéfices majoritairement gardés comme économies. Notre business est fructueux grâce à vous tous... Mais il reste éphémère ! Un public qui nous connaît déjà par cœur va finir par se lasser de nous. C'est pourquoi, avec les frais récupérés du spectacle il y a une semaine déjà, nous allons partir pour une nouvelle région... !"
Des regards surpris, intéressés et enjoués s'allument alors aussitôt. "Kanto ? -Non, Kalos ! -Pourquoi pas Hoenn ?" Les suggestions fusent si vite qu'on dirait un rassemblement de complotistes... Une région est une région, penses-tu en aparté. À part le public et la beauté de Dame Nature, rien ne diversifie d'une à une autre. "Non... Erios !" ... Qu'a-t-il dit ? "Er-quoi ? -Erios, Erios ! C'est un archipel découvert depuis un moment, déjà ! Et c'est là que nous irons ! J'ai fait les calculs, et nous avons largement assez pour nous payer le trajet et un séjour là-bas. En revanche, il faudra mettre les bouchées doubles pour séduire ce public étranger... Entendus ? -Oui !" ... Ton cœur battait sensiblement plus fort. Tu ne pouvais pas empêcher ton instinct aventureux de s'éprendre de cette proposition. Un archipel dont vous n'avez rien entendus... ? Remarque, vous vivez bien assez reclus de la société pour comprendre les nouveautés au dernier moment... C'était une conséquence de la vie en nomades. Tu hausses finalement les épaules en souriant plus finement, et te voilà dès lors déterminé à préparer tes affaires pour vous élancer tous dans ce voyage vers l'inconnu. Et pendant que tu retournes à tes occupations, tes oreilles se détachent totalement du monde autour de toi. Le pire des moments pour ignorer les mots qui suivent... "Vous penserez à remercier la gratitude de l'archipel, heh ! C'est un habitant d'Erios, très chic dans son costume, qui nous a suggéré cette destination."
Il faudra compter deux mois de plus pour compléter le séjour en navire jusqu'à Erios, suivi d'une semaine pour s'installer sur le premier terrain vague tempéré que vous aurez trouvés. Durant le trajet maritime, vous avez eu le temps de vous renseigner sur l'ésotérique géographie de l'archipel; vous voilà au beau milieu de Centralis, et vous avez plantés le chapiteau juste à côté de la ville où vous avez tout juste accostés. Il faut aussi compter une semaine de plus pour propager la publicité du spectacle partout en ville. Les choses à partir de ce moment vont très vite, et ton rôle dans toute cette stratégie lucrative n'a rien à voir avec ça. Toi, tu grimpes sur le dos de ton Trioxhydre pour survoler la contrée et trouver les meilleurs points d'arrêt où vous desservirez le cirque après ce spectacle-là. Le soir venu, quand le crépuscule répand son influence au-delà du monde réel, tu chevauches alors le Dragon et vous vous envolez jusqu'à vous perdre dans la limite de l'horizon. L'haleine du monde vous caresse l'échine et vous frémissez de bien-être, dans cette transe où vous ressentez intensément votre fausse liberté de vivre... Il fut très ironique de vous retirer même ce mensonge-ci.
Il y avait près des Dents de la Puna une falaise surplombant une colline que tout le monde pouvait facilement atteindre, puisqu'elle n'était pas si loin que ça de la route menant jusqu'aux villes. Le Soleil s'estompe au lointain, s'engouffrant dans un sommeil mortel pendant que tu poses le pied sur la caillasse afin de savourer son coucher. Les mains sur les hanches, Ta frange danse avec volupté dans le vent pendant que tu élargis ton champ de vision avec un intérêt croissant pour le monde. Les gens sont dépourvus d'ambitions... Toi, non. "Ce monde est beau. Il ne devrait jamais appartenir à des êtres aux rêves désuets... -Tout à fait d'accord avec toi. -Qu.. -Dracosouffle, Drattak." Une bourrasque paralysante brûle l'air et propage une mélodie chaotique de crépitement dans l'air. C'est un hurlement terrible qui fait trembler les éléments, et qui te manque de justesse. Tes yeux s'étaient détournés du paysage tels deux éclairs fous, mais ils n'ont pu qu'assister à l'abattage sans pitié de ton Trioxhydre, pris de court par l'attaque surprise. Quand la fumée se dissipe, ton Pokémon tient encore sur place -non sans de certains efforts-, et tu peux enfin t'assurer d'attribuer cette voix à la bonne personne...
"... The Snatcher. -Pour te servir, très cher. -Tssk..." Cette impétuosité qui le motorisait n'avait rien à voir avec l'arrogance froissée qu'il dépeignait la dernière fois. Non... Ce soir où la paix a été sauvagement violée, il avait la ferme intention de t'étreindre dans les mailles ombrageuses de ses desseins. Tu le savais. Tu le sentais. "Je ne pense pas que la parole soit d'office, pour l'heure." Puis tu accuses ta cible en complicité avec ton Dragon à trois têtes. Un duel commençait tout juste... Les échanges faisaient rage et l'intensité montait. Trioxhydre tente de compenser ses plaies en augmentant sa puissance par le biais d'un Rengorgement, puis il se rue à corps perdu dans un Dracocharge enragé. L'impact est si monstrueux qu'une explosion en survient, alors que la tension est électrique entre vous deux... Les ripostes sont brèves et importantes; les dommages collatéraux donnent un léger relief aux contours du terrain, et vous voilà embarqués dans un élan d'adrénaline insupportable... Cet irritant sentiment d'en vouloir plus, de vouloir savoir qui s'en sortira entre vous deux... ! Vous criez vos attaques toujours plus fort, et tant pis si tu perds ! C'est trop bon !
... Mais toute bonne chose a une fin. "Puissance et Damoclès." Le Drattak adverse se gonfle d'énergie, avant de tout décharger dans une ruée ultime. Ne pouvant que subir le choc incroyable de l'assaut, ton Trioxhydre est achevé sur l'instant... Il n'y avait plus de raison de le laisser supporter ses blessures à l'air libre. Tu sors alors sa Ball et le rappelle, ton corps tremblotant de ferveur alors que tu souris nerveusement, avec un rire supprimant définitivement ton air sain. Puis tu poignardes The Snatcher d'un iris incendiaire; le brasier qui te consume de l'intérieur a pris une telle ampleur que tu pourrais aller jusqu'à tuer simplement pour te calmer. Heureusement que cet homme s'est montré être quelqu'un de plus mystérieux que ça... Ou bien tu sais déjà sur qui tu te serais défoulé. Démangé par ta folie grandissante, tu n'as plus que tes oreilles à tourner vers l'heureux vainqueur. "Mon surnom est le Snatcher. Si je n'ai pas ce que je veux de la façon la plus douce qui soit... Je le prendrai d'une autre manière. Mon... "Association", si je puis dire, se nomme la Team Ambrosia. Pour le moment, je suis chargé de recruter des personnes qui savent au moins se défendre. Sinon, des gens qui se sont taillés de bons bras feront l'affaire. Toi, tu réunis les deux critères... Même s'il faudra un peu réviser tout ça. Je t'ai vaincu, et pas pour te racketter comme un de ces bêtes Dresseurs. Maintenant, Maxwell, tu vas venir avec moi."
... Il avait gagné, après tout... Et tu achéveras le doute de ta curiosité, avec ça. Quelque chose te dit que cette affaire ira bien plus loin que ce que tu peux imaginer sur l'instant. Tu traînes des pieds jusqu'à te prélasser sur le dos du Drattak, avant que The Snatcher n'en prenne les rennes pour vous guider vers une nouvelle vie. Et qu'en est-il alors du cirque... ? Le spectacle qui n'attend que ton numéro pour signer sa fin en toute beauté ? Tant pis pour eux, ils ne valent pas mieux que les autres. Qu'ils se débrouillent sans toi. Le regard bas, pendant le vol interminable au sein d'une nuit où la Lune est pleine, tu ne réprimes ni ta confusion, ni ta fierté, ni ta rage. Et le résultat de cette union contradictoire n'est autre que l'impatience. Heureusement que le guide du soir est là pour te combler en amuse-bouches... "Tu seras un Capitaine de la Team Ambrosia, pour t'éviter le travail à la mine. Nous avons une hiérarchie très stricte et qu'il faut respecter. Les sbires obéissent aux Capitaines, qui obéissent aux Sous-Lieutenants, qui obéissent aux Lieutenants, qui eux-même obéissent au leader de l'organisation... Il n'y a que les Lieutenants pour porter des surnoms comme The Snatcher. Tout ce que tu as besoin de savoir d'autre aussi, est que dans ce métier... Tu auras intérêt à rester discret."
