C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

Océane jeta un œil vers les vagues entre les immeubles. Ce simple regard lui fit comprendre qu'elle ne parviendra pas à continuer la visite de la ville. Non, il s'était passé bien trop de temps à son goût depuis qu'elle les avait laissés. Elle s’élança à grandes enjambées vers le sable chaud sans se soucier de l'air étonné de la foule devant son passage.

La jeune femme se mit en maillot de bain puis cacha ses affaires derrière un rocher. Encadrée de Watt et d'Hypo, elle s'immergea dans l'eau. Ils se sont longtemps amusés, puis Océane se rendit compte qu'elle avait froid :

- Hypo ! Watt ! Venez ! Le premier arrivé là-bas a gagné !

Elle désigna un arbre mort au loin et se mit à courir de nouveau, ses pokémons sur les talons. A mi-chemin, la dresseuse fut prise d'un violent point-de-côté et son Hypotrempe la devança. Elle cherchait son souffle en attendant sa petite Watt.

Soudain, un mouvement capta son attention. C'était un buisson à quelques mètres de la rive. Elle s'approcha :

- Hypo, ne t'inquiète pas, je reviens. Watt, suis moi.

Elle semblait avoir gagné en sérieux, mais, lorsqu'elle s’accroupit devant l'arbuste, elle redevint elle-même :

- Hey, on joue à devine ce que c'est ?

Elle ferma les yeux, passa la main... pour la retirer aussitôt. Son bras était zébré de trois longues griffures. Océane se remit sur ses pieds et recula : un pokémon passait entre les branches. Déjà, la dresseuse sortit son pokédex. Cette espèce lui était inconnue.

« Chacripan, le pokémon Scélérat. Il vole les gens pour le plaisir, mais il est tellement mignon que ses victimes finissent toujours par lui pardonner. »

« Chacripan ? Mais il est trop mignon ! Faut absolument que je l'attrape ! » se dit-elle. Mais Océane n'avait pas le temps de réfléchir à ce qu'elle venait d'apprendre car le Chacripan passait à l'action. Watt se prit une attaque « Griffure » de plein fouet. Celle-ci se relevait rapidement et lui lança un sourire rassurant et interrogateur à la fois. La dresseuse compris : elle devait lui dire quoi faire.

- Watt, attaque éclair !

La Wattouat s’exécuta mais elle rata sa cible. Elle recommença avant de recevoir « Rugissement », mais le Chacripan avait plus de difficulté à bouger : il était paralysé. Sur les ordres d'Océane, elle utilisa Champ Electifié pour augmenter la puissance de ses attaques électriques (et compenser ainsi les effets de Rugissement) puis de nouveau Eclair. Le Chacripan voulu attaquer, mais sa paralysie lui en empêcha et Océane bénit Statik, le talent de Watt.

Le pokémon électrique continuait avec bélier. Ce fut l'attaque décisive. Watt et elle avaient gagné, le félin était allongé au sol et ne bougeait plus. Océane s'en rapprocha prudemment, tenta un caresse, puis le prit dans ses bras devant l'absence de réaction. Elle se sentait coupable de le laisser comme ça, alors elle choisit de l'amener au centre pokémon :

- Tu peux marcher, Watt ?

La réponse étant positive, elle retourna à la plage chercher Hypo, ramassa au passage ses affaires, se changea de nouveau puis regagna Port Nau. Le centre pokémon était bien différent de celui qu'elle avait connu à Oliville. Elle sourit en se souvenant qu'elle n'avait jamais utilisé les fonctions du sous-sol et de l'étage. Elle était parti très vite une fois ses pokémons obtenus qu'elle n'y avait pas pensés une seule fois. Elle se demandait si elle y retournerait un jour quand l'Infirmière Joëlle arriva.

- Bonjour. Pouvez-vous vous occuper de ce Chacripan ? demanda Océane.
- Mais bien sûr. Avez-vous sa pokéball ?
- Sa... pokéball ? Euh...

Elle sortit une ball de son sac et la mit devant le futur patient. Il devait avoir retrouvé un peu d’énergie car il appuya sur le bouton avec son museau. Océane croisa les doigts, en proie à une attente insoutenable. Elle savait qu'un pokémon pouvait ressortir. La pokéball tangua une fois... puis deux... puis trois... Un *clic* retenti, perçant le silence de la salle, et la dresseuse sentit son cœur éclater : elle avait attrapé un Chacripan ! Rien ne pouvait exprimer cette joie qui n'avait d'égal que celle suivant son anniversaire. Elle confia les trois pokéballs - celle d'Hypo et de Watt en plus – à l'Infirmière et s'installa sans un mot, attendant de les revoir en forme.

code by Océane

Citation :

"Alors, c'est ça un Centre Pokémon..." se dit Estelle en poussant la porte d'entrée, Poussifeu entre ses mains. "C'est plus grand que je l'imaginais."

L'adolescente était arrivée la veille à Port Nau, près d'une piste d'atterrissage réservée aux invités de marque de la haute société et quelques livraisons par les airs. Elle aurait pu se rendre facilement à la capitale comme tout le monde, mais son père avait engagé quelqu'un pour délivrer un colis par le même jet privé. Estelle devait donc commencé son aventure dans cette petite ville portière. Complètement laissée à elle-même, elle était terrifiée à l'idée de commencer cette initiation. Normalement, les gens commençaient ce genre d'activité beaucoup plus jeune. Elle n'avait pas eu cette chance à force d'étudier constamment.

"Poussiii?" Couina le bébé pokémon entre les mains de sa maîtresse, il leva sa tête vers elle.

- Ce n'est rien Poussifeu, rassure-t-elle. Simplement... perdue...
- Poussiii...

Elle s'approcha du comptoir où il y avait déjà quelques personnes, puis tapota nerveusement ses doigts sur celui-ci avant qu'une personne travaillant au centre me prêta attention.

"Vous êtes nouvelle dans le coin?" Me demande le jeune homme portant un sarrau et un stéthoscope à son cou. "A voir votre tête, vous n'êtes jamais passé à un centre avant."

- C'est le cas de le dire, déclarait Estelle, dépassée par les événements. J'ai entendu dire qu'il y a une de nombreux dresseurs qui pourraient m'apprendre quelques trucs sur ces îles.
- Avez-vous un pokédex, Miss?
- Un quoi? Dit l'adolescente en penchant sa tête d'un côté.
- Un ordinateur portatif pour enregistrer les données récoltées sur les pokémons que vous rencontrez sur la route. Normalement le professeur qui vous a offert votre Poussifeu aurait dû vous l'offrir. Il s'agit de Professeur Seko, non?
- Euh... Mmm... Je...

Estelle baissa sa tête vers Poussifeu et lui flatta la tête, essayant de trouver les mots. Elle savait que son pokémon venait d'Hoenn, mais elle ignorait qui était ce Professeur Seko. Son père ne lui avait pas informé de qui venait ce pokémon précisément, s'il avait appartenu à un dresseur ou bien à l'homme dont le docteur faisait mention.

- Ce pokémon m'a été offert par mon père qui un ami à Hoenn... Je suis originaire de Kanto, dit-elle. Plus précisément de Céladopole.
- Ah! Dans ce cas il vous faudrait contacter le Professeur Chen du Bourg Palette. Celui-ci s'occupe des nouveaux dresseurs de votre région et il est l'inventeur du Pokédex.
- Mmmff...

Décidément, Estelle passait un mauvais quart d'heure. L'infirmière Joëlle à côté de lui remarqua que l'adolescente ne sentait pas à son aise, puis demanda à son partenaire de se tasser afin de se présenter à la demoiselle. "Ne faites pas attention à mon ami, il est passionné par les pokémon au point qu'il oublie souvent que nous avons tous commencés comme vous, un jour. Pour ce qui est des pokédex, à la base tout dresseur doit désormais en avoir un au départ de leur aventure, ainsi que quelques pokéballs. Notre Centre est justement équipé pour assister les dresseurs débutants. Voulez-vous me suivre?"

Estelle hocha de la tête, puis suivit timidement l'infirmière et un Leveinard près d'une vitrine où elle en sortit une petite machine rouge qu'elle remit dans la main d'Estelle, puis déposa un petit sac contenant six pokéballs sur un bureau sous la vitrine.

"Ce pokédex est automatiquement relié aux boites de stockage du Professeur Chen, donc tu n'as pas à t'en faire. Tous les pokémons que tu captureras seront livrés dans ses jardins personnels où ils seront soignés et examinés," explique l'infirmière.

- Vous voulez dire... que mes pokémons vont se retrouver chez un parfait inconnu? Demande l'adolescente qui s'inquiétait déjà pour l'avenir de Poussifeu.
- Ne vous en faites pas pour ça, après que vous aurez capturer votre cinquième pokémon, votre sixième sera automatiquement envoyé dans une boite grâce à votre pokédex qui est équipé pour cela. Lorsque vous voudrez changer de pokémon dans votre équipe, vous n'aurez qu'à vous rendre à un Centre Pokémon et vous servir des ordinateurs où vous n'aurez qu'à entrer votre pokédex pour vous identifier.
- Tout ça me semble si... compliqué... Marmonne Estelle pour elle-même.
- Oh, comme je l'ai expliquée plus tôt, tout le monde a commencée par là dans notre domaine.

Estelle baissa son regard vers Poussifeu avant de le déposer par-terre, puis elle ramassa le petit sac de pokéballs qu'elle déposa dans son sac à dos, ainsi que son nouveau pokédex.

"Maintenant, suivez moi," dit l'infirmière. "Nous allons enregistrer votre pokédex au réseau mondial des dresseurs Pokémons, comme ça vous pourrez participer au challenge des duels et peut-être combattre des dresseurs expérimentés qui rôdent sur ces îles. Vous allez voir, c'est très facile."

L'adolescente hocha nerveusement de la tête, puis ordonna à son Poussifeu de la suivre alors qu'elle se dirigeait vers le comptoir avec l'infirmière Joëlle. Estelle n'avait même pas remarqué l'autre jeune dame près du comptoir qui venait d'emporter un Chacripan blessé afin de se faire soigner. L'adolescente était comme dans un tout autre monde et elle se sentait très nerveuse.

C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

La panique gagnait Océane à mesure que le temps passait. Elle tentait tant bien que mal de mettre une explication sur les minutes qui se déchaînaient. « S'il y a des complications ? S'ils ne vont pas bien ? Si je ne les reverrais jamais ? Si...»