Tu pestes discrètement, te moquant de sa bêtise en relevant ta fierté agonisante. "J'aurais tôt ou tard fini par faire quelque chose de mal. Il faut un début à tout, car il faut de tout pour faire un monde. Alors, ça tombe à pic, je présume..." Tes yeux étaient vides, ta voix monotone. Mais cette invraisemblance avec ta nature excentrique ne te rendait que plus terrifiant. Au fond de tes paroles battait l'écho d'une sincérité troublante. "Si tu le dis. Maintenant, il te faut un brin d'histoire si tu veux savoir de quoi retourne ton nouveau rôle..." Et jusqu'à l'arrivée, tu reçus tous les détails les plus croustillants sur le passé de l'archipel et sur l'identité de la Team Ambrosia. Un traffic de sylphium à échelle modérée dans l'optique de générer un profit égoïste sans plus de substance, voilà ce qu'est la Team Ambrosia. Le meneur se fait surnommer Midas, mais ne semble jamais eu d'avoir idée en or... Quel gâchis. Ce n'est pourtant pas faute de jouir du pouvoir économique et mortel de ce minerai... Tu n'avais pas réellement prêté attention à la situation de l'abri où vous avez atterris, mais tu remarques enfin les hommes qui circulent dans l'ombre et s'enfonçent dans des corridors insondables sous un uniforme homogène. Tu hausses un sourcil hautain envers chacun des indifférents, avant de quitter le Drattak dès qu'il s'est posé au sol. Et d'un coup...
Clac. Une prise froide et métallique te gêne à la cheville. Tu renfrognes un mauvais air que tu rabaisses jusqu'à l'origine de ce mal désagréable, avant que les mots n'en justifient la cause au préalable... "Maintenant, place aux choses sérieuses. Je t'ai vaincu, et tu as accepté de me suivre et de savoir tout ce que je t'ai dit. Ce qui signifie que tu en sais trop. Alors sois tu travailles, sois tu finis là où tu ne veux pas finir... Je te pisterai, et si tu brises ce dispositif, je le saurai et je te retrouverai en conséquence. Ne joue donc pas au plus malin avec moi." ... Il n'avait fallu que d'une poignée de secondes pour te rendre esclave. Cette singulière sensation de t'être fait avoir ne fait naître en toi qu'un ricanement insouciant, malgré cela. "Mais, pour ne pas te démotiver, voici ma promesse... Si tu deviens plus fort, et qu'un jour tu parviens à me battre; alors je te retirerai ce gadget et tu feras ce que tu veux. Et pour t'aider dans cette alternative, ta mission est la mienne : pars à la découverte du monde. Visite. Et recrute qui tu pourras. Nous avons besoin de mineurs, mais des fonctionnaires pour l'aide au blanchissement de l'argent ou des Dresseurs en guise de gardes nous satisferont tout autant. Profite de tes excursions pour t'entraîner et te former ton équipe. Ce ne sont pas avec deux pauvres Dragons entraînés à faire les beaux aux devants de la scène que tu gagneras un vrai duel, un jour..."
... Et sur ces mots, c'est une tape risible à l'épaule qui conclut la conversation. Te voilà emmêlé dans les mailles ombrageuses des desseins Ambrosiens. Le temps passant, tu n'as pu que te plier à ce contrat à sens unique. Le Trioxhydre guéri, tu es reparti récupérer le Tranchodon sur les traces de ton cirque sans même te soucier de leur état et de ce qu'ils peuvent se demander, et tu n'avais plus que l'embarras du choix : Kanto serait symbolique, pour démarrer ton cursus dans la pègre. Ça a été une région de départ pour beaucoup. Néanmoins, il y a aussi Kalos et sa noble culture qui est attirante... Mais non. Ton choix se reportera en tout premier lieu sur Hoenn. Avec la modeste bourse qui t'a été confiée, tu organises alors ton énième départ. Au fil du temps, tu affûtes alors ton sens de la répartie, favorises ton entraînement à l'éloquence par intermittence mais compenses par des séances d'autant plus intenses avec tes Pokémons. Ta carrure d'acrobate ne manque pas non plus d'entretien; tu trouves le parfait équilibre dans ton mode de vie pour accroître la moindre de tes qualités et enfouir tes défauts au plus profond de toi-même. Trop enthousiaste et de ce fait trop impatient, tu n'en détiens plus qu'une joie de vivre sereine et garantie de plénitude.
En passant par Poivressel, tu trouves quelques marins désemparés par telle condition de travail ou tel salaire injuste, et après interlocution, inutile de préciser que la seule destination qu'ils avaient en tête était Erios. Tout se faisait dans les règles de l'art : tu visais les plus démunis pour t'assurer de ne pas éveiller les soupçons des personnes naïves, quand les opportunités étaient propices au recrutement. S'il y avait un accroc, tu t'arrangeais pour limiter la casse et finir le travail à la petite cuillière si nécessaire; bien que ces excès d'inadvertance n'arrivaient que rarement. Entre temps, ta ruse au combat s'était peaufinée et tu t'es même accordé la bénédiction d'un Vibraninf sauvage qui aura sitôt fait d'évoluer en un vivace Libégon. Quand ton tour de la région était terminé, tu ne perdais pas de temps et tu engageais la suite de tes projets sur une autre terre : cette fois-ci, tu vises bel et bien Kanto.
Et rebelote... Il te fallait généralement un mois pour conclure tes activités et changer de secteur. Tu pris avantage de tes expéditions pour approfondir tes expertises, si bien que tu parvins à élever avec un don incroyable pour le dressage un Dracolosse. Suite à cela, c'est enfin Kalos que tu rejoins dans les plus brefs délais, et le cycle recommençait. La seule originalité de ce périple-ci fut que tu cédas au caprice de la science afin de t'accorder la royauté d'un Rexilius. Contre un prix raisonnable et tellement négocié que tu en avais pour quelques clopinettes, tu avais un fossile originel à apporter au laboratoire le plus proche... Et le tour était joué. Chaque membre de ton équipe avait son potentiel personnel, et même si le type était similaire, nul doute qu'ils savaient chacun jouer ses propres cartes. Les prodigieuses avancées que la Team conclut en terme de personnel, et dérivant de cela, en terme de productivité n'ont pas manquées de braquer certains yeux sur toi. The Snatcher était ravi de sa trouvaille; et au dessus de lui, un iris doré t'épiait déjà sagement...
L'efficacité de ton travail t'accorda finalement une promotion honorable, lorsque cette année se compléta. Tu as ici 24 ans, Sous-Lieutenant Ambrosien Maxwell Demeter. Plutôt accrocheur, n'est-ce pas ? Oh tu en étais fier; tu avais sous tes ailes les sbires et les Capitaines, mais aussi davantage de frais et de moyens. Tes objectifs évoluaient avec, et tu n'avais plus que le recrutement dans ton ordre des priorités. Tu avais droit à la gestion de quelques commandos de sabotage pour écarter les gêneurs susceptibles de découvrir la Team, ou même parfois devais-tu prendre en charge ces causes plus personnellement. Tes talents de voltigeur s'étaient perfectionnés, tes tours de passe-passe n'étaient plus qu'un simple jeu : Tu vois la carotide de ton ennemi ? Lui, en tout cas, il ne la sent plus. Oui, tu es même devenu assassin lorsqu'il fallait éloigner la concurrence de travailleurs solitaires -après tout, il n'y avait pas qu'Ambrosia pour apprécier le fructueux business du sylphium-.
La vie suit son cours, chacun entreprend ses occupations à sa façon, et toi tu comblais toujours tes quotas avec brio. Mais voilà des mois que rien ne se passe de particulier... Des semaines entières qui fuitent sans qu'aucune action ne stimule ton esprit, et dans un tel climat de travail, tu étais bien forcé de passer ton temps en réfléchissant à tout et à rien. Et tant qu'à faire, tu ne regrettais pas l'idée de suivre l'itinéraire hebdomadaire du Snatcher... Il est assez tard pour que la Lune vous salue comme à son habitude, à demi ce soir-là, et tu sonnes ta présence en haut de ce balcon naturel que vous arborez sur la Puna encore une fois avec le Chant Canon de ton Trioxhydre. Son hurlement terrifiant révèle l'hostilité des environs; les Crikzik se taisent et ce sont les Grahyéna qui affirment leur présence dans la forêt qui s'étale à perte de vue. Tu attises la présence d'un sourire aux coins des lèvres du Lieutenant, et lorsqu'il se retourne, c'est le tien qui transparaît. Dos à l'astre nocturne, l'éclat de ton regard se fait quand même ressentir et discerner, si bien que ce duel d'œillades vous fait vibrer d'impatience...
"... L'heure est arrivée ? -Qu'est-ce que ce serait d'autre ?" Un débat de rhétorique navrant, mais qui vous faisait plaisir. "... Drattak, allons-y." La bête n'avait même pas à sortir de sa Poké Ball; le bougre s'était camouflé sous le pan de la falaise depuis tout ce temps. C'est son cri destructeur qui nous rappelle son existence, puis le voilà qu'il s'envole avant de se poser face au Trioxhydre. Tu lèves un instant les yeux vers le voile éthéré de la galaxie. Ce soir, une comète dorée fend l'espace et semble te bénir pour le meilleur... Ou pour le pire. Deux ans de bonnes leçons et de besognes qui n'avaient rien de sinécures sont passés. Tu sens que cette soirée sera mémorable, elle aussi... Oh oui...
Dernière édition par Maxwell "Midas" Demeter le Mar 4 Oct - 16:13, édité 3 fois
PROFILMessages : 66 Date d'inscription : 17/07/2016 Age : 25
RPGHey ! Moi c'est Maxwell "Midas" Demeter et ici, je vais te parler un peu de Mon personnage Classe: Entraîneur Equipe:
Pokémon Sylphium
Sujet: Re: I'm Infamous ~ Sam 1 Oct - 13:31
Histoire - Partie 2:
Le rappel cinglant de votre première confrontation s'illustre à travers les ébats draconiques des combattants ailés, alors que la montagne souffre encore d'un choc titanesque sur son bas-flanc. De la fumée se profile autour de vous, la poussière de leur surpuissance vous afflige mais vous en rendez au moins le triple. Des Grincements tintent l'air, des Dracocharge l'étouffent; tant de combinaisons qui sont faites pour avoir l'adversaire à l'usure. Et c'est parce que cette stratégie ne fait aucun sens venant d'un Pokémon aussi déchaîné qu'un Trioxhydre que The Snatcher ne s'en doutait pas. Et quand vint l'exécution des Ailes Rouges... "Libère ta rage, oui... Déchaîne ta Colère !" Tes bras s'étendent, tu en demandes plus ! Trop d'exigences pour un duel qui t'a déjà comblé; pourtant, cette vague de délectation lorsqu'une canicule de haine explosa et propulsa l'opposant au tapis... Quelle sensation inoubliable ! C'est ça, le vrai goût de la victoire !
"Tu... Tu m'as battu... Bien, j'accepte... Mes félicitations, Sous-Lieutenant." Vous étiez restés un instant écartés pour signer l'avènement de ce duel fracassant, avant qu'une vieille promesse ne soit exécutée. À genoux, sûrement épuisé par le fardeau de l'excitation, The Snatcher dégaine une télécommande qu'il pointe en direction de ta cheville... Clic. Cette emprise discrète et pourtant bien dérangeante venait de céder, mais quelque chose te dit que tu vas encore le sentir pour quelques temps... "... Et que vas-tu faire, désormais ? Retourner ta veste comme tu le voulais au départ ?" Tu admirais les étoiles, cherchant mûrement un sens à ce triomphe avant que tu ne sois forcé de défier le Lieutenant d'une œillade déterminée. Ta voix se fit grave et puissante, marquée d'une évidence incohérente... "Je reste. Il y a trop à faire, ici. Je suis sûr que je pourrai y faire quelque chose... Écoute bien ce que je vais te dire." Un pas après l'autre; ta semelle claquant sourdement sur les gravats du terrain; tu rejoins le chevet du vaincu avant de lui adresser ces mots uniques... "... Avec la Team Ambrosia, j'irai beaucoup plus loin que quiconque pourra l'imaginer."
Tu n'avais que faire de sa réaction. Tout était dit. Il fallait maintenant t'améliorer, encore et encore, jusqu'à savoir comment arriver au moment opportun. Tu n'avais alors pas remarqué ce drôle d'engouement oscillant entre une similitude de soumission et un sentiment d'horripilation qui se lisait sur les traits du visage de ton interlocuteur. Tu ne savais pas ce qui se trafiquait dans ses méninges. Et c'était tant mieux. Les tiennes carburent de plus en plus, tu n'as plus de temps à perdre. "On se reverra." Lui confirmes-tu avant de partir, nageant dans un prestige inédit et forgé à travers les actes. Tu es un être en constante évolution, dont la démence est naturelle est tant profonde que tu aurais l'air malade seulement si on te l'enlevait. Ta motivation est de fer, ta poigne sera d'acier... Et tu sauras frapper au bon moment. De son côté, un certain Lieutenant part aussitôt dans l'ombre terminer son rapport auprès du Midas, resté impassible à vos affaires jusque-là. Ce qui ne pouvait plus durer...
La prochaine étape arriva d'elle-même. Sans que tu y sois pour quoi que ce soit, la rumeur comme quoi le Sous-Lieutenant Demeter Maxwell aurait vaincu un Lieutenant se répand comme une traînée de poudre. L'adoration qu'on t'attitre te rappelle un peu la bêtise du cirque, mais c'est un décor absolument différent, incomparable... Ces hommes sont des soldats. Des soldats qui te respectent. Ce sera un profit qu'il faudra tirer. Ces hommes seront tes soldats. Les plus curieux grattent alors dans quelques dossiers et retrouvent d'autres de tes exploits, ou comprennent sinon ta polyvalence inhumaine. On t'attribue en raison de quoi le surnom "The King", parce que tu domines chacun des domaines que tu explores avec une efficacité impérieuse.
Et pour inaugurer le sobriquet, c'est une convocation secrète qui ramène tes pas au plus haut de la hiérarchie... Tôt ou tard, il aurait bien fallu que cette rencontre aie lieu. Le soir où tu traînais lentement dans un corridor isolé, où ton regard se figeait sur l'encadrure d'une porte solitaire en bois de chêne noble; où, tu ne saurais trop comment justifier ce désir, tu voulais ralentir ton pas jusqu'à pouvoir engendrer cette sensation de suspens qui te mordait le cœur, alors saignant d'allégresse... Tu pouvais sentir le vent puissant d'une tempête dorée qui patientait derrière cette fameuse façade. Une aura qui ne pouvait vivre que du respect qu'elle était forcée d'inspirer formait le cœur de ce cyclone impressionnant, si bien que tu fus bien forcé d'admirer à quel point la simple idée de rencontrer l'auteur de ce maelström t'emplissait d'une véhémente fougue. "Le grand... Le fameux... L'unique... Le célèbre... Le puissant, le craint, le respecté... !" ressasses-tu en boucle jusqu'à parvenir à la cloison de ladite porte. Ton regard exagérait ton excitation, s'écarquillant en distinguant les cernes de ta folie nouvellement motivée. Tu dénotas que l'entrée n'était pas verrouillée. Il n'y avait plus que toi, au bout d'une allée éclairée par un néon tant fatigué que tu étais surtout encerclé par les ténèbres. Allez, tu ne pouvais décidément plus persister à prolonger l'engouement...
Lorsque d'un pied insidieux, tu découvres une tension absolument différente dans la pièce, une silhouette faraude s'accrétant toutes les plus sombres allures te jauge en silence. Si rien de son visage ne te parvenait, tu reconnaissais déjà la valeur de cette personne à travers l'iris ambré qu'il usait pour t'épier de la sorte. Cet air altier te provenait de ton suzerain. D'un idéal fantasmagorique, tout bonnement unique... Tu n'avais nullement honte de te barder d'un sourire aussi franc face au Roi Midas. Tes excentricités te poussaient déjà à t'imaginer sur son siège, mais en même temps, tu n'arrivais pas à décrocher ton regard de cet homme... Quand tu rajoutes un pas devant l'autre, tu remarques finalement la présence d'un Aligatueur, aux arrières de son leader, qui ne tarde pas à t'aviser d'un œil aussi hautain que son maître... Le pire, dans tout ça, c'est qu'ils avaient tout le mérite de se comporter ainsi. Et ça t'irritait doublement, tout autant que tu t'en sentais flatté. Pas un bruit ne perturbait ce climat pesant et redoutable. Jusqu'à ce qu'il se contente de t'aborder avec cette grave intonation, d'autant plus alourdie par le dédain qu'il y consacrait tout en y confondant cette noblesse d'esprit... "Bonsoir... "The King.""
L'homme ne manquait pas d'air. Ce qui paraissait sous les attraits d'une valeureuse arrogance finit par se définir comme étant le sarcasme souverain d'un être n'ayant rien à redouter. Il faisait plus que simplement t'adresser la parole ou se moquer de toi... Midas te prenait à part. Tu fronces les sourcils et, en riposte, tu consolides même plus sincèrement ce rictus tranchant la finesse de ton minois. "Outrepassons les salutations, voulez-vous... ? Et je vous en prie, posez-vous donc.." Sans mot dire, tu te devais de t'exécuter. Ainsi donc, tu te presses jusqu'au fauteuil qui t'est accordé. Et malgré l'équité de l'ameublement; dans cette pièce ombrageuse où tu es inexorablement frappé d'un sentiment indescriptible; tu as fortement l'impression de ne pas faire force égale. Ton imaginaire te suggère de voir Midas sur ce piédestal d'or caché par les mailles des ombres qu'il tisse habilement, là où tu ne peux que te satisfaire d'une médiocre chaise en cuir rembourrée par tu-ne-sais quelle contrefaçon d'influence. En d'autres termes... Pour l'heure, tu as clairement l'impression de ne pas faire le poids. Tu l'avoues... Tu es oppressé par le règne du Chef.