Evidemment, aucune ne la satisfaisait. Elle regardait sa montre. Cinq minutes. Pas plus. Ça lui semblait être bien plus. Elle observait les lieux, impuissante. Puis de nouveau sa montre. Une minute de plus. Elle tentait de calmer sa respiration pour ne pas être en hyperventilation. Elle ferma les yeux, les rouvrit aussitôt. Elle rejeta ses cheveux en arrière, geste familier qui aurait dû la rassurer. Rien ne parvenait à lui changer les idées.

Rien, sauf l'arrivée d'une autre fille un peu plus jeune qu'elle, mais qui semblait aussi perdue. Elle posait de nombreuses questions sur le pokédex, sur l'origine de son pokémon, sur le PC... Océane, elle, avait vécu à deux rues d'un Centre et connaissait le principe - elle y est beaucoup allée, notamment pour décorer ses Capsules balls. Elle allait s'approcher pour lui parler quand elle vit Watt sauter dans sa direction, Chacrou qui avait repris du poil de la bête du pokémon et un assistant tenant la pokéball d'Hypo. Elle se tourna vivement et pris ses deux pokémons dans ses bras et la ball dans son sac. C'était étonnant comme le Chacripan avait changé d'attitude.

Océane se souvint de la dresseuse et se présenta :

- Bonjour. Je m'appelle Océane et je viens de commencer mon voyage, moi aussi. Et toi ?

Elle avait retrouvé son enthousiasme habituel et était de nouveau prête à se faire une nouvelle amie.

code by Océane

Citation :

"Hein?" Dit Estelle en se tournant vers l'inconnue. "Oh... Je suis Estelle Tabris," dit-elle

Déboussolée, alors qu'elle pianotait sur le clavier de l'ordinateur auquel l'infirmière l'avait assignée, elle attendit un moment avant que le pokédex lui revienne entre ses mains. Celui-ci émit un message sonore, suivit d'une voix robotique qui lui annonça:

"Félicitations, vous êtes enregistrée dans le réseau des Dresseurs Pokémon à travers le monde. Si vous avez besoin d'informations, veuillez consulter les options offertes sur le menu d'un ordinateur à un Centre Pokémon. Les Centres Pokémons ont aussi des mappes qui pourraient vous aider à vous retrouver lorsque vous vous sentez perdus."

Estelle cligna des yeux un moment, puis regarda son Poussifeu à ses pieds qui semblait tout aussi perdu qu'elle. L'inconnue tenait dans ses bras un Wattouat et le Chacripan de toute-à-l'heure. Elle avait déjà capturer quelques bestioles, ça veut dire qu'elle était beaucoup plus avancée qu'elle. Poussifeu bondit sur le comptoir et donna quelques légers coups de becs sur le bras gauche d'Estelle pour qu'elle le prenne dans ses bras. Celui-ci était très attaché à elle.

"Comment... comment as-tu devinée que je suis nouvelle?" Demanda l'adolescente, aussi rouge qu'une tomate. "Ça parant tant que ça que je n'ai jamais mis les pieds dans un Centre?"

Elle lâcha un soupire, puis ferma les yeux un moment avant les rouvrir. Elle rangea son pokédex dans son sac à dos et accrocha les petites pokéballs sur son sac, puisqu'elle comptait s'en servir tôt ou tard. La pokéball de Poussifeu était accrochée à sa ceinture. Étrangement, celui-ci n'avait pas voulu retourner à l'intérieur de sa pokéball depuis qu'elle avait fait sa connaissance, ce qui veut dire qu'il était toujours en sa présence et qu'elle prenait soin de lui lorsqu'il avait faim ou soif. Elle avait rapidement développé le réflexe de prendre sa température, car elle se dit qu'on pokémon de type feu se devait d'être chaud en tout temps.

"Au fait... Pardonnes moi si c'est personnel, mais depuis combien de temps voyages-tu? Moi je commence à peine, donc je dirais deux jours," déclare Estelle en mettant son menton dans les plumes du crâne du bébé Poussifeu.

Avant de partir du Centre Pokémon, l'adolescente se demandait s'il ne serait pas mieux de laisser l'infirmière Joëlle examiner son Poussifeu, afin de s'assurer qu'il n'avait pas le moindre problème de santé et qu'elle pouvait repartir sans se soucier de ce détail. Elle avait oubliée qu'un peu plus tôt, on lui avait mentionné que les dresseurs pouvaient manger et dormir ici. La dame qui s'était adressée à Estelle partit rapidement soigner d'autres pokémons, puisqu'il y avait une urgence en cours. Autrement dire, un Centre Pokémon était comme une auberge pour les Pokémons et leurs Dresseurs. C'était tout nouveau pour la jeune dresseuse qui n'avait pas encore connu ce que c'est qu'un duel ou bien de combattre un pokémon sauvage. Cette nouvelle fille près d'elle, cette Océane, elle se demandait si elle pourrait l'aider à mieux comprendre comment c'est d'être un dresseur.

C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

- Hein ? Oh... Je suis Estelle Tabris. Comment... comment as-tu devinée que je suis nouvelle? Ça parant tant que ça que je n'ai jamais mis les pieds dans un Centre?

Océane inclina la tête avant de répondre :

- On va dire que j'étais très concentrée sur ce qui se passait autour.

- Au fait... Pardonnes moi si c'est personnel, mais depuis combien de temps voyages-tu? Moi je commence à peine, donc je dirais deux jours.

Océane réfléchit deux secondes, comme pour remettre à la bonne échelle le temps qui s'était déroulé depuis l'arrivée de son navire.

- Mon bateau est arrivé il y a trois jours. Comme je suis originaire d'Oliville, le port de Johto, il était naturel que je vienne par voie maritime.

Chacrou commençait à ronronner, rappelant ainsi sa présence. Attendrie, Océane lui gratta derrière les oreilles avant de faire les présentations :

- Lui, c'est Chacrou, le Chacripan que je viens de découvrir le long de la plage et mon nouveau compagnon de voyage. Et elle, c'est Watt, une gentille petite Wattouat et la fille de Phary, le Pharamp du Phare d'Oliville. Elle et Hypo, un Hypotrempe que je t'aurais bien présenté si ce n'était pas un pokémon marin, sont les deux pokémons que mes parents m'ont offerte avant que je vienne ici. Et le tien ? Je n'en ai jamais vu à Johto ? Il est trop mignon !

Puis elle s’interrompit, comprenant qu'elle s'était un peu emballée...

code by Océane

Citation :

Trois captures en trois jours... Décidément, j'ai beaucoup de chemin à faire, se dit l'adolescente avant de jeter un coup d’œil vers le Chacripan. Normalement cette race se trouve dans les régions d'Unys, d'après ses souvenirs.

"Poussifeu est né à Hoenn, je viens de Kanto... Papa me l'a offert," dit-elle après qu'Océane fit mention de son pokémon. "Je... Um... Je n'ai jamais vraiment eu le temps de visiter Hoenn avant et c'est ma toute première aventure loin de ma famille, donc... euh..."

Encore une fois, Estelle n'arrivait pas à trouver les mots, tellement elle était embarrassé par le fait qu'elle soit plus âgée qu'une dresseuse débutante et qu'elle soit si inexpérimentée. Au moins, l'infirmière Joëlle avait été assez gentille pour lui offrir son pokédex et quelques pokéballs. L'adolescente décida qu'il valait mieux ne pas dévoiler à l'inconnue qu'elle était une gosse de riche, car elle ne voulait effrayer personne ou se faire arnaquer. Une chance pour elle que son père lui a donné le nom de famille de sa mère, sinon elle aurait déjà commit une gaffe. Il est vrai qu'elle soit adoptée, mais ça ce ne sont que des détails superficiels et elle a toujours considérée son père comme son véritable père. En fait, elle n'est plus si sur quoi penser sur l'histoire de cette fameuse adoption, car elle partage plusieurs traits avec son père. Les cheveux blonds et le sourire espiègle, d'ailleurs.

Perdue dans ses pensées, elle se demandait comment se portaient les domestiques en son absence, puisqu'ils étaient tous engagés afin de lui apprendre de nouvelles matières et de conserver le manoir familiale de façon impeccable. Ce n'est pas qu'elle avait le mal du pays, mais elle se souciait surtout pour ceux et celles qui n'avaient pas eu la chance de lui souhaiter au revoir et bonne chance lors de son départ. Estelle était partit si rapidement de Céladopole qu'elle avait oubliée de ramasser sa brosse à dents et son peigne dans sa salle de bain. Son dernier souvenir dans sa chambre était d'avoir presque trébucher sur un tas de linge qu'elle avait laisser tomber de son boudoir après avoir ramasser pêle-mêle des accessoires qui lui seraient utiles pour son voyage. L'un de ses domestiques dû lui rappeler qu'elle n'avait pas besoin d'autant de trucs dans son sac, simplement des vêtements de rechange. Après tout, les Centres Pokémons sont tous équipés pour prendre soin des dresseurs.

Quelque chose se mit alors à vibrer dans le sac à dos de la jeune dresseuse. Elle sursauta, puis vérifia rapidement d'où venait cette vibration. C'était son téléphone portable. Elle appuya sur l'écran pour répondre à l'appareil, et vit son père de l'autre côté du récepteur. Il avait commencé une conférence live avec sa fille. 

"Estelle chérie, tout va bien?" Demande-t-il. "Je voulais m'assurer que tu sois arrivée à destination en sécurité. As-tu aimé les sandwichs que Madame Sonja t'as préparée?"

L'adolescente hocha de la tête deux fois devant son téléphone portable, alors que Poussifeu clignait des yeux innocemment en observant l'appareille digitale qui venait de sortir de ce sac.

- Je sais que le moment n'est pas opportun mais j'aimerais te parler en privé si c'est possible... Est-tu en compagnie de quelqu'un en ce moment? Demande-t-il. 
- Euh oui, je suis avec une nouvelle amie qui s'appelle Océane, dit l'adolescente. Est-ce important? Nous pourrions parler sans les hauts-parleurs...
- Très bien, un instant s'il-te-plait...

L'image de son père s'embrouilla puis tourna au noir, elle porta donc l'appareil à son oreille et patienta un instant. "T'es là, petite?" Demanda la voix de son père. Estelle fit signe à Océane de lui laisser une minute à discuter avec son père en privé. Elle déposa Poussifeu à ses pieds afin qu'il puisse la suivre jusqu'à ce qu'elle s'assied à une table entourée de chaises. 

- Oui, je me suis assises, dit l'adolescente. Poussifeu est à côté de moi.
- Très bien... Bon... Ce que je m'apprête à te dire risque de te choquer, mais j'ai rencontré quelqu'un il y a quelques années et ces derniers mois, j'ai passé beaucoup plus de temps avec cette personne et nous... euh... Nous nous sommes euh... mariés en secret durant mon dernier voyage à Kalos, au bord d'une plage et euh...
- ... Mmm hmm...
- Écoute, tu es la première personne qui soit mise au courant, nous voulions faire ça dans le secret et euh... Enfin, c'est hors du commun, je sais, mais nous sommes heureux comme ça. Il va venir s'installer au manoir d'ici peu, il a encore quelques trucs à faire dans sa boutique d'Illumis et euh...
- Crache le morceau, Papa. J'ai plus douze ans.