Ses mains s'enlacent du bout de leurs phalanges; apparaissent les rides de l'expérience sur le pan de chair qui se dérobe à l'obscurité pour se présenter sous le jeu de lumières tamisées exercé sur son bureau. Sa posture de véritable supérieur s'étoffe davantage, et la pièce prend une tournure presque trop pittoresque. La lugubre teneur de la scène est bondée de clichés ne manquant pourtant pas de te séduire. "Je suis au courant de vos petites affaires, entre vous et un certain Lieutenant... Et je dois bien avouer être assez surpris de ce revirement de situation. Inutile de préciser que cette personne s'est fait un malin plaisir de me rapporter la moindre de vos contributions à notre cause, et que j'ai été tenu au courant de tous vos faits et gestes... Je devrais peut-être d'abord vous remercier pour cela, mais les congratulations ne sont pas de mon ressort. Il y a un empire à fructifier, et ni vous ni moi n'avons de temps à perdre avec quelque formule de courtoisie... -Si vous me permettez, alors... Comment justifier ma présence ici ?" Droitement tenu sur ta place, tu lui déroges une interrogation depuis cette gestuelle occulaire tout au plus respectueuse.
En guise de réplique, tu obtiens un silence rhétorique absout de tout jugement. Au lieu de ça, Midas s'appuie consciencieusement sur les accoudoirs de son fauteuil et libère la place dans un grincement subtil. Enfin, il s'éloigne d'un peu moins de cinq pas sur sa gauche, le visage tourné vers son Aligatueur qu'il gratifie d'une caresse ferme et sereine; ce à quoi le Pokémon rétorque par un grognement étrangement charismatique. N'importe quel autre individu lambda aurait dégluti d'un effroi confus à l'entente de cette mélodie meurtrière, et pourtant, le Dresseur de l'Alligator semble y trouver son comble."La Team Ambrosia... Est à l'instar d'un organe. Les sbires constituent l'afflux sanguin, et transporte notre seule et unique source d'oxygène à travers tout le système... Le sylphium. Nous vivons de ce minerai. De son fruit, tout du moins. Grâce à cet oxygène, notre organe peut faire l'effort d'engranger les bénéfices dont nous avons besoin. Les Capitaines, les Sous-Lieutenants, et même les Lieutenants, quant à eux, sont les multiples seuils composant les forces qui protègent l'organe. Ce sont les anticorps qui éloignent les dangers, et voilà des années que ce système a prouvé sa valeur..." Finalement, ton interlocuteur écourte son monologue en tournant un regard vif malgré l'hypothèse faite sur son âge avancé. Il te fusille d'une œillade déterminée; comme s'il te transmettait une ambition si prometteuse que tu avais du mal à en comprendre le sens.
"Je porte les prérogatives d'un rôle dont l'envergure dépasse l'entendement. Je me dois de choisir diligemment quels sont les meilleurs éléments pour assurer bien plus que la survie d'un organe. Je parle d'assurer un avenir décent à la Team Ambrosia. Je n'aurais jamais supposé il y a une dizaine d'années de cela que l'entreprise s'étendrait aussi fortement... J'ai créé cet empire. Il est de mon devoir de faire en sorte que ses activités soient ponctuées par un maximum de réussites. Mais jamais je n'aurais pu arriver aussi loin seul... Maintenant, ce n'est pas qu'un Sous-Lieutenant ne tienne pas un rôle important au sein de cette gigantesque stratégie... Mais je compte sur le soutien de mes plus loyaux agents pour m'épauler dans cette affaire." Sa marche le ramène juste en face de toi; c'est à peine si la frontière du bureau te protège de sa spiritualité... "... Vous êtes ambitieux. Je le sais. Vous osez croiser le blanc de mes yeux malgré votre position, et vous me permettez ainsi de lire en vous comme dans un livre ouvert... Les yeux sont les fenêtres de l'âme. Ne le saviez-vous pas ?" Tu ne peux qu'arquer un bref sourcil quand un drôle de rictus pointe aux commissures de tes lèvres. "Votre force est véritable... Votre efficacité l'est tout autant. Et votre loyauté me paraît... Présomptueuse. Néanmoins, vous en avez déjà trop fait pour simplement rester là où vous en êtes... Très cher, voici une offre que vous ne pouvez refuser...
... Devenez Lieutenant." ... Tu lorgnes un regard perplexe, braqué furtivement sur ton siège comme un garde en alerte. L'annonce d'une telle gradation fait vriller tes réflexions plus loin que jamais. Il te faut alors un instant pour te ressaisir, et tu concèdes un brin de ricanement nerveux mais paradoxalement très léger. "... J'en serais honoré. -Alors c'est décidé. Vous reprendrez vos fonctions dès demain, à l'aube. Préparez-vous... Et ne me décevez pas. Pour le bien de la Team Ambrosia." Il n'y avait alors plus rien à rajouter... Ton Destin était tracé. Après de brèves salutations en bonne et due forme, tu quittes la pièce pour déchaîner cette démence qui te démangeait depuis le départ. Éloigné de tout public importun, tes poumons subissent un séisme ivre quand tu rugis dans un rire malade. Ça y est... Tout était décidé. Midas ne t'a pas vendu du rêve.. Il a fait bien plus que ça. Il t'a vendu LE rêve. Et il était trop tard pour te changer les idées. Tu étais paré à accomplir cette destinée-là, et aucune autre...
... Cet homme est glorieux. Tu dois être meilleur que lui.
Sauf qu'un mythe vivant ne pourra juste être détrôné par un coup bas. Il faut plus qu'une action, cette fois-ci. Il faut un signe. Un symbole qui fera office de prémonition; le prémisse d'une fin et le début d'une nouvelle ère... Il faut mener le Mal à son âge d'or. Un enchevêtrement de conséquences se chargera de vous placer sur le piédestal des bienveillants. Ce sera un procédé qu'il faudra huiler et surveiller très attentivement néanmoins, et qu'il ne faudra pas hésiter à modifier selon les circonstances. Mais tout d'abord, l'inéluctable doit attendre... Voilà bien quatre mois que tu respectes l'importance de ton poste sans que rien ne vienne sérieusement contrecarrer tes espérances, depuis l'acquisition de ton nouveau statut. Heureusement, une autre nuit de surprises t'attend. Et celle-là même survint juste à la suite de ta promotion. Ton corps exultait toute la jovialité qui te surmenait, et faisait dépasser les bourrelets de ta sournoise mentalité... Il te fallait prendre l'air pour te confesser à la glaciale haleine de Nyx.
Son œil immaculé pointait haut dans la voie lactée, et c'est sur ton Libégon que tu fondis à travers les paysages à l'instar d'une fusée trop pressée pour admirer les étoiles que tu parvins jusqu'à une colline sans nom perdue entre les fourrages de Centralis. L'atmosphère de cette partie de l'archipel te plaisait bien; il te convenait en tout point. Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid, sur cette couverture de verdure. L'invisible te frôlait la nuque et te faisait frissonner d'excentricité, si bien que tu te voyais forcé d'exacerber ta folie dans un rire provocateur qui retentissait comme une chanson du chaos dans le périmètre environnant. Tu te sentais bien, ce soir-là...
"... Tu fais peur..."
... Et ton karma semblait t'en vouloir pour ça. Tes oreilles vrombissaient en un doux massage qui t'inspirait pourtant méfiance et appréhension. Une voix féminine, suave et éhontée t'était parvenue. Mais le pire dans tout ça, c'est que tu avais l'impression qu'elle venait de toi-même... Tes yeux fuient la beauté céleste et la braise récupère son étincelle; sous ta chevelure carmine, tu armes un regard surpuissant et profond de sens avant de partir à la chasse à l'intruse. "Tu n'es pas normal..." ... Toutefois, tu n'arrivais guère à prendre ses dires autrement qu'à l'image de compliments mal tournés. L'hésitation qui se faisait sentir à travers ses articulations rendait son jugement douteux. Mais tu avais enfin le loisir de poinçonner l'origine de cette incertitude entre tes iris : par delà le couvercle verdoyant de la forêt encerclant ton lieu de repos, une silhouette ésotérique et chatoyante reluit de mille feux. Elle scintille, elle brille toujours plus, jusqu'à ce qu'un lobe surnaturel la recouvre et réfracte toute la lumière qui l'empêchait jusqu'alors d'être perçue... C'est ainsi qu'un duveteux pelage blanc, tatoué d'un triangle aux nuances originales, surplombait une armure dorée tout à fait naturelle. Ses contours se définissaient et se détaillaient davantage, jusqu'à ce qu'enfin tes connaissances soient mises à l'épreuve...
... Ton cœur manqua bien un battement. Ton sang ne fit qu'un tour, et tes sentiments explosèrent tout à coup dans un festival haut en couleur. Et contraire à ces vagues fulgurantes d'émotions, tu n'oscillais pas d'un poil. L'œillade fixe et le sourire impérial, tu croisais lentement les bras en bombant ton torse face à la rareté de cette présence. Le jeu de lumière qui vivait autour de cette entité... Tu l'avais déjà remarqué. Ce soir-là, où tu récupéras tes droits sur The Snatcher. Tu as été béni par une comète dorée, t'avisais-tu de penser pour te rassurer... "Nous nous sommes déjà rencontrés, je présume. Me tromperais-je ?" Une seconde de perdition s'éprenait de la demoiselle volante, qui se faisait princesse Éon... Mais une chose était sûre; tu n'allais pas la laisser être la reine du bal, cette nuit. "Tu es étrange... Je ne sais pas... Si je dois faire... Quelque chose... Ou non..." Décidément, rien ne devait l'encourager... Alors tu décides de lui donner ce coup de main toi-même. Lorsque de la pulpe de ton index, tu esquisses en une habile gestuelle la naissance d'un tourbillon; ton Libégon s'exécute et profite d'une vitesse écrasante pour disparaître dans un bourdonnement omniprésent. Tout à coup, les synptômes notables d'un Tourbi-Sable semblent apparaître... Un siphon de poussière traverse le feuillage du boisage et s'élève jusqu'à l'invitée rarissime, l'emprisonnant dans une tempête à basse échelle. "Vous voilà forcée d'agir, désormais. Vous ne pouvez plus fuir devant votre destinée."
Affolée par le piège-éclair ajusté par le Dragon du Désert, c'est une Latias chromatique ayant jugée bon de t'accoster dans une optique encore floue qui essaie tant bien que mal de se reprendre plus sérieusement. Ses paupières se closent, avant qu'à travers le rideau de terre ne perçent les iris légendaires de sa sérénissime personne. Ton rictus s'affina quant à lui, alors que ton menton se retroussa afin d'exprimer ton espoir d'un moment exquis en sa présence. "Vous m'obligez..." Vos regards se croisaient; une bataille entre ordre et anarchie s'orchestrait depuis le fond de votre esprit; mais finalement le duel commença... Le psyché subjuguant de l'Éon te surprit intérieurement lorsqu'un Psyko sortit de nulle part et carbonisa la pensée de ton Libégon sur place. Le pauvre, abasourdi par un malaise sulfureux, s'écroula presque sur place en glapissant d'horreur. Heureusement, il n'y avait rien de trop alarmant... Sauf que la puissance spirituelle de Latias dépassait l'entendement. Tu soupires longuement en te délestant de ce tressautement inquiet que ton corps subit, puis tu ris de plus belle pour affirmer ton assurance. Et la suite n'était plus qu'à écrire...
Une cascade de sensations fortes ne suffirait pas à illustrer l'ampleur de l'enivrement qui t'est insufflé par cette rencontre allant au-delà du réel. Les contes deviennent des légendes; les légendes, les symboles ultimes de la vie et même de la mort. En l'occurrence, ce blason naturel fait d'un pelage d'or ne t'inspirait qu'un avenir glorieux... Après tout, n'y avait-il pas une meilleure couleur pour dresser le portrait de Midas ? Tu ricanais dès lors par avance, tout en sachant que le Midas que tu imaginais tout de suite n'avait rien à voir avec ce vieux croûton en quête d'une richesse déjà acquise... Mais tes pensées s'emportent, et voilà que ton fier compagnon des sables esquive de justesse les assauts frénétiques d'une personnalité qui surpasse tes attentes ! Oh, oui ! Tu es comblé ! ... Mais, il y a une fin à toute bonne chose... C'est avec un arrière-goût de dépit que tu ravales ainsi ton bonheur, et que de ton index tu pointes l'animal épuisé. "Suffit. Ultralaser."
Sur cet ordre, l'avènement de la puissance draconique se réunissait entre les minuscules lèvres de l'insecte royal avant de se condenser en une sorte d'orbe empreinte de force pure. Ce concentré d'énergie ne peut se contenir, et quand l'attaquant finit d'ajuster sa trajectoire; une spirale meurtrière jaillit de sa gueule. Le rayon pourfend l'espace aérien en un instant; en moins de temps qu'il n'en faut pour surprendre l'Éon épuisé qui, frappé de plein fouet et terrassé par une explosion monstrueuse suivant l'impact, parvient toujours à t'étonner : malgré la réussite totale de cette offensive finale, rien ne semble pouvoir abattre Latias. Et alors qu'elle gémit lamentablement, n'ayant pourtant pas l'air de quémander ton pardon ni ta pitié ou ta charité, tu daignes lui dresser une arcade tout au plus intriguée avant de recevoir l'inverse de ta mimique. Une sévérité confuse se lit dans le regard fatigué de la combattante alors qu'elle contient ses tremblements douloureux. Et c'est dans ce calme pesant que s'achève cette nuitée folle en émotions...
Sur ça, et sur la disparition prématurée de ton adversaire. Tu n'avais pas remarqué qu'à l'aube pointait le nez du Soleil, et c'est avec la grâce de cette lumière purificatrice que le manteau invisible de Latias fut rétabli. Encore trop peu informé à son sujet à ce moment-là de tes péripéties, tu ne retiens pas un gloussement déçu en supputant qu'il lui restait de quoi accomplir un Teleport in extremis. Tu soupires alors, l'intensité des battements tambourinant contre ta cage thoracique s'estompant graduellement, avant de te consoler par ces quelques paroles jetées en l'air. "Toi... Tu m'appartiens..."
Le retour au quotidien n'allait pas non plus se faire de si tôt, malgré une trêve de deux longs mois. Quand la matinée se déclara indépendamment de tes prévisions, à l'aube de ce milieu d'année, tu partis te recouvrer dans une branche minime du réseau de la Team Ambrosia... Ce qui se résumait à respirer deux ou trois bouffées d'air mêlé à une odeur de soufre et d'urbanité, avant que tu n'obtiennes secrètement les directives qui allaient te conduire à la grande conclusion de ton passé : l'Ancien Midas voulait te rencontrer pour te confier lui-même une mission personnelle. Et puisque tu joues dans la peau du parfait pantin loyal et fidèle, tu ne perdras pas de temps à exprimer ton enthousiasme ou le moindre de tes râles à ce sujet. Après quelques heures de récupération bien méritées, tu partis donc à la découverte des coordonnées qui furent associées au message t'ayant été délivré; le lendemain même de ton expérience mythique.
Ton pas suffisait désormais à imprégner les environs de ton sombre charisme. Le monde autour de toi croule sous ta longue marche, alors que sur une bande voilée de la plage de Centralis, tu scindes le monde terrestre et la mer en parfait barrage d'indifférence et d'impassibilité. Tes yeux se relevaient promptement face à toi, et tu ne quittais pas la posture jusqu'à ce que tu fis le plaisir à l'hôte du crépuscule de signaler les contours de sa silhouette auprès de l'horizon. Il n'y avait qu'une dizaine de mètres te séparant du Roi du sylphium; l'écume se rétamait sur le sable fin avant que l'eau salée ne ramène à ton odorat l'agrément des bassins maritimes sous une touche de piquant et de nature brute. Le vent bouscule juste à peine les excès de ton trench-coat; celui-là même que tu porteras encore plus tard; et te rajoute ce filtre surnaturel, comme si la primalité de ce monde s'était amourachée de toi. Inutile de rajouter que tu te sens à merveille, placé sous autant d'éloges implicites. "Te voilà..."
Son timbre de voix dominait les sons, empreinte d'une magie effroyable qui te rappelait cette excitation à votre première rencontre... Il y avait pourtant quelque chose de différent. Tu avais déjà démarqué la sagesse qui motorisait les songes de Midas. Sauf que cette fois-ci, une nouvelle ambiance émane de ces si simples mots... Sans même perdre du temps en bavardages superficiels, tu empoignes solidement une Poké Ball après un agile tour de main qui faisait rouler la sphère hors de ta manche, et la foudre technologique de la sphère en question libère le seigneur Rexilius. Ironiquement, aucun hurlement n'est poussé; aucun signe d'hostilité abusif n'était promulgué. Cette abondance de vie reclue aussi loin du moindre témoin suffisait à inspirer l'imagination troublée du vieillard qui prenait visiblement cet acte avec une légèreté trop imprécise pour être clairement comprise. Son regard affrontait dignement le tien, et tu appréhendais encore légèrement sa prestance. Son sourire quant à lui, t'incitait à lui dévoiler mieux encore tes véritables retours... Après tout, aucun Roi n'est dupe. Surtout pas Midas.
"... Il n'y avait bien que deux façons de terminer cette histoire. Ton goût pour les ambitions démentielles est beaucoup trop apparent pour que je passe à côté. En un sens, tu en deviens prévisible..."
Sur quatre affrontements significatifs au cours de ton existence, deux sont des victoires et un seul fut un échec nécessaire. La main du Destin saurait-elle se jouer de l'équité... ? C'est une question dont la réponse n'importait que peu sur le moment. À son tour, ton opposant invoqua la présence d'un Noctunoir. Sa Ball déglutissait une horreur pourpre qui s'étendait comme la peste sur le sol avant que ne se tire de cette ombre ledit Pokémon... Voilà bien une entrée en scène digne de sa personne. Il t'était, en revanche, ardu d'assimiler cette ténébreuse prestance à son maître. Ton regard se fronce, et tu en voulais trop à Midas pour pouvoir sourire. Lentement, vous relevez chacun votre main, tournée dos aux cieux, et vous raffermissez une poigne vengeresse. La tension est palpable, un silence de mort siffle inavouablement dans les oreilles de chacun... C'est un O.K chorral de Dresseurs impitoyables. Mais... "Quoi qu'il en soit... C'est la fin."