Estelle entendit son père déglutir avant de prononcer: "C'est un homme."

- Bah ouais... Je l'avais devinée, tu sais? Toutes ces soirées avec les dames qui flirtaient avec toi et tu ne réagissais pas...
- Ah bon!? Bon sang, j'avais oublié à quel point tu es rusée...
- Envoie moi une photo de mon beau-père tant que tu y es. J'aimerais bien savoir à quoi il ressemble.

Excité, son père accepta et lui envoya aussitôt une photo de lui et de son partenaire qu'ils avaient pris durant leurs noces. A la grande surprise d'Estelle, cet homme était plus grand, plus large et surtout très gros. Elle ne s'était pas attendu à ce que son père tombe amoureux de ce genre de type. A côté de lui, elle serait minuscule, à en juger sa taille.

"Bah... C'est quelque chose..." dit Estelle qui se retint de rire.

- Comment ça, quelque chose? C'est mon mari, petite effrontée, bouda son père.
- Mais non, Papa... Je t'imaginais avec un nageur ou bien un sportif, pas ce genre de bûcheron sortit des bois avec cette grosse barbe et ce genre de vêtements...
- Mais... Mais... Il est chou, couina son père.
- C'est bon, c'est bon. Tant qu'il te rend heureux, lui rassure sa fille.

Estelle avait prit l'habitude d'inverser les rôles avec son père qui semblait devenir très vulnérable durant certains moments de sa vie. Sa fille était devenu un pilier important lorsqu'il devait prendre d'importantes décisions. Tout comme sa fille, il était parfois nerveux, mais se tournait vers elle lorsqu'il avait besoin de réconfort. Ils étaient très proches malgré le fait qu'il travaille si souvent en dehors de la province. Estelle dit alors au revoir à son père, puis ce dernier raccrocha en lui faisant promettre de la contacter au moindre problème. Elle roula des yeux, puis ferma son appareil qu'elle remit dans son sac. Poussifeu, entre temps, s'était installé sur les genoux de sa dresseuse et s'était endormit.

Elle tourna sa tête vers Océane, embêtée de lui avoir fait attendre longtemps.

"Désolé pour cette interruption... J'espère que tu n'étais pas pressée," dit l'adolescente en caressant la tête de son pokémon.

C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

- Poussifeu est né à Hoenn, je viens de Kanto... Papa me l'a offert," dit-elle. "Je... Um... Je n'ai jamais vraiment eu le temps de visiter Hoenn avant et c'est ma toute première aventure loin de ma famille, donc... euh..."

- Moi aussi. J'avoue que j'ai plus vu la mer que les terres. T'as déjà fait du surf ? J'adore !

Estelle sorti un appareil de son sac, pianota une seconde puis une voix d'homme s’éleva :

- Estelle chérie, tout va bien?" Demanda-t-il. "Je voulais m'assurer que tu sois arrivée à destination en sécurité. As-tu aimé les sandwichs que Madame Sonja t'as préparée? Je sais que le moment n'est pas opportun mais j'aimerais te parler en privé si c'est possible... Est-tu en compagnie de quelqu'un en ce moment?
- Euh oui, je suis avec une nouvelle amie qui s'appelle Océane, repondit-elle.
-Bonjour !
- Est-ce important?" continua Estelle. "Nous pourrions parler sans les hauts-parleurs..."
- Très bien, un instant s'il-te-plait...

Estelle alla s’asseoir et Océane en profita pour passer elle-même un appel de son côté. Elle s'installa à l'opposé et sortit son pokématos et un hologramme fit son entrée :

- Salut Elsa, ça va ?
- Bonjours Océane. Ça va très bien, et toi ?
- Parfaitement bien ! Je te présente Chacrou, un Chacripan. Le premier pokémon que j'ai capturé ! Chacrou, voici Elsa, une amie. C'est elle qui m'a donné les sceaux. D'ailleurs, faudrait que je te créé ta propre capsule ball, mon beau.

Il scrutait la silhouette de ses grand yeux bleus cobalts comme s'il se demandait ce que c'était. Océane lui caressa entre les oreilles et il s’installa sur ses genoux.

- Ils te plaisent ?
- Comment ils ne le pourraient pas ? Merci.
- De rien, c'est ce qui compte. Alors, c'est comment, Erios ?

Les deux amies entamèrent une conversation sur la région très captivante et Océane ne releva la tête que juste à temps pour voir Estelle raccrocher.

- Désolé, je dois y aller. Je te préviens s'il y a du nouveau. Bye bye !
- Pas de problème. Bonne chance pour la suite. Bye.
- Merci" conclut Océane en poussant doucement Chacrou pour se lever.

Elle la rejoignit alors que son pokématos finissait de s'éteindre avec une série de notes métalliques.

- Désolé pour cette interruption... J'espère que tu n'étais pas pressée.
- Aucun problème, j'avais promis que je donnerais des nouvelles à quelqu'un.

code by Océane

Estelle a écrit:

Après avoir terminé leurs conversations respectives, Estelle vida son sac à dos de déchets qu'elle comptait jeter à la poubelle alors que Pousiffeu sautillait sur la table près d'elle.

"Désolé pour le haut parleur, mon père a l'habitude de faire ce genre de conférence car il est toujours en voyage quelque part dans le monde," dit l'adolescente en pointant le téléphone dans son sac renversé. "Où avais-tu l'intention de te rendre après Port Nau? Je n'ai aucune idée où m'aventurer, de mon côté. Je comptais faire un tour dans une boutique pour m'acheter des potions ou bien des antidotes. Poussifeu n'a pas encore mené de combats, alors je crois qu'il serait bon d'avoir quelques trucs afin d'être bien préparée."

Elle remarqua aussitôt qu'elle avait employé un ton plutôt directe envers Océane qu'elle connaissait à peine. C'était le genre de ton qu'elle employait avec son père lorsqu'ils discutaient. Elle se sentit rougir, remarquant qu'elle avait changée de ton. 

En fait, il faisait encore jour à l'extérieur du centre Pokémon et il y avait beaucoup d'endroits que l'adolescente pourrait visiter avant les heures de fermeture. Puisqu'elle devait être indépendante en tant que dresseuse, c'était une opportunité en or pour elle afin de vivre de ses propres ailes. Certes, elle avait des cartes de crédits pour se payer quelques bricoles, mais elle pouvait aussi se faire quelques pokédollars en vendant des objets dont elle n'avait pas besoin dans les boutiques de la région. Aussi, avoir un pokédex permet aux jeunes de recevoir des pokédollars des ligues pokémons lorsqu'ils combattent contre d'autres dresseurs et qu'ils gagnent ces duels. C'était la norme d'où elle vient. Un dresseur pouvait donc passer le reste de ses jours à vivre ses aventures et survivre avec les pokédollars qu'il gagnait durant les tournois ou bien les duels, s'il le désirait. Plusieurs personnes de ce monde étaient devenus riches en devenant des dresseurs de profession. N'étant qu'une apprentie, elle avait encore beaucoup de chemin à faire si elle souhaitait faire ses preuves et impressionner son père. 

"Dis... Tu ne connaîtrais pas un endroit où je pourrais entraîner mon Poussifeu sans rencontrer trop de problèmes? Ce n'est qu'un bébé et comme je devrais capturer quelques pokémons, il serait sage pour moi de développer les capacités de mon ami ici présent..." raconte Estelle à l'attention de sa nouvelle amie. 

- Poussiiii? Couina le pokémon de feu aux pieds d'Estelle.
- Mais qu'est-ce que tu fais là, toi? Tu es rapide, coquin.
- Poussi, poussi!

Le poussin avait descendu au sol pour ensuite sautiller de gauche à droite. Il était débordant d'énergie et semblait près à sortir du centre Pokémon, lui aussi. Estelle pouvait ressentir en lui un esprit compétitif, mais aussi une envie de jouer. Pour un bébé, il avait un sacré caractère. Estelle secoua sa tête, puis cacha son visage en étouffant un petit rire nerveux. Elle se leva ensuite pour aller jeter ses déchets, puis entendit un bruit de gargouillement. Elle se tourna vers Poussifeu qui afficha soudainement une mine triste, puis jugea que ce dernier devait probablement avoir faim. Elle aussi d'ailleurs. Elle commençait à ressentir un vide dans son estomac. Elle n'avait pas mangée quoi que ce soit depuis plusieurs heures.

"Tu as faim, c'est ça?" Dit l'adolescente.

- Poussi, poussi!
- Attends un peu, on va aller commander un truc au comptoir. 

C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

- Désolé pour le haut parleur, mon père a l'habitude de faire ce genre de conférence car il est toujours en voyage quelque part dans le monde," dit l'adolescente en pointant le téléphone dans son sac renversé. "Où avais-tu l'intention de te rendre après Port Nau? Je n'ai aucune idée où m'aventurer, de mon côté. Je comptais faire un tour dans une boutique pour m'acheter des potions ou bien des antidotes. Poussifeu n'a pas encore mené de combats, alors je crois qu'il serait bon d'avoir quelques trucs afin d'être bien préparée."

Elle rougit, visiblement gênée, mais Océane fit signe que ce n'était rien avant de répondre :

- C'est une bonne idée, j'en ai moi même fait le plein avant de venir. Après, pour ce qui est de la suite, je pense que je vais longer la côte. Comme ça, Hypo me tiendra compagnie. Je trouverais bien une autre ville...
- Dis... Tu ne connaîtrais pas un endroit où je pourrais entraîner mon Poussifeu sans rencontrer trop de problèmes? Ce n'est qu'un bébé et comme je devrais capturer quelques pokémons, il serait sage pour moi de développer les capacités de mon ami ici présent..."

Océane se remémorait son enfance, cherchant tous les détails qui pourraient être utiles :

- Hum, voyons... Il parait que jouer avec un pokémon ou lui donner des profiteroles favorise son apprentissage. Le but, c'est qu'il soit heureux et s'attache à toi. Et tu en profites aussi. Si tu veux, on peut aller au parc d'attraction. J'en ai vu un en arrivant.

code by Océane

Citation :

Un parc d’attraction? Voilà qui semblait une bonne idée à l’oreille d’Estelle. Après avoir vidé les vidanges, elle prit Poussifeu dans ses mains et décida de suivre Océane à l’extérieur du centre Pokémon. Aussitôt, la chaleur lui frappa en plein front. C’était une journée chaude d’été et l’humidité était un peu plus intense que ce à quoi elle était normalement habituée. Poussifeu n’avait pas l’air de s’en plaindre, alors il couinait de bonheur lorsqu’il huma l’odeur de nourriture de la fête foraine qui se trouvait non loin de là. Ils s’avancèrent vers des stands de barbe-à-papa, bonbons, friandises et confiseries.