... Des explosions, la fulgurante déflagration qui s'ensuit, les cendres se mélangeant au vent et cette éruption de rage qui n'en finissait plus... La violence de ce duel n'avait rien à voir avec l'extraordinaire spectacle donné par la fusion des offensives lors de tes autres combats. C'est une confrontation entre la haine impertinente de la jeunesse contre le mépris inlassable de la vieillesse pour cette dernière. Vos champions s'affrontent les uns après les autres; parfois, tu avais l'avantage, d'autres temps tu étais mis à mal... Rexilius aura vaincu le Noctunoir par un coup de chance, avant qu'il ne s'écroule sous les attaques d'un Braségali survolté. Mais ton Dracolosse l'aura vite envoyé au tapis, jouant de tempêtes et d'orchestres aquatiques pour atténuer son brasier; hélas, Midas te présenta son Alakazam et nul doute que son esprit suffisait à écraser le Géant des Eaux. C'est au tour de Trioxhydre de chanter son amour pour l'annihilation, et sa violence à elle seule suffit à surprendre le génie psychique. Alors un Tyranocif surgit sur le terrain ravagé, et explose presque littéralement le Dragon Noir. Libégon se moque de lui en esquivant ses effronteries et lui rend la monnaie de sa pièce en faisant preuve d'habileté. Au tour de Camérupt d'empiéter sur la plage, et la colère insufflée dans les entrailles de ses éruptions permet d'abattre rapidement le Maître des Sables...
... Vient finalement le maillon suprême de ta chaîne draconique. Tranchodon est venu, a vu, et a vaincu. La lenteur du chameau de feu ne lui permettait pas d'esquiver une Guillotine bien placée... Mais l'efficacité de l'attaque fut telle qu'un simple K.O ne convenait pas à l'issue de cette manche. La tête du Pokémon qui roulait jusqu'aux pieds de son propriétaire, au contraire, était le signe qui lui signifiait que la conclusion était proche... Malgré la violence de l'acte, le sage Empereur s'était maintenu de s'émouvoir. Son visage avait perdu durant une infime latence toute substance, avant que celle-ci ne se ranime en un brasier fulgurant. Un torrent de haine se déversait depuis son regard, comme s'il t'accusait pour une sentence irrévocable. Ses lèvres se fronçaient avec ses sourcils; sous le plus radieux des contre-jours, Midas paraissait fendu entre Ombre et Lumière... Il incarnait l'Idéal du Mal et la Réalité de la Vie en même temps. Et il se contrôlait avec une aisance tellement irréprochable qu'il en devenait inhumain... "... J'ai déjà tout vécu. Et c'est largement suffisant pour t'assurer que ce geste sera décisif de ton destin..."
La fermeté de ses dires te frappe de plein fouet, battant ton cœur plus fort que lui ne bat, alors qu'il émèche toujours un peu plus ton assurance. Votre confrontation touche à sa fin, et tu n'es déjà plus sûr de rien... Mais tu ne peux te permettre de lâcher prise aussi tôt. Tu tomberais dans le piège du Roi Midas, et tout ce que tu as entrepris jusqu'à maintenant se serait avéré futile. Non, tu n'as pas le droit... Tu te focalises alors, tout sentiment effacé de ton intégrité, sur l'achèvement de ce combat. Il te restait encore un Pokémon, l'unique Tranchodon, contre le dernier du Suzerain immuable. Son ultime Poké Ball en main, un éclair fou détruit l'accablante sérénité trompant la scène et vient frapper le sable fin avant de se tailler une forme qui t'était familière... Le hurlement angoissant d'un Aligatueur à l'expérience exceptionnelle terrorisait la faune locale. Les timides observateurs que faisaient les rares Pokémons ayant eu le courage de s'arrêter en chemin finirent par prendre leurs jambes à leur cou. Ce n'était pas n'importe qui. C'était cet Aligatueur. Son Aligatueur. Mais par dessus tout... C'était Midas.
Après un enchevêtrement de Laser Glace esquivés de justesse, Tranchodon trouve à peine le temps de mieux se préparer grâce au potentiel accru par la Danse Draco. Un Giga Impact est commandé. Un halo rougeoyant crame le paysage, son magnétisme déformant la zone avant qu'un second espoir de triomphe entier ne soit lancé à travers l'illustre attaque. Le choc est sans précédent : le fracas vous ruine les tympans, n'y réfugiant que d'irritants sifflements, alors que votre vue est brouillée par le sable relevé dans une valse interminable. Tu sais que ton Dragon est sacrément épuisé par l'attaque... Et tes lèvres tombent alors. Ton menton s'étire, ta fine bouche s'entrouvre pour mugir un silencieux appel à la raison, tes yeux s'écarquillent avec un sincère espoir de mourir en cet instant précis. Lorsque la poussière retombe, le champ protecteur caractéristique d'Abri s'est révélé en premier, devant ton compagnon draconique en proie à un Blizzard qui n'attendait aucun préavis pour frapper. Tu étais tombé dans le piège le plus misérable du monde, et voilà que la défaite serpente sinueusement jusqu'à t'étreindre. Figé sur place, stupéfait, tu t'en voulais trop pour oser reprendre la parole. Ah, le jeu de l'ironie... Que serait ta vie sans ça ?
Tu souhaitais la victoire. Tu voulais plus que la vie. Tu ignorais la mort. Tu avais tout et rien à la fois. Que dire de plus ? Dans ce méli-mélo incompréhensible aux retournements de situations imprévisibles, tu n'étais guère destiné à lever haut les yeux. Et donc, les voilà bas, forcés de regarder ton Dragon mourir sur place. Il ne se cristallisait pas pour s'éterniser à jamais; non, non... La tempête givrante le faisait souffrir. Il le disait, d'ailleurs. Pas un instant il ne manquait d'expier sa souffrance. Tu pouvais apercevoir Midas de l'autre côté, rangeant soigneusement ses mains contre son dos en adoptant les allures les plus nobles qui soient pour finir ce duel de titans.
Tu n'y croyais plus. Et en même temps, tu voulais continuer d'y croire. Abandonner si vite serait absurde venant de quelqu'un qui répugne ce genre de comportement. Tu haïssais l'idée que tu allais assumer cette erreur de jugement jusqu'à la fin de ton existence. Ton âme s'engourdissait tant de songes malsains que tu n'avais dès lors pas remarqué l'intervention d'un élément perturbateur. Par delà ta vision rétrécie du monde, qui se réduisait à la prévision d'un futur d'agonie dans l'échec, un voile céleste sublime la place et renvoie le Blizzard contre le décor. Le film protecteur d'un Abri englobait ton Tranchodon, qui se soulevait manifestement avec une aisance surprenante. Tu ne captais toujours pas ce qui se passait, alors que le Vibra Soin finissait de requinquer le Dragon. Sa Ténacité aura porté ses fruits... Et qu'est-ce donc que cette silhouette qui te paraît étrangement familière ? Cette forme subtile et majestueuse qui double tes mauvaises pensées en te remémorant tes plus frais souvenirs ? Ce duvet d'or et de pureté ne te dit rien... ?
"Vous êtes étrange..." S'entête à te répéter sa voix fluette. "Fort... Dangereux... Mais... Vous savez ce que vous faîtes... Et..." Tes pupilles se dilatent alors qu'une vague électrique te parcourt l'échine. Tu te ressaisis brutalement, tu te tortilles en tout sens dans un frisson aux divers significations, alors que ton visage regagne instinctivement ce rictus malade et malgré cela franchement élégant sur ta folle personne. Tu pourrais continuer de t'en vouloir pour avoir si vite comblé ta peur de la défaite par un sentiment de déchéance, mais... Tu as mieux à faire. "... Je vous appartiens." Tu dois vaincre.
Ta dentition immaculée paraît se dessiner de nouveaux atours. On pourrait les croire aussi pointues que celles d'un Sharpedo; ton regard pervers renvoie à Midas l'image de sa propre surprise. Il n'était pas en reste, et pourtant, tu étais parvenu à gagner sa stupéfaction. Tout ton ensemble rappelle la fermeté de tes ambitions renouvelée et la puissance que toi seul sait dompter. Inimitable. Tu ouvres grand tes bras, déployant les ailes de la victoire alors qu'une multitude de Psyko se voient renforcés par la Lévikinésie et d'autres ruses vicieuses qui valent largement le détour. Aligatueur se voit pris de court, et n'a aucunement le temps de réagir en conséquence : le voilà déjà renversé, vaincu à son tour. Le vent rafraîchissant de l'Océan frôle vos chairs tremblantes. L'un se ravit beaucoup trop de cette chance détestable, l'autre... Admet lentement sa défaite, à contre-cœur.