Des profiteroles de plusieurs saveurs et couleurs étaient offertes spécialement pour les Pokémons. Poussifeu semblait attiré par une odeur qui rappelait à Estelle une odeur de fraise et de pêche. « Combien pour cette friandise? » demanda l’adolescente au vendeur.

- 150 pokédollars pour l’unité.
- 150? Au prix que vous nous offrez, je pourrais facilement doubler la recette avec mes propres ingrédients, dit une vieille dame qui passait par-là.
- Nous ne vous avons pas demandé votre avis, insolente, grogna le vendeur.

Estelle roula des yeux en sortant sa carte de crédits, ce qui troubla le vendeur sur le coup.

- Une carte de riche? Vous êtes millionnaire ou quoi?
- Euh… dit Estelle. Elle appartient à mon père et euh…
- Avec une carte de ce genre, je pourrai m’offrir toute Centralis.
- Un paquet de six, s’il vous plait, insista l’adolescente.

Le vendeur roula des yeux, puis mit quelques profiteroles dans une petite boite en plastique qu’il remit entre les mains de l’adolescente. Celle-ci en donna une aussitôt à son Poussifeu qui le dévora rapidement. Elle se tourna vers Océane et lui passa la boite.

« Tiens, je crois qu’ils pourraient faire plaisir à tes Pokémons, » dit-elle en souriant. « Et euh… ne parlons pas de ma carte de crédit, si possible. »

Ceci dit, elle ramassa sa carte une fois que la transaction fût acceptée, passa le code NIP, puis rangea sa carte dans son porte-monnaie. Lorsque Poussifeu eut terminé sa friandise, il afficha une mine triste parce qu’Estelle ne lui avait pas offert une seconde. Sa dresseuse jugea qu’il devait avoir un repas plus soutenant, alors elle chercha du regard un stand où l’on vendait des croquettes de nourriture pour Pokémon. Elle ramassa un gros contenant dont elle ouvrit le contenu après l’avoir payé avec une autre carte, puis en offrit à son Pokémon qui le dévora rapidement. A en juger son humeur, il adorait cette saveur. Estelle n’osa même pas lire les ingrédients, de peur qu’elle déglutisse. Après avoir rangé la petite boite dans son sac, elle examina les alentours. Il y avait plusieurs dresseurs et civils qui jouaient dans les manèges ou bien dans les stands de jeux. Elle se demandait si elle ne trouverait pas un Pokémon sauvage dans les parages qu'elle pourrait capturer. Il est fort possible qu'elle croise quelqu'un qui souhaiterait peut-être la défier en duel. C'est ce qui est intéressant lorsqu'on est dresseur, tout peut arriver, du moins, c'est ce qu'elle avait entendu.

C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

La première chose qu'Océane à vu, c'était la grande roue. Elle faillit demander à faire un tour quand elle remarqua les plus hauts rails des grands-huit, qui lui firent bien plus d'effet. Elle se tourna vers Estelle pour lui demander son avis, mais elle achetait des profiteroles à un stand. Elle allait regarder les autres, mais elle fut intriguée pas une forme rectangulaire dans la main de son amis. Une carte de crédit ! Les seules qu'elle connaissait était celle pour collectionner les points d'une émission de radio de chez elle : le Mot de Passe de Buena. Ce qui n'avait strictement rien a voir...

Estelle était de retour, la boîte dans la main. Elle lui la tendait, une délicieuse odeur s'en élevait :

- Tiens, je crois qu’ils pourraient faire plaisir à tes Pokémons, » dit-elle en souriant. « Et euh… ne parlons pas de ma carte de crédit, si possible. »

Océane refoula la question qu'elle avait sur les lèvres, la remercia et donna deux friandises à ses pokémon. Elle en mit une troisième dans une serviette en papier dans son sac à l’intention d'Hypo. Elle rendit le reste à l'adolescente :

- Tiens, je préfère éviter de les garder. Il serait capable de se battre pour en avoir plus. Alors, on fait quoi, maintenant ?

Océane regarda autour d'elle et pointa son doigt sur un jeu. Il fallait faire tomber dix Qulbutoké empilés en pyramide en lançant trois balle-pokéball maximum. Et en prix, il y avait des peluches pokémons ! Des Loclass, des Babymantas, des Loupios... Plein de pokémon marins. Pas étonnant, dans un port, certe. Mais ce qui attira l'attention de la jeune femme, c'était un Hypotrempe adorable.

- Pourquoi pas ça ?

Océane sortit 75 et demanda à l'homme qui tenait le stand :

- Deux parties s'il vous plaît.

Il arriva avec six balles très réaliste dont Océane fit deux tas. Elle en donna un à Estelle et fit sa propre partie. Un lancé... Elle ne renversa que ceux du haut. Deux lancés... Celui du bas à gauche rejoignit les autres par terre, entraînant le Qulbutoké du dessus. La dresseuse se mordit la lèvre. Il en restait cinq debout. Trois lancés... Elle avait visé au centre, mais la balle se retrouva plus à droite. Elle crue avoir perdue, mais les Qulbutoké qu'elle avait touchés rebondirent et firent tomber ceux de gauche. Elle poussa un petit cri de victoire.

- Félicitation, vous avez gagner. Vous voulez laquelle ? » demanda l'homme en désignant les peluches accrochés au dessus du stand.
- Celui là, s'il vous plaît. L'Hypotrempe.

Océane avait bien du mal à rester calme. Elle s'accroupit devant ses pokémons et leur montra la peluche avec un « Il vous rappelle pas quelqu'un ? ». Puis elle se releva pour voir comment se passait la partie d'Estelle.

code by Océane

Estelle a écrit:

L'adolescente rangea ce qui restait des desserts dans son sac, puis suivit Océane jusqu'à un jeu où il fallait faire tomber une cible. Elle fût surprise de voir que cette dernière lui payait une partie, elle aurait pu sortir sa carte de crédits, mais se dit qu'il valait mieux ne pas trop faire de dépenses, au cas où elle attirerait davantage de soupçons. Elle ne visait pas très bien mais finit par faire tomber la cible en question. Le vendeur lui proposa de prendre une peluche.

"Oh, je n'en ai pas besoin... Mais... Je prendrais volontiers des tickets pour échanger au bazaar des prix," dit-elle. "Je préfère voyager léger."

L'homme hocha de la tête, puis lui offrit les tickets en question. Elle mit ces derniers dans son sac, songeant à les partager avec Océane plus tard si besoin ou bien de les jeter. Elle avait déjà beaucoup trop de biens matériels chez elle, donc elle ne voyait pas l'utilité d'envoyer des trucs par la poste. De toute façon, elle avait déjà la plupart de ses peluches chez elle, toutes offertes par son père. Elle songeait en donner quelques unes à des oeuvres de charité. De toute façon, elle avait passer l'âge où elle désirait avoir plein de poupées dans sa chambre. Elle se contenterait de peu à l'avenir, puisque le strict minimum est tout ce qui importe, dans le fond. Sa nouvelle passion se trouvait dans les instruments de musique, de toute manière.

Poussifeu suivait sa dresseuse tranquillement, bien qu'il soit à à fois terrifiée par les étrangers du bazaar, mais excité par ce qu'il voyait. C'était sa première visite dans un endroit pareil, alors tout était nouveau à ses yeux. Le poussin restait près du groupe de Pokémons d'Océane, bien qu'il ne les connaissait pas tellement. Le Chacripan semblait tolérer sa présence, mais le Wattouat ne lui prêtait pas attention. Il semblait déçu qu'Estelle leur ait offert ses profiteroles, un peu jaloux même. 

"Oh! Un Poussifeu!" Lança un dresseur qui surgit de nul part. "Ça fait longtemps que j'en ai croisé un. Mais regardez moi ses jolies couleurs!"

Estelle se mit devant son pokémon, protectrice de ce dernier, puis lui dit: "Ouais, mais il n'est pas à vendre. C'est mon pokémon."

- Oh, je n'avais pas l'intention de vous l'acheter, je suis simplement passionné par les pokémons de Hoenn, la seule région que je n'ai pas encore explorée. Il parait que leur île est trois fois plus grosse que celle de cet archipel. J'aimerai bien m'y rendre l'un de ces jours.
- Qu'est-ce qui vous en empêche, alors? Demande l'adolescente.
- Le travail, surtout. Je suis un marchand de ce parc d'attraction à temps partiels, et je suis cuisinier dans un restaurant lorsqu'on doit fermer le parc. Comme l'argent ne pousse pas sur les arbres, je dois donc économiser...

Estelle comprit qu'il lui aurait peut-être fallu se taire. Elle ressentait un étrange malaise pour cet homme qui se sentait limité à cause de son manque d'argent, alors qu'elle était riche à craquer. Elle s'excusa d'avoir réagit bêtement, puis le dresseur s'éloigna. 

"J'ai envie de me changer les idées... Que dirais-tu qu'on aille sur la grande roue?" Proposa alors Estelle à Océane. "J'aimerai voir à quoi ressemble la ville de haut."

C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

Océane voyait bien que l'adolescente n'était pas très enthousiaste et ça la gêna un peu. Elle la suivi néanmoins au Bazaar où ses pokémons regardèrent les objets avec fascination. Elle même hésita sur une écaillecoeur mais trancha en pensant qu'elle risquait de la casser, la tête de la peluche dépassant déjà de son sac.

La jeune femme ne remarqua pas l'échange entre Estelle et l'autre dresseur, mais retourna à la réalité en l'entendant lui parler :

- J'ai envie de me changer les idées... Que dirais-tu qu'on aille sur la grande roue? J'aimerai voir à quoi ressemble la ville de haut.
- Hein ? Euh... Oui. Si tu veux...

"Bon, et bah... ça ne va pas être très passionnant, mais on aura le temps de discuter, au moins..." pensa-t-elle. C'était l'occasion d'apprendre à connaître son amie. Elles arrivèrent rapidement au pied de la Roue et Océane en profita pour la détailler. Elle semblait encore plus haute de près, c'était étrange que des immeubles soient plus grand. Des nacelles noires étaient reliées ensemble par des rayons blancs. Il y en avait trop pour pouvoir les compter. Elles étaient si fines qu'Océane craignit un instant qu'elles se cassent.

Les deux filles s’installèrent à l'intérieur de l'une d'elle. Chacrou chercha les genoux de la jeune femme et Watt lâcha une plainte :

- Mais oui, tu peux venir, toi aussi"la rassura Océane avant de s'adresser à son amie. Alors, comme ça, tu viens de Kanto ? comment c'est, là-bas ?

code by Océane

Citation :

Une fois les deux filles installées et leurs pokémons les accompagnant, la plus vieille d'entre elles lui posa une question sur Kanto. A vrai dire, Estelle avait rarement eu l'occasion de se divertir dans sa région, mais savait qu'il y avait de nombreuses attractions et villes qui valent la peine d'être visitées. Puis il y a Céladopole, où les quartiers généraux de son père sont installés. Perdue dans ses pensées un moment, elle chercha ce qu'elle pouvait dire.

"Um... Euh..." marmonnait-elle en regardant le ciel. 

Poussifeu grimpa sur le banc à côté d'elle, puis se roula en boule près de sa dresseuse.

"Je ne sais pas si tu connais, mais à Céladopole, il y a un gigantesque centre d'achats où mes dom..." Une perle de sueur coula sur sa joue lorsqu'elle allait dire tout haut qu'elle avait des domestiques. "Je passe la plupart du temps. Il y a toujours plusieurs personnes qui y circulent. Mon père a un bureau dans ce bâtiment et euh..."

Elle se mit une doigt nerveusement dans l'une de ses mèches de cheveux, essayant de garder son sang-froid. Inutile d'ébruiter qu'elle était une gosse de riche. Mais quelques unes de ses actions avaient déjà parues très louches au regard d'Océane. 

"Mon père est le gros bonnet d'une compagnie aérienne..." finit-elle par avouer. "Ce qui explique mes cartes de crédits et pourquoi j'essaie d'éviter d'accumuler des biens matériels. Nos domestiques me gâtent constamment de peluches et de trucs dont je ne me sers presque jamais, alors... Souvent j'offre mes jouets et mes bricoles à des oeuvres de charité... Et um..."

Bon, au moins elle avait été honnête envers la demoiselle en sa compagnie. Puisqu'elles seraient dans cette grande roue pour quelques minutes, autant en profiter pour causer. 

"J'étudie pour devenir musicienne, mais mon père souhaite que je lui succède à sa compagnie un jour. C'est un métier de famille et son père occupait ce poste avant ma naissance. Tout ce que je sais de Kanto, c'est que c'est un continent assez grand et euh... Disons que je n'ai pas eu la chance de visiter toutes ses localités. J'étais souvent en compagnie de mon père, plus jeune, alors je ne m'éloignais pas de lui lorsqu'il devait travailler avec ses employés ou bien signer des contrats avec de grosses compagnies... Une grosse partie de ma vie s'est déroulée dans notre manoir où j'ai euh... été élevée à apprendre plusieurs choses. Papa me donne une année sabbatique afin de me reposer et d'apprendre à mieux connaître les Pokémons, puisque normalement j'aurais dû entamer cette initiation plus tôt..."

Maintenant qu'elle avait tout expliquée à Océane, elle s'attendait à une réaction négative de sa part ou bien de la voir dans un état de choc. C'était souvent comme ça lorsqu'elle rencontrait d'autres filles. La plupart d'entre elles essayaient de rentrer dans son cercle social afin de profiter de nombreux privilèges qui venaient avec le titre de la petite fille d'un PDG. Rapidement, elle coupait les ponts avec ce genre de personnes parce qu'elle ne pouvait pas permettre aux gens de profiter de la fortune de son père. Ses seules dépenses allaient toutes pour de la nourriture ou bien des choses essentielles pour sa survie ou celle de son père. Elle avait rarement l'occasion de se payer quelques trucs superficiels, mais lorsqu'elle le faisait, elle demandait pratiquement tout le temps la permission à son père. C'est pour cette raison qu'elle avait commencée à collectionner des instruments de musique au fil des ans et qu'elle engagea son tuteur de musique à lui donner des cours supplémentaires en dehors des heures de cours normales que son père avait planifiés pour elle. 

"Bref, c'est pour ça que je t'ai demandée un peu plus tôt de ne pas vraiment te poser de questions sur mes cartes," explique Estelle. "A chaque fois que quelqu'un apprend qui je suis, je me retrouve normalement dans de drôles de situations."

Cette fois, elle vira au rouge, devenant timide à l'idée qu'elle aurait pu manquer de respect à cette drôle de fille qui semblait vouloir devenir son amie. Elle l'avait quand même appelée sa nouvelle amie, lorsqu'elle parlait avec son père au téléphone, toutefois elle ignorait si ses intentions étaient bonnes ou si elle était tout simplement ouverte à papoter avec tout le monde. Si c'était le cas, Estelle de son côté avait de la difficulté à s'ouvrir aux étrangers. 

C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

La dresseuse de Kanto entama la description de sa ville d'origine d'une voix assez hésitante, mais elle s’interrompit au bout de quelques phrases. Puis elle rompit son propre silence de ses aveux.

Océane chercha en elle la manière dont les prendre. D'accord, elle son père était riche et sa fille bénéficiait aussi de sa fortune... D'un autre côté, à quoi cela lui importait ? Sans être particulièrement aisée, sa famille n'avait pas non plus de problème d'argent. Son père pêchait, sa mère travaillait dans un restaurant, et ils gagnaient suffisamment bien leur vie. Le véritable problème était qu'elle lui aie mentit, mais c'était plutôt recevable de la part de quelqu'un qu'elle connaissait à peine. Et ce n'était pas vraiment un mensonge, seulement une dissimulation de la vérité.

Elle soupira, indécise :

- D'accord, je... je comprend.

L'olivillienne se retint de demander "Tes cartes ?", mais elle ne tenait pas à l’embarrasser davantage. Un nouveau silence s'empara de la cabine qui allait commencer à redescendre. Toujours les mains dans la fourrure de ses pokémons, elle se ressaisit, mais sa voix trahissait sa mélancolie :

- Alors, à moi. J'ai passé toute mon enfance à Johto, dans une ville côtière du nom d'Oliville. On la connait surtout pour son phare, mais elle n'a pas vraiment d'autres particularités. Il y a aussi une Arène Pokémon, mais bon... il y en a quand même huit dispersées dans toute la région, donc... euh... voilà... Au nord, mon grand-père tiens un ranch d'Ecrémeuh, ce qui explique les bouteilles de lait que j'ai dans mon sac.

Océane se garda bien de parler de la situation économique du ranch, et continua comme si de rien n'était :

- J'ai passé beaucoup de temps avec mes parents moi aussi. J'aidais mon père quand il pêchait, ma mère m’apprenait certains sports nautiques, surtout l'après-midi entre les services du restaurant. C'est pour ça, entre autres, que je pense continuer mon voyage pas la plage.

code by Océane

Citation :

"Oliville, hein? Il parait qu'il y a un gigantesque phare, d'après ce que j'ai lu dans un livre," dit l'adolescente. "Mon père a cette étrange manie d'être impressionné par les trucs très grand et très imposants, ça doit être pour ça qu'il voyage autant par avion... pauvre fou..."

Elle prit une pause avant de demander: "Sinon... est-ce que tu as de la difficulté à mettre tes Pokémons dans leurs pokéballs? Poussifeu a horreur de la sienne alors je le laisse se promener comme il veut."

- Poussi, poussi!? Couina le poussin à côté d'Estelle qui se réveilla en sursaut.
- Ce n'est rien, petit. Retourne te coucher. 
- Poussi... Zzz...

Les deux demoiselles continuèrent à papoter de tout et de rien jusqu'à ce que leur tour de grande roue soit terminée. Une fois qu'elle descendirent de celle-ci, Estelle remarqua une poubelle non loin de là qui semblait bouger par elle-même. Elle cligna des yeux en penchant sa tête d'un côté alors que son Poussifeu s'approcha, puis sauta dans la poubelle. Elle sursauta lorsqu'elle entendit des bruits de bataille à l'intérieur, puis une créature noire en sortit, suivit de Poussifeu qui tentait de l'empêcher de fuir. L'instinct protecteur du poussin avait fait en sorte qu'il reconnaisse ce problème et il décida de lui-même d'arrêter peu importe ce qui se passait à l'intérieur de la poubelle. 

"Mais c'est quoi ce Pokémon?" Dit Estelle en pointant son Pokédex vers la bestiole. 

"Zorua, le Pokémon Sombrerenard," explique le Pokédex. "C'est un adepte de la transformation. Il se dissimule sous l'apparence d'un autre Pokémon ou d'un humain pour se protéger. Son élément est celui des ténèbres."

La dresseuse cligna des yeux une seconde fois, puis observa l'état du pauvre Pokémon sauvage. Il était déjà très affaibli par la faim et la bataille qu'il venait de mener dans une poubelle avec son Poussifeu. Cette pauvre bête devait avoir faim et s'était probablement perdue au Port Nau parce qu'elle cherchait à manger. Elle jeta un coup d'oeil vers Océane puis dit: "Je crois que j'ai trouvé ma première capture."

Elle sortit alors une pokéball de son sac, puis s'approcha du Zorua avant de se pencher sur celui-ci. Son Poussifeu était toujours en train de le dominer, il était trop faible pour se débattre.

- Zoruuuu... grogna le petit renard, craintif.
- Écoute, si tu te calmes, je vais te faire une proposition.
- Zoruuu?
- J'ai dans mon sac quelques friandises que je suis prête à te donner si tu te calmes. Mais avant, j'ai une proposition à te faire. Si tu décides de voyager avec nous, je ferais en sorte que tu ne manques jamais de nourriture... Qu'en dis-tu?
- Zoruuu!

Le regard du renard devint alors pétillant d'espoir lorsqu'Estelle prononça les mots qu'il souhaitait entendre. Il bondit aussitôt en direction de la main dans laquelle la demoiselle tenait sa pokéball, puis Poussifeu tomba à la renverse. La pokéball de l'adolescente absorba aussitôt la créature et tituba à quelques reprises avant de se reposer finalement aux pieds de celle-ci. Elle poussa un soupire de soulagement, puis sortit les deux dernières profiteroles de son sac à dos avant de sortir le renard de sa Pokéball.

Un passant qui avait assisté à la scène s'exprima: "Eh bah, c'est la première fois en trois ans que je vois une dresseuses négocier avec un Pokémon pour le capturer."

Estelle se tourna vers l'intrus, puis lui dit: "Je ne vois pas pourquoi c'est un problème. La diplomatie est parfois la meilleure solution afin de régler un problème et puisque ce Zorua était en train d'endommager un objet publique, j'en ai profité pour l'arrêter avant qu'il se fasse traquer par les autorités. Ce pauvre garçon s'est perdu."