"... Un Éon chromatique... Il faut bien avouer qu'il est peu commun de pouvoir... Contempler cette présence, si je puis le dire ainsi..." Vous venez de passer dans tous vos états, et vous avez débattus jusqu'à la mort pour justement les contenir. Maintenant que cet affrontement est conclu... Midas sourit bravement. "Il était prévisible qu'un jour ou l'autre, ta mégalomanie t'emporte plus loin que quiconque aurait pu l'imaginer... J'avais pour unique objectif de t'arrêter à l'heure propice... Je suppose que tu es libre d'interpréter ce dénouement comme tu l'entends." Ces paroles... Ce langage, cette éloquence... Tu ne pouvais pas t'empêcher de récupérer toute la tendresse qui découle habituellement de cette courtoise élégance marquant ton faciès. Ton sourire est petit, ton regard est plissé et fiable. Tu as l'air assuré... "Vous avez été un dirigeant digne de son titre... Vous avez mené la Team Ambrosia au bon endroit. Je tiens à vous rassurer, néanmoins... Je compte bien vous rendre fier, de là où vous vous tiendrez. Je ferai de ce que vous avez construit... Quelque chose d'encore meilleur." Et ce n'est pas sans un rire consciencieux que tu reçois les ultimes dires de ton futur prédécesseur. "Vous êtes probablement fou à lier... Le monde a hâte de savoir ce que vous ferez. Ne le rendez pas impatient." Tu acquiesces respectueusement, en savourant ces quelques intimes secondes dans un soupir décisif...
"J'espère juste... Avoir été un bon rival. Guillotine." Tranchodon se rapproche de la cible condamnée, griffant le sol sur son passage, avant que d'un hochement de tête solitaire... Le son du métal effilé longeant la carotide du Roi défait est une douce berceuse à tes oreilles. L'horreur de la scène t'honorait. Tu souris tendrement en coin, le visage rompant son caractère impérieux pour se soulager des vices du seigneur. Hélas, ce n'est qu'une trêve de courte durée... Latias n'observe pas l'horizon, mais tes arrières. Ses airs méfiants suffisent à te mettre la puce à l'oreille, alors que Tranchodon reste entièrement de marbre pendant que le tout dernier fil sanguin du vieillard abattu traîne encore sur sa collerette tranchante.
Trois ans et demi avant le retour au présent, tu dérobas le masque aux sublimes dorures du suzerain Ambrosien. Tu n'avais là que 24 ans et demi. Folle jeunesse...
Des mains t'applaudissent. Une paire seulement. Mais c'est la paire. Celle qui t'a applaudit de cette façon une seule fois auparavant. Les mains qui t'ont menées jusqu'à ce dénouement. Quand tu te retournes enfin, libéré de tous les fardeaux et souriant avec soulagement, c'est pour revoir le rictus du Snatcher... "... Vous savez, un échange comme le vôtre n'aurait jamais pu me passer sous le nez. Et les dégâts ne passeront pas inaperçus bien longtemps, eux non plus... -Épargne-moi tes dialogues à rallonge, je t'en prie. Comme tu dis, le temps nous est compté tant qu'on est là. Alors tant qu'à faire, allons droit au but, veux-tu... ? -Comme tu voudras. Sache que je te soutiens." ... En voilà, une drôle de nouvelle. "Tu es bien ambitieux. Trop à mon goût. Tu l'as toujours été, et ça se sentait. Dingue, aussi. Mais tu es un fou sage. Aujourd'hui fut exceptionnel cependant. C'est bien la première fois que tes plans ne te suivent pas, et que Dame Fortune te sauve de justesse... Ou Latias, si tu préfères. Félicitations, d'ailleurs, pour avoir su accrocher l'attention d'un Éon. Ce n'est pas tout le monde qui peut s'en vanter... -Il faut croire que ma folie est contagieuse."
"Je ne te le fais pas dire. Tu me motives, tu m'inspires, Maxwell. J'y réfléchissais depuis quelques temps, et je me disais que ce serait très intriguant de te voir à la place de Midas. Loin de moi l'idée d'un coup d'état prémédité, mais l'idée me paraissait intéressante... Et il faut croire que j'aurai le loisir d'y assister." Tu arques un sourcil tout aussi intrigué que The Snatcher prétend l'être pour ton avenir, alors que tu lui prêtes enfin la véritable attention que cette discussion mérite. "Les gens ne connaissent plus The King. Ils ne connaissaient pas non plus directement Midas, sauf les autres Lieutenants... Et encore. Si tu veux devenir Midas à la place de Midas... Tu peux compter sur moi. Je vais maquiller sa mort, et t'éloigner de tout risque d'être lié à cette affaire. Le reste de l'organisation te prendra pour Midas quoi qu'il advienne, puisqu'ils ne l'ont jamais vu, et que tu as su te faire discret assez longtemps pour être oublié. À toi de bien jouer pour prouver que tu mérites les rennes et leur confiance. -Le jeu de la franchise ne sera jamais qu'une voie directe vers la perte de notre projet, à ce stade. Compte bien sur moi pour faire ce qu'il faudra faire ensuite. -Parfait. Dans ce cas, ne perdons pas de temps..."
C'était bien évidemment trop risqué. Tout l'était, maintenant. Telle était l'existence pour laquelle tu avais opté. Une vie de risques et de stratagèmes sournois. La fin justifie généralement les moyens. Et heureusement que tu peux compter The Snatcher de ton côté... Ses services officieux te seront bien utiles. Et puisqu'il n'y avait plus une minute à perdre, tu allais toi aussi arranger l'issue de ce coup d'état furtif... "Oh, et... Heureux de vous servir, Midas." Il t'arrache facilement un rictus assombri, le bougre... Tu ne daignes pas même lui accorder une lucarne en retour, alors que tu grimpes sur ta Latias pour fuser jusqu'à la suite, et conclusion, de cette conspiration.
Il avait bien fallu quelques mois de précaution pour s'assurer qu'aucune information n'avait remontée la disparition du prédécesseur, et que ta couverture était plus ou moinde concrète. Le jour même de tes 25 ans, Tu obtins le retour, peut-être un peu sceptique certes, mais honnête des quelques Lieutenants en vigueur qui t'accordèrent leur fidélité comme s'il s'agissait d'une période probatoire. The Snatcher s'imaginait qu'avec du temps et des preuves, la confiance serait le premier mot d'ordre dans cette communauté prête à fouiner plus loin qu'elle ne le devrait... Un jour où tu aménageas parfaitement un bureau de réunion pour tous les accueillir; tu convoquas ces quelques Lieutenants qui révoquaient sans mot dire ton autorité, et exceptionnellement même The Snatcher qui ne pouvait compter que sur votre confiance mutuelle pour prendre le risque de se dévoiler ouvertement au reste. Après de brèves présentations à peine plus amples que ça, chacun prend la peine de trouver son siège.
Et dans le platonique silence bassinant ce climat engourdi, tu prends lestement la parole... "Messieurs, bien le bonsoir. Vous êtes au courant de ma récente apparition à la tête des Ambrosiens, et vous savez Ô combien je me voue aux progrès de notre communauté..."
Tu finis par quitter ta place pour te promener de long en large, tranquillement et posément, tandis que tu prolonges ton discours. "La Team Ambrosia est un joyau. Le fruit du labeur d'un nombre incalculable de fiers travailleurs rayonnant précieusement à travers l'ombre que nous sommes en même temps. Nous représentons un paradoxe dans un monde qui en basiquement un... Ce monde se détruit seul, subissant les dommages collatéraux de sa propre ironie. Il se frappe seul, guérit seul, vit seul. Ce n'est en rien un monde où l'on peut rêver du pouvoir de l'union, ni d'un quelconque autre naïf espoir de force. Il en revient aux gens dotés de moyens optimaux pour de telles tâches de savoir montrer l'exemple, qu'importe les méthodes employées tant que le résultat est prometteur. Nous sommes ces personnes. La richesse de notre organisation ne se limite pas aux frais engrangés par nos activités. Nous sommes riches d'esprit. Nous sommes riches de talents et de culture. Nous sommes un mélange hétérogène de triomphes succédant les uns aux autres. Et pourtant, c'est dans les ténèbres qui nous conservons notre prestige inné... Il est grand temps que les choses changent."
Lorsque tu claques des doigts pour appeler à la suite de tes desseins, personne ne remarque les yeux perçants au fond de la salle tant tes complices sont subjugués par l'importance des propos que tu as tenu. D'une façon ou d'une autre, chacun a trouvé grâce à tes promesses implicites un intérêt profond pour ta cause. Ton sourire s'étend délicatement, charmant, et ton regard s'effile lorsque d'un coup... Chacune de ces têtes pensantes, sans aucune exception, se voit prise de flagrantes et mortifiantes migraines. La pièce insonorisée contient cette symphonie chaotique alors que Latias, flanquée dans l'ombre, manipule cette bande de cerveaux compliqués après les avoir assaillis d'une psychose monstrueuse. Tu n'as aucunement honte de lobotomiser ces malheureux, qui s'en porteront mille fois mieux...