L'étranger haussa des épaules, puis s'éloigna, laissant l'adolescente et ses amis tranquilles. Elle poussa un soupire de soulagement alors que Zorua accepta les profiteroles qu'elle lui offrit par la suite. Elle sortit aussitôt la boite de croquettes et en donna au renard qui les dévora une par une. Finalement, lorsque la bestiole fût calmée, elle s'approcha de la jeune dresseuse puis lui lécha une main en guise de reconnaissance. Estelle lui sourit.

"Eh bah, il avait faim le pauvre toutou..." dit-elle en rigolant. "Pas étonnant qu'il se soit retrouvé dans cette poubelle. Je me demande bien pourquoi il s'est éloigner des bois."

Poussifeu afficha une mine triste alors que sa dresseuse affichait de l'attention pour Zorua. Il était soudainement jaloux de ne plus être le centre d'attention de celle-ci. Il donna un coup de griffe dans la terre sous ses pieds, puis fit leva son pif dans une direction opposée, démontrant de la fierté et du dégoût en même temps.

"Dis Océane, comment as-tu capturer tes pokémons de ton côté?" dit Estelle pour continuer la conversation avec sa nouvelle amie. "Est-que t'as dû les provoquer en duels?"

C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

Quand Estelle lui demanda si ses pokémons avaient du mal à rentrer dans leurs pokéballs, Océane hocha la tête :

- Surtout Hypo. Etant donné qu'il est aquatique, il passe beaucoup de temps dedans, alors c'est compréhensible. Pour Watt, c'est autre chose. Elle veut toujours rester avec moi, et je ne la rentre que lorsque j'entre dans un lieu interdit aux pokémons.  Et pour Chacrou, et bah, il ne m'accompagne que depuis ce matin, alors j'essaye d'apprendre à le connaître, ce qui est plus simple lorsqu'il est hors de sa ball...

Les sujets s'enchaînaient jusqu'à la fin du tour. La Céladopolienne remarqua ensuite un poubelle, qui semblait à première vue parfaitement normale. Mais elle continuait de la fixer et Océane la regarda de nouveau. Elle vit aussitôt qu'elle bougeait. Le Poussifeu y entra puis des bruits d'attaques résonnèrent contre les parois de plastique vert. Il ressortit ensuite, accompagné d'un autre pokémon. Aucune des deux dresseuses ne savait de quoi il s'agissait, mais c'était Estelle qui dégaina son pokédex la première.

« Zorua, le Pokémon Sombrerenard. C'est un adepte de la transformation. Il se dissimule sous l'apparence d'un autre Pokémon ou d'un humain pour se protéger. Son élément est celui des ténèbres. »

« Alors c'est ça, un Zorua... » se dit-elle. « A moins que ce soit la forme d'un autre pokémon. »

Elle écoutait son amie lui proposer de la nourriture et s'en étonna. Voyant que cela marchait, Océane se demandait s'il n'aurait pas été mieux de le faire avec Chacrou, même si c'était lui qui avait attaqué le premier.

- Dis Océane, comment as-tu capturer tes pokémons de ton côté? Est-que t'as dû les provoquer en duels?"
- Watt et Hypo, comme je te l'ai dit, m'ont été offert par mes parents pour mon anniversaire. Je ne sais pas trop comment ça c'est déroulé. Watt a été capturée à sa naissance, donc je doute que cela aie été compliqué.

Océane s'interrompit en se frottant son bras griffé, comme si elle venait de se souvenir de sa blessure.

- Mais pour Chacrou, c'est lui qui m'a attaqué. Watt m'a défendue alors qu'Hypo était trop loin pour m'aider. On a gagné de peu, et j'ai ramené mon Chaglam au centre pokémon lorsqu'on s'est rencontré. C'est lui qui est entré dans sa pokéball. Je crois qu'il comprenait qu'il allait être soigné...

code by Océane

Citation :

"Je vois..." dit-elle en observant son Zorua. "Mon père a capturé les siens de différentes manière lui aussi, puis il en a obtenus par élevage. D'aussi loin que je me souvienne, la plupart de ses Pokémons m'ont élevée lorsque j'étais bébé et que mon père n'avait pas encore les moyens de nous payer des domestiques. J'avais un Grodoudou qui me donnait le biberon, d'après lui et un Ronflex qui me servait de garde du corps et de babysitter."

Elle savait que cette anecdote lui paraissait invraisemblable, mais c'était la stricte vérité.

"Toute jeune, je me promenai aussi à dos de Persian, mais ce vieux chat n'est plus en mesure de se battre aujourd'hui, tellement ses pauvres os ne sont plus comme avant. J'ai bien peur qu'il ne meurt dans les mois qui vont suivre. Papa a déjà demandé au Professeur Chen de lui préparer un endroit paisible où il passera le reste de ses jours, en retraite. Quand on y pense, c'est fascinant à quel point les Pokémons font partit intégrante de notre société et de nos cultures."

L'adolescente se rendit compte qu'elle était entrée dans une phase intellectuelle. Elle rougit comme une tomate et s'excusa auprès de sa nouvelle amie: "Désolé, j'étudie beaucoup à ce sujet, sur les comportements des Pokémons et leurs relations avec leurs dresseurs. La psychologie des Pokémons est un truc qui me fascine depuis toujours."

"Alors pourquoi ne poursuis-tu pas ta carrière en sciences?" lui avait dit l'une de ses domestiques, autrefois. "A t'entendre parler, tu pourrais un jour devenir l'assistante d'un professeur Pokémon ou bien en devenir une toi-même."

Tout simplement parce que ce n'était pas ce qui l'inspirait le plus et que l'étude du comportement des Pokémons était secondaire à son envie de jouer d'un instrument de musique. Faire des recherches sur les Pokémons semblaient l'intéresser légèrement, toutefois. Plus la conversation avançait et plus l'adolescente remarqua que le soleil allait bientôt se coucher. On approchait l'heure du diner et elle n'avait rien mangée depuis le déjeuner. Peut-être serait-il mieux de rentrer au Centre Pokémon pour le reste de la journée? Elle aimerait s'assurer que Zorua n'avait pas de blessures et Poussifeu semblait fatigué de son côté.

"Mmm," fit Estelle. "Je crois que mes Pokémons ont besoin de se reposer. Avais-tu d'autres plans pour cet après-midi? Nous pourrions faire un dernier tour de manège avant que je retourne au Centre Pokémon."

Elle ne voulait pas embêter sa nouvelle amie avec l'état de ses pokémons, mais en même temps, le long trajet qu'elle avait fait de Kanto jusqu'aux îles l'avait complètement épuisée. Bien qu'elle ait dormit dans le jet privé de son père, le décalage horaire commençait à donner le vertige à la jeune demoiselle qui venait toujours de capturer son tout premier pokémon.

Spoiler:

C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

L'enfance d'Estelle était étonnante. Océane s'imaginait mal être aussi entourée une seule fois dans sa vie. Elle répondit dans un sourire :

- Ce n'est rien. Moi, c'était sur les Ecremeuhs de mon grand-père que je chevauchais. Bon, ils ne m'écoutaient pas, mais j'aimais bien essayer.

Le temps passait sans qu'elle ne s'en rendit compte. Le ciel prenait déjà les couleurs du couchant, peignant un magnifique tableau. Océane s'imagina le Phare qui s'illuminait et les pokémons marins aux écailles étincelantes. Un instant, elle voulu être de nouveau chez elle à regarder ce spectacle qu'elle aimait temps. Mais encore une fois, sa curiosité prit le dessus sur la mélancolie.

- Mmm » fit Estelle. « Je crois que mes Pokémons ont besoin de se reposer. Avais-tu d'autres plans pour cet après-midi? Nous pourrions faire un dernier tour de manège avant que je retourne au Centre Pokémon. »
- Non, rien. A part profiter de la vie, bien entendu. Et c'est justement ce qu'on fait. » répondit-elle, toujours souriante. « Tu as une préférence ? »

Après ça, elles retournèrent au Centre Pokémon. Océane demanda si son amie y dormait, sachant qu'elle pouvait s'offrir mieux, mais elle le confirma. Elles continuaient de discuter sur le chemin. Océane poussa la porte de la chambre 7, au rez-de-chaussée. La pièce était décorée dans les tons crèmes. Un lit longeait le mur adjacent à la fenêtre et une autre porte, sur le mur opposé, donnait sur une salle de bain sommaire. La pièce était petite, mais plus confortable qu'il n'y paraît.

Elle se tourna vers son amie avant qu'elle se dirige vers sa propre chambre :

- C'était sympa, aujourd'hui. On se revoie demain ?

code by Océane

Citation :

Après avoir saluer sa nouvelle amie, elle lui promit de la revoir le lendemain et entra dans la chambre six où elle laissa Poussifeu et Zorua se promener, bondir sur les lits et s'amuser entre eux. Les deux pokémons de la demoiselle semblaient déjà se faire à l'idée qu'ils seraient désormais des partenaires. L'adolescente se mit en robe de chambre, s'installa sur son lit, puis sortit un petit carnet rose dans lequel elle écrit ces mots:

Journal Intime:

Après avoir rédigé sa note personnelle, elle ferma son petit carnet rose et le mit dans son sac à dos. Elle s'allongea, puis ferma les yeux un moment, se tournant à gauche, puis à droite, puis encore à gauche. Une heure s'écoula alors qu'elle ne trouvait pas sommeil. Poussifeu et Zorua avaient finis par s'endormir sur un autre lit, sur lequel Océane aurait pu dormir si elle aurait décidée de dormir dans la même chambre qu'Estelle. L'adolescente jugea que celle-ci avait besoin de privé lorsqu'elle demanda une clé de chambre différente à la sienne. Elle se leva et s'approcha de la fenêtre de sa chambre, l'ouvrit un peu pour laisser rentrer un peu d'air. Elle s'installa à nouveau sur le lit, essayant encore une fois de trouver sommeil. 

Puis elle commença à cogner des clous. Un... Deux... Trois... Compte les wattouats dans tes rêves, se dit-elle. Puis, plus rien. Que du noir. Elle finit par s'endormir tout doucement, jusqu'à ce que les bruits de Zorua et Poussifeu l’éveillèrent en sursaut. Elle tomba en bas de son lit. Recroquevillé dans un coin de la pièce, une Miaouss qui s'était infiltrée à l'intérieur de la chambre en grimpant par la fenêtre était entourée des deux Pokémons de la dresseuse. 

"Ça suffit vous deux, elle s'est simplement égarée," dit Estelle qui ouvrit la lumière en observant la chatte apeurée. "Pauvre bête, décidément cette ville a beaucoup trop de problème à gérer les pokémons errants. Elle n'a pas de collier non plus, elle doit donc être sauvage. Elle semble en parfaite santé."

La Miaouss bondit sur le lit duquel Poussifeu et Zorua avaient déjà passé les quelques dernières heures, puis essaya de s'enfuir par la fenêtre, mais le poussin la rattrapa et s'accrocha à elle en lui mordant la queue. Miaouss poussa un cri de douleur et donna quelques coups de griffes sur la tête du poussin. Zorua de son côté se mit devant la fenêtre, bloquant l'accès à l'intruse. Celui-ci essayait d'impressionner sa dresseuse, maintenant qu'il savait qu'il avait quelqu'un pour s'occuper de lui. L'adolescente se contenta de se mettre entre Poussifeu et Miaouss et les sépara tous les deux. 

"Ça suffit vous deux!" Ordonne-t-elle sur un ton autoritaire. "J'ai sommeil et nous devrions tous dormir, alors faites moi plaisir et arrêtez de vous châmailler."

Poussifeu n'avait pas l'air impressionné par le commentaire d'Estelle. Miaouss, de son côté, semblait abasourdie qu'une humaine osait lui donner des ordres, alors qu'elle n'était même pas capturée, ni dressée. La chatte tenta de lui lacérer la peau avec un coup de griffe, défiant celle-ci au combat, mais Estelle lâcha son Poussifeu et lança Miaouss en direction de son sac à dos, qui se trouvait à quelques mètres d'elle. La chatte fit tomber quelques accessoires, bricoles en tout genre, provisions, ainsi que quelques pokéballs. 

Mince, mes pokéballs! Songea Estelle. Mais il était trop tard. La chatte activa accidentellement l'une d'entre elles, puis fût absorbée sur le coup dans un rayon de lumière.

Quelques secondes plus tard, la pokéball en question s'éteint et cessa de bouger. Était-ce de la chance ou de la poisse? Estelle ne saurait en décider. Elle lâcha un soupire, puis fit apparaître Miaouss en la sortant de la pokéball. Celle-ci se léchait les pattes et ronronnait déjà, comme si elle avait acceptée son sort d'être la nouvelle partenaire d'Estelle. 

- Désolé de t'avoir lancer comme une poupée de chiffon, dit l'adolescente.
- Miaaa? fît la chatte en levant sa tête vers Estelle, se demandant où elle voulait en venir.
- Je n'ai pas l'habitude de m'emporter ainsi.
- Miaaaa...

La Miaouss bailla, puis bondit sur le lit d'Estelle. Elle se roula en boule, puis se coucha. L'adolescente ferma donc sa fenêtre, jugeant qu'il n'était pas sage de la rester ouverte après ce qui venait de se passer dans sa chambre. Elle poussa un soupire de soulagement lorsqu'elle vit Zorua et Poussifeu se calmer, pour ensuite se recoucher sur l'autre lit. Enfin, elle retourna dans son lit, puis s'endormit tranquillement. 

Le lendemain, lorsqu'elle ouvrit ses yeux, Miaouss la fixait droit dans les yeux, pour ensuite lui lécher le nez. Estelle frotta ce dernier et se leva d'un bond. Elle avait complètement oubliée, en l'espace d'une seconde, qu'elle avait capturé ce nouveau pokémon durant la nuit. Poussifeu était prêt à sortir pour aller prendre son petit-déjeuner, alors que Zorua avait de la difficulté à ouvrir les yeux, si tôt. La jeune dame décida de s'habiller en vitesse, rangea Miaouss et Zorua dans leurs pokéballs, puis demanda à Poussifeu de veiller sur la chambre durant qu'elle irait prendre une douche. Ce dernier grogna parce qu'il avait faim, mais elle lui lança une croquette pour calmer sa mauvaise humeur. Elle sortir par la suite de sa chambre et verrouilla celle-ci à clé pour aller à la salle de bain qui se trouvait dans le couloir, en robe de douche et avec des vêtements de rechange dans ses bras.

Elle humait un petit air, attachant la clé à son poignet avec un elastique en spirale. Cette matinée se passait bien jusqu'à présent. Elle se demandait si Océane dormait encore ou si elle était réveillée. Elle n'avait pas oser cogner à sa porte lorsqu'elle passa devant celle-ci. Finalement, elle entra dans la salle de bain pour femmes et se prépara près d'un casier vide. Elle y posa ses vêtements de rechange, puis alla faire couler l'eau chaude quelques secondes plus tard. Alors qu'elle se lavait, elle ferma les yeux tout doucement, puis s'imagina à Kanto, dans son manoir, alors qu'elle était entourée des Pokémons de son père et de son piano chéri dont elle s'ennuyait tant. Elle sourit. 

C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

Océane se jeta sur son lit. Elle pensa à appeler sa famille sur son pokématos, mais elle se dit qu'il était sans doute trop tard. Épuisée, elle trouva néanmoins la force de se lever se brosser les dents - sa mère insistait toujours pour qu'elle en prenne soin et elle en avait pris l'habitude - puis elle mit un pyjama gris. Une pokéball était dessinée sur le T-shirt et elle intrigua un peu Chacrou, se qui amusa sa dresseuse. Elle s'enfonça sous ses couvertures en réfléchissant à sa journée.

Elle avait été bien remplie. D'abord, la visite de la ville. Ensuite, son passage à la mer, avec Hypo et Watt. Puis sa rencontre avec Chacrou, douloureuse et éprouvante. Son combat, et la marche du retour. Le Chacripan qui entre dans sa ball, et la longue attente qui s'ensuivit. Elle qui parle à Estelle au Centre Pokémon, leur après-midi au parc d'attraction, l'aveux. La poubelle qui bouge, le Zorua qui en sort et qui se laisse capturer en échange de nourriture. Et enfin, le retour. Océane se demandait si tous les jours étaient aussi chargés en émotions dans la région, et les journées précédentes semblaient déjà effacées dans sa mémoire.

Watt s'installa à coté d'elle, toujours à la recherche de caresses. La jeune femme tenta de résister mais céda finalement. Chacrou s'installa au pied du lit, sur les vêtements sales qu'Océane avait laissés par terre. La pokéball d'Hypo était encore dans le sac, accroché au porte-manteaux. Elle essaya de ne penser à rien, et la fatigue finit par l'emporter dans un sommeil sans rêve.

* *
*

Lorsqu'elle se réveilla, Océane se rendit compte qu'il était tard, très tard. Le soleil filtrait à travers les rideaux et la jeune femme se précipita sur sa montre, bousculant Chacrou et Watt qui dormaient encore. La petite Wattouat tomba du lit et Océane s'escusa auprès d'elle en lui expliquant la situation. Déjà 9h45. Elle rassembla ses affaires, prit une douche en vitesse, sécha à moitié ses cheveux pour se rhabiller aussitôt. Puis elle rejoignit Estelle dans le hall du Centre.

code by Océane

Citation :

Estelle s'était levée plus tôt que prévue et était sortit prendre de l'air dans le parc non loin du Centre Pokémon. Pendant une heure environ, elle relaxa sur un banc après avoir prit sa douche et fit observer Miaouss et Zorua par l'infirmière Joëlle alors qu'elle dégustait un bagel qu'elle avait ramassé à la cafétéria du centre. Elle avait hâte de raconter sa capture nocturne à Océane lorsqu'elle se réveillait quand tout à coup, un fauve bondit à toute à allure et lui vola son bagel des mains. L'animal en question était une femelle Chacripan. Estelle roula des yeux, puis serra ses poings. Cette fois, elle allait se prouver qu'elle était capable de combattre un pokémon. 

"Très bien, Poussifeu, c'est notre premier combat et je te préviens, toi et moi nous allons faire une équipe du tonnerre!" Dit-elle, soudainement motivée à gagner contre cette petite boule de poil. "Commence par lui donner un coup de griffe!"

La chacripan tourna son regard vers le poussin lorsqu'il fonça vers elle, aussi déterminé que sa dresseuse à faire ses preuve. La féline bondit droit dans les airs et donna un coup de griffe à Poussifeu qui couina de douleur. Estelle grimaça de dégoût en voyant son pokémon se faire attaquer de la sorte. "Vas-y, Poussifeu! Tu es capables!" Hurle-t-elle.

- Poussi, poussi!
- Chaaaaacriiiii! Couina la chatte mauve. 
- Poussiiiiiiiii! 

Poussifeu lui donna un coup de griffe, puis un autre, et encore un autre, elle se débattit de son mieux mais finalement, elle était trop faible pour continuer. Elle choppa le bagel et tenta de prendre la fuite, mais fût interrompu par Estelle qui se mit devant elle et un buisson. Dans la main de la dresseuse, celle-ci avait une pokéball, prête à la capturer. 

- Chacri!?
- T'as gâchée mon déjeuner, comme punition, je vais t'apprendre les bonnes manières.
- Cripannn... Fît l'animal, affichant un regard apeuré. 

Poussifeu donna encore un coup de griffe à l'ordre d'Estelle, puis la Chacripan se mit en position fœtal, essayant de se défendre. La dresseuse comprit qu'elle se soumettait, qu'elle abandonnait le combat. C'est alors qu'elle lança la pokéball et attendit que le pokémon soit capturé pour observer son bagel tout crasseux, gisant sur le gazon comme un vulgaire déchet. Dégoûtée, Estelle félicita Poussifeu et lui dit qu'il pouvait finir son repas. Gaiement, le poussin dévora le repas de l'adolescente qui ramassa la pokéball qui venait de capturer Chacripan.

"Quatre captures en moins de vingt-quatre heures, décidément, je suis en en forme," se dit Estelle en souriant pour elle-même.

Malgré tout, elle ne voulait pas laisser personne voir ce côté de sa personnalité. Lorsqu'elle ne dormait pas à son aise, elle devenait arrogante et violente. Elle calma ses nerfs, essayant de retrouver son côté zen. Inutile de se montrer chiante lorsqu'elle verrait Océane. Elle n'avait pas besoin de lui montrer qu'elle était de mauvais poil parce qu'elle avait mal dormit. Malgré tout, la douche l'avait aidée. Elle décida donc de rentrer au centre pokémon et se rendit au guichet où l'infirmière et son Leveinard vint lui apporter ses pokémons examinés. Elle lui tendit la pokéball de son Chacripan et mit Poussifeu sur le comptoir.

"Pourriez-vous m'examiner ces deux-là pendant que vous y êtes? Je viens de capturer cette Chacripan alors qu'elle m'a voler mon petit déjeuner."

- Avec plaisir, Miss. 
- Merci d'avoir prit soin de mon Miaouss et de mon Zorua.
- C'est tout à fait naturel.