"Pardonnez-moi. Mais voyez-vous... Il est des risques que je ne peux certainement pas prendre si je tiens à la réussite de mes plans. Vous représentiez l'élite de cette glorieuse armée... Hélas, vous étiez l'élite d'une armée qui n'était pas la mienne. Pardonnez-moi pour désirer former les rangs qui me conviendront. Dès aujourd'hui, vous n'êtes plus Lieutenant. Pas un seul d'entre vous. Vous ne vous connaissez pas, et vous n'aurez aucun souvenir de mon identité après cette discussion. Vous n'oublierez pas mon ambition, et je n'ai pas besoin de demander à ce qu'on vous force à l'admirer pour que vous le fassiez... Pensez ce que vous voulez. Vous ne connaissez que votre seigneur pour sa suprématie. Redevenez de simples sbires... Et retournez au travail. Merci pour avoir fait acte de présence."
Les pauvres étaient exténués par la torture psychologique que tu leur avais infligé. Ce lavage de cerveau par la force était cependant un mal nécessaire. Ainsi, tu détruis les ultimes restes de l'ancien Midas. Plus aucun souvenir ne peut te relater à quoi que ce soit... Le surnom de "The King" s'est effacé il y a bien longtemps, au même titre que la mémoire des Lieutenants n'est maintenant plus. Leur personnalité est à jamais altérée, et le psyché de Latias est sûrement bien assez puissant pour les laisser vivre convaincus de tout ce que tu as pu leur inculquer jusqu'à la fin de leurs jours. Après quelques instants de repos dans une salle vide, les sbires nouvellement recrutés quittent ladite pièce avec confusion. Ils se regardent d'un air perdu, totalement étranger... Et même The Snatcher, au milieu, retourne vaquer à ses banales occupations de membre d'une pègre aux techniques qui le dépassent désormais. Qu'en serait-il des Lieutenants non concernés par cette réunion de nécessité ? Et bien, L'Ancien Midas était unique. Il fallait l'admettre. Régner en absolution sur cet empire était la preuve qu'il avait mérité tout le respect qu'on lui dût. Et tu n'es pas peu fier de te bercer de vantardises en supposant que vous partagez tant de points communs...
... Vous vivez de ces mêmes pulsions de théâtralité. Tu as vécu bien assez longtemps au sein de l'organisation pour comprendre quels étaient les retors d'un dominateur. Pourvu d'une éloquence suffisante, peut-être ne peux-tu être comparé à ton prédécesseur; mais tu peux être sûr de savoir jouer sur le même terrain que ce dernier. Au final, tu as hérité de ce grand homme une puissance à contrôler méticuleusement Tu allais au moins l'honorer en lui prouvant que tu sauras garantir un avenir lucratif à ses compatriotes. En jouant l'auxiliaire de sa défunte volonté, ainsi qu'en protégeant ton identité aussi pieusement que lui, tu es convaincu de n'éveiller qu'un minimum convenable de soupçons auprès des haut-gradés qui n'ont pas subi ton courroux psychique.
Au final... Tu avais perfectionné ton éloquence. Tu étais devenu le Maître Ambrosien. Et tu savais parfaitement comment recruter les meilleurs éléments... Tu allais choisir personnellement ta nouvelle escorte.
À travers le temps et le monde; par ces 3 dernières années qui s'écoulent et te séparent encore impunément du présent; tu montas une nouvelle garde royale. Les aléas de la vie te les auront volés, parfois te les auront-ils épargnés; mais les choses vont et viennent à cœur avec un hasard inédit qu'il te faut analyser plus mûrement. Ton point de vue a grandement évolué, lui aussi. Ce monde est paradoxal. Mais tu as les moyens, tout le temps devant toi, et l'aptitude à pouvoir mener ce monde à sa guérison... Tu comptes bien le soigner par l'unification totale et globale. Il faudra néanmoins commencer par Erios... Maxwell Demeter est ton nom. Parti de rien, tu es devenu tout ce que tu voulais. Les gens croient vivre la vie qu'ils veulent... Toi, tu as pris de force celle qui te convenait le mieux. La domination est désormais le sens de ton existence. Et tel un seigneur ressuscité, tu lèves ta main d'or vers l'horizon, depuis le siège d'où tu te remémores ton histoire... Tu es Midas. Tu es Roi. Tu es prétendant à un seul trône...
... Celui du Maître du monde.
Dernière édition par Maxwell "Midas" Demeter le Mar 4 Oct - 16:21, édité 2 fois
Champion Ténèbres - Double Face (modo conchita esclave)
PROFILMessages : 289 Date d'inscription : 27/07/2015 Age : 26
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Sujet: Re: I'm Infamous ~ Sam 1 Oct - 14:13
Bon c'est nul parce que du coup, tu sais que je vais t'accorder ton premier oui mais daaaamn. Y'a pas que le style d'écriture qui fait baver, y'a l'interprétation du personnage et il est TELLEMENT méprisable et en même temps, il force et impose le respect. ;A; Sweet Helix je l'aime, donnez-nous ce grand méchant jdhdg. *buzz* Je te veux dans mon équipe. Hop.
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Sujet: Re: I'm Infamous ~ Sam 1 Oct - 16:05
Alors alors alors... J'aimerait pouvoir dire oui, fiche validée mais... ce n'est pas le cas. Outre un énorme détail qui me dérange, l'interprétation faite de l'ancien Midas qui ne correspond... pas du tout à la fiche du personnage disponible dans les prédefs, mais c'est plus quelque chose de personnel et je me vois mal te demander de la réécriture pour ça (même si j'ai très fortement grincé des dents, j'vais pas m'en cacher et Alioth a eu droit à mes mini pétages de plombs tout du long sur Skype :'D) il y a surtout un énorme souci qui fait que je ne peux pas mettre de oui à cette fiche.
L'absence de temporalité précise. On a pas de "dates", pas d'indices chronologiques. On a un passé, un présent, un futur, mais guère plus, et c'est précisément le problème. Quid du respect de la chronologie des lieutenants déjà en place (dont un décédé certes) ? Et je vais juste te donner un exemple tout bête hein... mais Stan est dans la team ambrosia depuis une quinzaine d'années. En d'autres termes depuis la fondation de l'organisation, hors, la fin de ton histoire n'est... eh bien, ni plus ni moins qu'un gros doigt d'honneur à la sienne, pour parler franchement. Pour Akseli, le problème pourrait se poser moindre, puisqu'il n'était lieutenant que depuis deux ans, mais le problème reste entier malgré tout.
Bref, il va te falloir corriger cette histoire de chronologie et de cohérence avant de pouvoir être validé !
PROFILMessages : 66 Date d'inscription : 17/07/2016 Age : 25
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Sujet: Re: I'm Infamous ~ Sam 1 Oct - 16:36
J'étais convaincu que ça n'allait pas passer de suite, donc je suis déjà en train de réécrire. Je sais pas quand je pourrai reposter la correction though, comme ma co' à mwa n'est toujours pas rétablie.
Après pour ma défense, enchaîner entre les maladies et la perte de ma connexion ne m'a pas permis de lire la fiche prédef'. J'ai du me baser sur le peu que tu m'avais dit du vieux Midas pour le représenter. ;w; Mais je veux d'une fiche qui plaise à tous. Je sais comment je vais corriger cette erreur de temporalité, et je vais faire de mon mieux pour mieux refaire l'ancien Midas.
PROFILMessages : 66 Date d'inscription : 17/07/2016 Age : 25
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Sujet: Re: I'm Infamous ~ Mar 4 Oct - 16:25
Modifications apportées !
Pour t'aider à retrouver un peu plus rapidement les modifications, j'ai souligné les passages ajoutés / changés.
En l'occurrence, j'ai souligné les petits repères que j'ai rajouté pour la chronologie; les passages concernant les deux rencontres avec Midas (que j'ai tenté d'améliorer aussi bien que je pouvais) ainsi que deux-trois passages à la fin. (J'ai corrigé pour dire que tous les Lieutenants n'ont pas été lobotomisés; certains n'ont simplement pas été invités, en l'occurrence, ceux qui présentaient le moins de risque de contester l'autorité du New Midas. Pour concorder avec Akseli, j'ai normalement assez bien géré la chronologie pour qu'il soit recruté après que New Midas soit en place.)
Si y a besoin d'un résumé rapide et condensé, je peux en faire un. ^^ J'espère que comme ça, ça sera déjà mieux en tout cas. Désolé pour tous les désagréments.
PROFILMessages : 546 Date d'inscription : 16/07/2015 Age : 30
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Sujet: Re: I'm Infamous ~ Mar 4 Oct - 17:43
Eeeeeeeeeeeeeeeeeeet... cette fois c'est tout bon, rien à redire ! Tu as donc ton second oui !
Hey, regarde ! Sylph. ide vient d'apparaître ! Balance les Pokéballs !
Admin
PROFILMessages : 883 Date d'inscription : 15/07/2015
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Sujet: Re: I'm Infamous ~ Mar 4 Oct - 17:45
Fiche validée !
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