Puis l'infirmière s'éloigna du guichet et laissa Estelle profiter de cet instant pour sortit Miaouss de sa pokéball. La chatte blanche se léchait une patte et ronronnait déjà en présence de sa maîtresse. L'adolescente lui flatta la nuque, puis elle commença à se frôler le visage sur la main de cette dernière. Elle ramassa donc la Miaouss par la taille et la serra contre elle, humant son parfum naturel alors qu'Océane sortait de sa chambre.

"Bon matin, Océane..." dit Estelle, encore à moitié endormit. "Je te présente la petite canaille qui est venue me réveiller cette nuit," ajoute-t-elle avant de bailler.

C'est quoi, ça ?

Deuxième journée au côtés d'Estelle

Océane arriva dans le hall du Centre Pokémon et fut surprise de voir un Pokémon dans les mains de son amie. Celle la vit arriver et se tourna vers elle :

- Bonjour !
- Bon matin, Océane..." dit Estelle, encore à moitié endormit. "Je te présente la petite canaille qui est venue me réveiller cette nuit," ajoute-t-elle avant de bailler.

Océane bailla à son tour et sortit son pokédex. Une voix électronique s'éleva du boîtier rouge :

"Miaouss, le Pokémon Chadégout. Miaouss peut rentrer ses griffes dans ses pattes pour rôder gracieusement sans laisser de traces. Étrangement, ce Pokémon raffole des pièces d'or qui brillent à la lumière."

- Miaouss : un curieux Pokémon, tout de même..." murmura l'Olivillienne. "Bravo. Ton équipe s'agrandit, c'est bien. Et désolé pour le retard."

Soudainement, elle avait envie de bouger. Détestant avoir tord, elle ne souhaitait pas expliquer qu'elle avait trop dormit et qu'elle n'avait pas fait attention à l'heure. Elle s'interrogeait sur les autres activités qu'il y avait à Port Nau. N'en ayant aucune idée, elle voulut avoir l'avis d'Estelle :

- On fait quoi aujourd'hui ? Tu as vu quelque chose qui t’intéressent ?

Encore une fois, elle inclina la tête. Elle le faisait souvent lorsqu'elle cherchait une réponse. Ce geste lui donnait une allure de félin. Puis elle sentit la faim se manifester :

- Et avant, est-ce qu'on pourrait manger un morceau ?

code by Océane

Citation :

Des plans pour la journée? Drôle de question, se dit Estelle qui ne comprenait pas pourquoi la demoiselle semblait se fier sur elle pour toutes les décisions prises depuis hier. S’emmerdait-elle si tant que ça? Ces îles regorgent de Pokémons et de dresseurs. Il n’y a aucune raison pourquoi il faudrait que ça soit elle qui prennent toute les décisions. Mais bon, puisqu’Océane avait faim, Estelle retourna au comptoir de la cafétéria avec elle et commanda un repas complet cette fois. La serveuse demanda à l’adolescente ce qu’elle avait fait de son bagel, puis roula des yeux et soupira.

« Il m’est tombé des mains, » dit la dresseuse qui ne souhaitait pas élaborer comment la nourriture lui avait été dérobé.

Un moment plus tard, le serveur apporta les plateaux d’Estelle et d’Océane et elles allèrent s’asseoir aux tables près de la porte d’entrée du centre. Une dizaine de minutes plus tard, l’infirmière Joëlle vint porter la pokéball de Chacripan à Estelle qui se souvint qu’elle l’avait capturé un peu plus tôt. Poussifeu suivait cette dernière, ayant retrouvé des couleurs.

« Eh bah, ce fût un service rapide, » dit l’adolescente.

— Les égratignures étaient superficielles, explique l’infirmière. Quelques potions et un peu d’amour et vos petites bêtes se sont vite rétablies. Tâchez de revenir nous voir si jamais vous rencontrez d'autres problèmes.
— Merci beaucoup.

Aussitôt que cette dernières s’éloigna, Estelle rangea la pokéball de Chacripan dans sa ceinture où elle avait placé ses autres pokémons. La Miaouss était couchée à côté d’elle et ronronnait fortement.

« Hier dans la grande roue, j’ai vu les sorties de Port Nau, » dit l’adolescente. « Je pensais refaire le stock de mes objets à une boutique, puis aller faire dans la nature. L’exploration est la priorité numéro un de plusieurs dresseurs, alors pourquoi ne pas commencer par faire un tour à l’extérieur de la ville? »

Elle donna ensuite un morceau de gaufre à Poussifeu et un morceau de saucisse à Miaouss qui s'était réveillée en humant l'odeur du repas de sa dresseuse. Celle-ci semblait déjà habituée à partager ses repas avec des pokémons, probablement parce qu'elle avait été élevée presque toute sa vie par des domestiques et leurs pokémons qui lui servait de diversion. Elle avait encore du mal à réaliser qu'elle avait capturée tous ces pokémons depuis la veille, ça lui faisait tout drôle dans son estomac de savoir qu'elle pouvait maintenant voyager ainsi et capturer ces étranges créatures. Une partie d'entre elle se sentait coupable de les arracher de leur vie sauvage, mais un autre côté de sa personnalité trouvait cette expérience fascinante. 

Son téléphone portable se mit à vibrer dans son sac, elle le prit aussitôt et consulta le texto qu'elle venait de recevoir de la part de son père. Celui-ci lui envoyait une photo, montrant celui-ci en compagnie de son nouveau mari qu'il embrassait sur la joue. L'imposant colosse rougissait, sous le choc et timide de cette attention. Il souriait bêtement. L'image fût suivit d'un texto disant à sa fille de passer une bonne journée. Estelle roula des yeux, puis ferma son téléphone portable tout en se disant que son père n'avait pas finit de faire des conneries avec son nouveau mari dont il semblait si fier. Tant qu'ils étaient heureux, qui était-elle pour les juger? Elle retourna son attention vers son assiette, et remarqua que Poussifeu semblait intrigué par l'une des tartines de sa dresseuse. Celle-ci y avait mit de la confiture à la cerise et n'avait plus très faim après avoir reçu cette photo. Elle donna sa rôtie au poussin, puis mangea le reste de ses œufs, en espérant que cela suffisse jusqu'au déjeuner. 

C'est quoi, ça ?

Première rencontre avec un pokémon sauvage

Estelle se dévoua pour aller chercher deux plateaux de nourriture, qui arrivèrent très vite. Océane essaya en vain de savourer son donut à la fraise, mais elle le dévora en quelques bouchées. Il lui rappelait ce que ça mère faisait pour elle. C'était vraiment une grande cuisinière, mais la jeune femme refusait de tomber dans la mélancolie.

L'Infirmière Joëlle revient avec Poussifeu et une autre pokéball.

- Alors, comme ça, tu as un quatrième Pokémon ? Tu est vraiment arrivée ici avant-hier ?

Elle disait tout cela avec un sourire, mais étonnée. Elle se demanda si son amie en avait d'autres. Estelle était promise à un grand avenir de dresseuse, et elle-même doutait d'y parvenir un jour.

- Hier dans la grande roue, j’ai vu les sorties de Port Nau, » dit l’adolescente. « Je pensais refaire le stock de mes objets à une boutique, puis aller faire dans la nature. L’exploration est la priorité numéro un de plusieurs dresseurs, alors pourquoi ne pas commencer par faire un tour à l’extérieur de la ville? »
- D'accord.

Océane alla à la plage de la ville, mais celle qu'elle prenait pour son amie avait refusé de l'accompagner. La jeune femme s'en étonna et le prit contre elle. Elle avait fait un effort, comprit le malaise de la dresseuse à propos de son ascendance, et cherchait la raison de leur séparation. Elle profita de la mer pour sortir Hypo de sa pokéball. Tous la longèrent un long moment et les rochers étaient de plus en plus nombreux sur le sable blanc. L'olivillienne se mit à sauter des uns aux autres. Mais ce qui devait arriver finit pas se produire. L'un deux, mal ancré au sol, bougea et la dresseuse tomba en avant, ne tendant les mains qu'au dernier moment.

Océane n'avait rien de grave, simplement d'insignifiantes égratignures. Néanmoins, Watt s'approcha et Hypo regardait la scène depuis l'eau salée, près à attaquer. La dresseuse n'y fit pas attention : elle avait vu. Elle avait vu que le "rocher" n'en était pas un. Elle avait vu qu'il avait plus une teinte métallique que minérale. Elle avait vu que c'était un Pokémon.

« Galékid, le pokémon Armurfer » indiqua le pokédex. « Ce pokémon a un corps en acier. pour constituer son corps, Galekid se nourrit de minerai de fer extrait des montagnes. De temps en temps, il cause de nombreux dégâts en mangeant des ponts ou des rails. »

- Galékid ? Mais ce n'est qu'un bébé ! Où sont tes parents, mon petit ?

Le Galékid leva une tête triste, l'air de dire qu'il ne savait pas. Océane fur prise d'un élan d'affection pour le jeune Pokémon.

- Tu veux venir avec nous, mon beau ? Tu dois te sentir seul, ici.

Il leva de grand yeux bleus et la dresseuse crut y voir un nouvel espoir y briller. Il se mit sur pattes et avança un peu, bien que prudent. Elle le prit dans ses bras, se tendant malgré elle, surprise que sa peau soit si froide. Le soleil était assez haut dans le ciel pour réchauffer les lieux, pourtant. Elle lui gratta la joue affectueusement et il s'y appuya. La jeune femme éclata de rire en constatent que les pokémons sont tous pareils, même à travers leurs différences. La taille, la masse, le type... ce n'est que superficiel. Au fond d'eux, ils ont tous - ou presque - le même besoin d'amour.

- J'espère que tu comprend, mais il faut que tu entre dans cette pokéball » dit-elle en en sortant une de son sac. « Pense que ça nous liera pour... »

Il ne lui laissa pas finir sa phrase : il s'arracha de son étreinte et bouscula la pokéball, qui tomba en se secouant doucement sur le sol. Un fois immobile, Océane la ramassa et fit revenir le Galékid à ses côtés. Elle s'accroupit et s'adressa à Chacrou :

- Désolé, mon beau, mais je peux pas surveiller quatre pokémons en même temps. Ça te dérange de rentrer dans ta ball ?

Le félin se contenta de se lécher le poitrail quand le rayon rouge le ramena à l'intérieur. La dresseuse espérait vraiment que ça ne lui posait pas de problème, et elle préférait s'occuper du bébé pokémon. Elle se senti coupable, mais elle le savait. Elle savait qu'elle le mettrait dans le PC dès son retour.

code by Océane

Réponse au HRP suivant: