Un vent cinglant fouette Wynn, emportant un instant ses longs cheveux de jais sans qu'elle ne bronche.
Voilà deux jours qu'Absol et elle bravaient les Défenses de Kamap. Ils étaient persuadés qu'ils n'en avaient pas encore exploré toutes les grottes, bien qu'ils aient escaladé la montagne des dizaines de fois et à chaque fois par des chemins différents. Au moins, cela constituait pour eux un bon entraînement tant physique que mental.
La jeune femme n'était pas du tout équipée pour l'escalade, ni même contre le baiser du froid. Mains et pieds nus, elle gravissait les pierres glacées sans que cela paraisse la déranger, ayant vécu toute sa vie dans ces conditions extrêmes. D'ailleurs, à force de gravir le flanc des falaises, elle était devenue une grimpeuse plutôt douée.
Pour ne pas dire experte.
Pratiquement à la verticale, elle crochète l'une des nombreuses prises qui semblent toutes lui sauter aux yeux, progressant très rapidement. Elle s'amuse parfois même à bondir plus haut pour saisir une prise à une seule main, totalement inconsciente de la terrible conséquence d'une chute à cette hauteur. Mais après tout, pourquoi tomber ? Elle était confiante et savait ce qu'elle faisait.

Vers le haut de la pointe qu'elle défiait, en revanche, les rochers se couvrent entièrement de glace et deviennent glissant. Son pied droit ripe sur une plaque de gel et ses ongles la raillent dans un bruit désagréable, avant qu'elle trouve une prise plus adaptée. Bien qu'elle ait l'habitude, après presque une demi-heure de montée, ses muscles commençaient à demander grâce bien qu'ils jouaient élégamment de leur puissance sous sa peau. Elle s'arrête un instant, bien calée sur trois prises et sa main gauche pendant dans le vide pour souffler un épais nuage de vapeur. Elle était presque arrivée. Une dizaine de mètres et elle pourrait s'arrêter pour boire un peu.
Absol, lui, avait fait le tour pas son propre chemin, plus apte à sauter de reliefs escarpés en rochers pointus pour atteindre le plateau qu'ils s'étaient donné comme objectif. Au-dessus d'elle, il remuait la queue en la narguant d'un regard amusé... qui a pour effet de lui donner un nouveau coup de fouet motivant lui permettant de reprendre l'ascension.

Wynn : Petit malin ! Tu vas voir, quand je serai en haut !

Elle avale les derniers mètres en un éclair avec l'agilité d'un Arcko et enfonce sa main dans les vingt centimètres de neige recouvrant le plateau. Absol penche la tête pour qu'elle agrippe sa corne de sa seconde main et l'aide à se hisser sur une terre plus horizontale. Elle s'ébroue pour se débarrasser de la neige qui s'est collée à ses vêtements, puis regarde autour d'eux.

Le plateau était assez grand. Wynn évalua la distance d'un bout à l'autre à 5 minutes à pied. A cette altitude, les arbres ne poussaient plus, aussi la roche nue n'était couverte que de ce manteau immaculé. Ils avaient d'ailleurs atteint le sommet de ce petit pic, bien que de nombreux autres le dépassaient, et Wynn s'étire.

Wynn : Bon, on va pouvoir...

Elle se tait et lève la tête pour humer l'air avant de se retourner.
Au loin, à l'autre bout du plateau, une tâche colorée se découpait sur le paysage pur...
Ce plateau n'est pas si vide que ça, finalement ?



[Note : Les paroles en gras de Wynn sont incompréhensibles par les humains (à part ceux qui comprennent la langue des Absol).]

Ce matin, tout était allé de traviolle. Tout d’abord j’avais fais un cauchemar juste sur la fin de nuit, ducoup pour se rendormir c’était mort. Ensuite j’avais découvert que l’origine de ce cauchemar : le froid polaire qui me tuait, était a cause d’Apollon, qui avait décidé que… Comme il avait froid, il était judicieux de me voler ma couette. Ensuite, en cherchant a me sortir u lit, ma prise sur mon pied n’était pas bonne, et j’ai eu un meeting sauvage avec le sol au pied de mon lit, et j’entendis le rire de Marth se propager au travers de la maison entière. En me levant, j’avais découvert que j’avais une douleur anormale sur le torse, et en me regardant de plus prêt, que j’avais deux bosses, qui n’avaient rien a foutre là. Du tout.
 
-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
 
La maison entière trembla, Apollon, qui était largement bien planqué sous MES couettes se redressa violemment, alors que Marth et Lucina débarquait en panique dans la pièce. Et je compris : ce n’était pas que moi qui était victime du changement de sexe. Mais eux aussi. Ils avaient changés de sexe. Au lieu de me retrouver face a deux male… J’avais deux femelle. Et pensez bien que Marth n’était absolument pas content. Après quelques temps, ou les trois Pokémons me regardèrent courir en rond en panique dans la pièce, et que finalement je me sois épuisé, ils m’expliquèrent que tout le monde était touché, et qu’ils avaient tous changés de sexe, même ceux ou c’était physiquement pas possible : Marth demeurait un Gallame malgré tout.
Bon, on entreprend de prendre une douche ou on découvre ce corps, non sans perdre des doigts dedans, puis on découvre la joie du garde-manger portatif, puis on se secoue pour enlever le garde manger, et c’est alors qu’une légende me reviens : Une des vieilles croyances de Cimetronelle, parlait d’un elixir qui permettait de retourner a l’état primaire. Vu que je n’avais aucune sincère idée de ce qu’était l’Etat primaire, il me semblait judicieux de partir a la recherche de ses ingrédiens. Je pris donc quelques affaires, la liste des endroits ou je devais aller, et quelques Pokémons. Les deux Absols, dont les capacité allaient être utiles, Pyrax, pour la chaleur, LAtios, pour la vitesse, Marth et Lucina pour la communication et la baston. Ainsi que Sherlock, histoire qu’il apprenne un peu, et Lokhlass, qui refusait de quitter son « père .
Tout ce monde prêt, je liberais Latios, et grimpais sur son dos, avant que le Pokémon ne décolle, et ne parte en direction de Kamap. Nous recherchions des Perce-neige, qui était le premier ingrédient. Après quelques heures de vol, je quittais le dos de Latios, car le froid était trop fort, pour me glisser dans les poils chaud de Pyrax, pendant qu’Artémis et Apollon prenaient place sur le dos du semi-légendaire. Une fois en place, nous repartâmes. Nous ne tardâmes pas a arriver, nous posant sur le sol, les deux Absol sautant au sol rapidement. Je fis revenir les deux Pokémons vol en leurs demandant de se reposer, puis je regardais les deux Pokémons :
 
-Okay, alors on cherche une fleur, blanche. Vous pouvez faire fondre cette neige avec Lance-flamme ? Genre vous soufflez assez loin pour pas cramer la fleur, mais assez… AAAAH
 

Tu penses, les deux Pokémons n’avaient pas attendu l’explication pour agir. Deux lance-flammes avaient jaillis, réchauffant l’atmosphère, la neige ne tardant pas a fondre tranquillement, alors que moi, j’étais couché dedans, le plus plqué au sol que possible, car leurs flammes passaient vraiment très, voir trop près de moi… Voir les deux Absols au loin ? Pas possible. Que eux me voient ? Avec deux colonnes de flammes qui allaient dans tout les sens, sans soucis.

[Apollon = Absol normalement male, mais ici femelle
Artémis = Absol normalement femelle, mais ici male é_è]

C'est quoi, ça ?

Déconcertée, Wynn regarde les colonnes lumineuses traverser le plateau. Difficile de les manquer dans le vide et le blanc absolu de l'endroit. Qu'était-ce... ?
Du feu.
C'était du feu.
Ici, au beau milieu du berceau de l'hiver.
Il n'y avait pas de pokémon Feu à l'état sauvage dans les terres glaciales du nord, la vagabonde pouvait le confirmer. Les seules fois où elle en avait rencontré, c'était dans les villes. Elle avait croisé un Magmar et un Camérupt qui l'avaient totalement sidérée, appartenant à des humains qui lui avaient tous deux dit venir d'une île tout au sud.
La jeune femme, sceptique, s'étaient contentée d'un haussement d'épaules. Elle ne les avait pas crus, pour la simple et bonne raison que le concept même d'une île lui paraissait flou. Pour elle, il n'y avait rien au-delà de la mer.
Alors elle espérait bien que la réponse de ce dresseur-là à propos de ses pokémon lui conviendrait mieux.

Mais une question la taraudait. Les flammes dévoraient la couverture hivernale sans aucun répit. Pourquoi ? Elle adorait la neige, aussi elle n'aimait pas qu'on la fasse fondre. Pas du tout. Il fallait qu'elle fasse cesser ça.
Elle commence à marcher en direction du ballet enflammé qui formait un spectacle pour le moins chaleureux en face d'eux. Près d'elle, Absol marchait d'un pas mesuré, et Wynn remarque à sa posture et au plissement récurent de ses yeux qu'il est tendu. Elle sourit doucement et glisse une main dans sa crinière en continuant à marcher, laissant derrière elle de profondes empreintes dans la chape de flocons. Il n'y avait aucune raison d'être crispé. Si cet humain ne voulait pas arrêter le massacre du manteau immaculé, ils se battraient, ils en étaient capables après tout.

Ils continuent à s'approcher. Le bruit des jets de flammes leur parvenait maintenant nettement, ainsi que leur chaleur.
Et à force d'avancer, ben, forcément, ils allaient vers lesdites flammes.
Jusqu'à être à portée de tir.
Une nouvelle colonne de feu balaye la zone et Wynn pousse un cri de surprise et de douleur mêlées quand elle l'effleure, plongeant aussitôt dans la neige. Elle en récupère une poignée qu'elle plaque contre son bras légèrement brûlé, éteignant par là-même la manche de son t-shirt qui s'était enflammée, et grimace. Absol s'approche d'elle en courant et renifle la brûlure avant de gronder, menaçant.

Wynn : Ça va...

Ils ne se trouvaient plus qu'à une dizaine de mètres de la source des flammes, désormais. Wynn se redresse, secoue la tête pour dégager les flocons de ses cheveux et... se fige net.
Il ne s'agissait pas de pokémon Feu.

C'était... un Absol.
Non, DEUX Absol !
Et l'un d'entre eux était complètement noir !

Une fois certain que la brûlure de sa sœur n'était pas grave, Absol était déjà parti à la rencontre de ses congénères, curieux et décontenancé qu'ils puissent cracher du feu. Wynn, elle, les yeux écarquillés, fixe le trio d'Absol d'un air stupéfait.
Instinctivement, elle lève le nez pour renifler l'air, puis plie les genoux. Elle pose le bout de ses doigts sur la terre gelée et, à quatre pattes, s'élance d'une puissante détente vers eux. Absol remuait la queue et s'assoit en voyant sa sœur les rejoindre. Il jappe avec joie en la regardant tandis qu'elle renifle avec intérêt le mâle noir, puis la femelle de couleur ordinaire.
Finalement, elle se fend d'un sourire et s'assoit dans la neige fondue par les flammes en lançant tout naturellement :

Wynn : Vous venez d'où ? Comment vous crachez du feu ?

Et avec tout ça... Elle n'avait absolument pas remarqué leur dresseuse, pourtant pas si loin que ça.

Hrp:

La dresseuse dont les absols parlaient, était toujours face dans la neige, cachée dans le froid et l’humidité, de peur de se faire cramer la face. Elle n’avait donc pas entendu les deux Absols qui s’approchaient dont les pas étaient alors caché sous le bruit des flammes. D'autant plus parce que des absols, surtout dans la neige, étaient de féroce prédateurs parfaitement adaptés a leur environnement, de part leur couleurs, leur vision et leur agilité. Laissons donc la pecquenouz dans son monde de neige, pour se concentré sur les quatre quadrupèdes. Les deux Absols de Rodrigue… Odette, regardaient ce duo d’un mauvais œil, en effet ils ne s’attendaient pas a trouver des leurs ici, et encore moins des leurs amicaux. Si bien, qu’ils se mirent sur leurs gardes. Immédiatement la femme (ici donc le male) se colla a son homologue blanc, afin de le proteger d’eventuelle attaque, alors que le male, la femelle pour les deux autres, se mettaient a grogner sur l’autre male.
Mais quand les questions fusèrent, les deux absols se retrouvèrent un peu con : cela faisait longtemps qu’ils étaient éloignés des leurs sauvages, et même s’ils n’avaient pas oublié la communication, il s’avérait qu’elle se retrouvait légèrement transformée suite au contact avec l’homme. L’absolite de la femelle se mit a briller, accrochée sur la base de la corne avec un cordon qui la mettait en valeur un peu a la manière d’une boucle d’oreille, mais Artémis, s’interposa : elle était maintenant le male, c’était a elle de regler les problèmes territoriaux. D’un grognement pour faire pousser son double. Après quelques seconde, et un regard pour l’absol inconnu, elle répliqua :

-Ne t'approche pas de Rodrigue, ou je vais apprendre a tes poils comment brûler.

Ils étaient mal habitués, ces absols. Ils étaient devenu belliqueux a cause de leur mode de vie, d’un côté, leur but était de proteger la réserve, et suite a cela, ils devaient avoir pris l’habitude d’attaquer a vue quiconque entrait dans le domaine de Rodrigue, qui était alors en danger, et c’était pour cela qu’Artémis, se retrouvait agressive, d'autant plus que j'étais allongé face contre le sol, vulnérable a toute attaque extérieur. Pendant qu’Artémis prenait donc les choses en main, Apollon se déplaca, lui et sa méga-gemme jusqu’à Rodrigue, et le considéra un instant. Après quelques seconde, et un coup de patte plus tard, je me redressais, couvert de neige comme si on m’avait écrasé une tarte a la crème dessus, et constatais le combat.
Un regard plus tard pour Artémis, qui s’était toujours montré plus bélliqueuse que Apollon, quoi que, je me remis sur mes pieds, et m’approchais du Pokémon qui avait déjà quelques flammes qui s’échappait d’entre les crocs. Je mis un genou au sol, et posais mes mains sur les épaules de la bête :

-Artémis, c’est pas bien d’agresser les gens, surtout pas quand ils sont accompagnés d’un Absol. Ils m’ont pas l’air agressif…

Le regard qu’elle me lança me fit comprendre deux choses : qu’elle était déterminé a mesurer sa force, et que si je ne me bougeais pas, j’allais me faire cramer la face. Un soupir plus tard j’attrapais la bête par la corne, sans lui faire mal, et lui fit baisser la tête :

-Non non non, tu m’as déjà attiré assez d’ennui a vouloir me proteger plus que de raison. Aller, on se calme, tout va bien. Apollon, vient m’aider a la calmer…

Tu parles, le Pokémon était le nez dans mon sac que j’avais laissé dans un coin, et il semblait un peu coincé avec sa corne. Mais je ne pouvais pas l’aider, puisqu’il fallait que j’empêche Atermis de brûler tout ce qui arrive autour d’elle. Après quelques minutes ou le Pokémon blanc était en train de secouer la tête et mon sac dans tout les sens, il parvint a se libérer et je vis qu’il avait une CT entre les crocs :

-Eh !

Le Pokémon s’approcha de nous, après tout nous n’étions pas si loin des Absols sauvage, et finit par déposer la capsule au pied du male doré. Alors qu’Artémis était en train d’essayer d’échapper de ma prise, je la relachais, et elle me lança un regard dédaigneu, avant de partir, la queue haute de fierté en grognant. Elle s’écarta donc, et moi je souris, avant de tendre la main a plat pour inviter l’absol sauvage a s’approcher, tout en levant le regard vers la demoiselle a côté de lui :

-Eh bien bonjour, je m’appelle… Odette. Je suis en voyage. Je suis surpri…ze de trouver âme qui vive ici.
-C’est de là que nous viennes nos flammes. Pose ta tête contre, tu apprendra a utiliser l’attaque. Quant a notre origine, moi je viens des terres de flammes, au sud. Quant a Artémis, elle vient d’une région éloignée de l’autre côté de la mer. Elle est venu avec le grand dadet avec nous, lui. Excusez son comportement. Elle a vu des choses que nous ne pourrions pas imaginer, avec l'humain, et elle a toujours aussi agressive quand il s'agit des autres.

Nous n'avions pas vu qu'Artémis avait fait demi tourne, et nous regardait, a moitié tournée, et que quelques flammes s'échappait de sa gueule. Impact au prochain post, restez avec nous o/

[Artémis parle en italique, alors qu'Apollon en normal. Ils parlent tout les deux en Purple !
Pour le rp pas de sushi, il m'a donné assez a répondre, donc ce n'est pas grave, et je ne l'ai pas trouvé baclé o/]

Le regard enjoué de Wynn se teinte de glace et s'assombrit aussi brutalement que tombe la nuit sur les dents de la montagne. Absol, lui, gonfle son pelage pour paraître plus imposant et change ses appuis en position défensive, plaquant ses deux énormes pattes devant lui, légèrement incliné vers l'avant. Son propre regard est devenu menaçant et un grondement sourd monte dans sa poitrine en réponse à celui de la femelle blanche presque deux fois plus petite que lui.
Pour qui se prenaient-ils ? Il était évident qu'ils s'étaient approchés sans la moindre mauvaise intention. Vivre avec les humains rendait donc si désagréable que ça ?

En voyant la gemme commencer à luire sur la corne de la femelle, Absol feule et ses griffes crissent mauvaisement sur la roche encore recouverte d'une fine pellicule de neige. Le mâle s'en mêle et, cette fois, les griffes du géant se recourbent pour entamer légèrement la pierre dure, de rage. Ils allaient les attaquer ?
D'un léger mouvement de la tête, il intime à sa sœur de reculer. Cette dernière grogne, mécontente, mais obéit et recule d'un petit mètre d'un souple bond quadrupède. La provocation du mâle noir lui tire un nouveau grondement, plus féroce, et Wynn découvre les dents derrière lui. Ils empiétaient chez eux et se permettaient de faire leur loi, en plus de s'en prendre à la beauté hivernale qui enlaçait les Défenses ?

Absol s'était à nouveau tendu, et la sauvagerie qu'il dégageait contrastait avec la méfiance plus mesurée mais non moins violente de ses confrères plus petits. Sa corne d'ambre commence à luire dangereusement tandis que la femelle se tourne vers leur maîtresse, et Wynn plisse les yeux. Elle souffle d'une voix rauque, dans le jargon pur des Absol dont elle était imprégnée :

Wynn : Attends...

Le grondement de son frère monte d'un ton et il tourne la tête vers elle en stoppant la canalisation de sa Mégacorne. Pour autant, il ne relâche pas un instant son attention de son opposant.

Absol : Ces étrangers nous menacent !

Wynn : On va peut-être régler ça calmement...

Nouveau grondement. Absol se résigne finalement à se calmer et sa corne reprend son aspect orangé normal tandis qu'il baisse légèrement la tête, méfiant, prêt à éviter une potentielle attaque en constatant les flammèches qui s'échappaient de la gueule de l'agressif inconnu.

Wynn avait peut-être bien fait d'arrêter avant qu'il ne débute le combat, car l'humaine intervient. Elle se pose devant le mâle et semble également tenter de le raisonner. La sauvageonne, en l'entendant, hoche la tête avec une méfiance visible et ponctue d'un accent prononcé :

Wynn : Pas agressifs.

Malgré tout, le Noir ne semblait pas l'entendre de cette oreille. Cette attitude échappait un peu à Wynn et à son frère. Si cet étrange Absol était aussi méfiant à cause de sa proximité avec les êtres humains, pourquoi n'écoutait-il pas sa dresseuse ? Y avait-il autre chose derrière cette sombre attitude ? Heureusement pour tout le monde, l'humaine ne se laisse pas démonter et tente de contenir son pokémon avec davantage de... persuasion. En l'entendant, Wynn penche la tête.

Wynn : Protéger ? Pourquoi ?

Perplexe, elle regarde son frère toujours tendu comme un arc. La protéger ? Ils n'avaient aucune intention de s'en prendre à cet être humain. Sauf s'il se montrait agressif ou peu enclin à les écouter à propos de cette fonte inopportune de la neige.

Un bruit de tissu remué attire l'attention de Wynn qui se fend d'un sourire amusé en constatant que la femelle Absol se battait contre le sac de sa propriétaire, bien que la raison d'une telle lutte dans un moment pareil lui semblait bien floue. Son frère aussi avait eu du mal avec son propre sac, au début, sa corne étant plutôt gênante pour fouiller à l'intérieur. Mais pourquoi celle-ci faisait de même alors que son compagnon semblait sur le point de leur sauter dessus, donnant bien du mal à leur maîtresse ?
En découvrant la raison, la pseudo-humaine hausse les sourcils, déconcertée. Un objet plat et circulaire, voilà ce qu'avait cherché avec tant de mal la petite femelle. C'est quoi ? Ça ne sent pas à manger. Absol penche la tête, intrigué, tandis que son alter-égo féminin dépose l'objet à ses pieds. Il s'assoit, attendant une explication.
De son côté, Wynn suit des yeux le mâle qui s'éloigne avec prétention et émet un grognement désapprobateur. Elle n'aimait pas qu'on les prenne de haut, son frère et elle, et son attitude lui déplaisait particulièrement.
Elle se réserve cependant de faire le moindre commentaire et reporte son attention sur son frère qui observait l'humaine avec méfiance, puis sur cette dernière. Voyant qu'Absol garde ses distances, elle se lève, s'approche lentement pour l'écouter et penche légèrement la tête. En voyage ?

Wynn : Je m'appelle Wynn. Je vivre ici partout. Avec Absol. Voyage pourquoi ?

Son élocution n'était plus aussi saccadée que quand elle avait réappris à parler, et son accent restait compréhensible mais sa syntaxe restait très approximative et avait parfois tendance à dérouter l'interlocuteur quand il ne s'y attendait pas. Elle tourne la tête vers l'Absol femelle et l'écoute avec attention, tout comme son frère qui hoche doucement la tête.

Absol : C'est vrai ? Je peux cracher des flammes avec ça ?

Peu naïf, il renifle le disque d'un air sceptique, mais y applique le côté gauche de sa tête en fermant les yeux. Wynn, de son côté, lance un regard au mâle noir et s'exprime dans sa langue, bien plus familier pour elle.

Wynn : « Elle » ? Il sent le mâle. Je comprends qu'il soit méfiant s'il a fait de mauvaises rencontres... Mais nous ne sommes pas méchants. Nous n'aimons juste pas voir la neige fondre à cause des humains ou de ceux qui l'accompagnent.

Elle s'assoit à nouveau dans la neige et regarde tour à tour l'humaine et son pokémon. Il avait parlé des terres du sud, lui aussi... Mais qu'était-ce ? Si un Absol en parlait, ça ne pouvait qu'être vrai...

Wynn : Je n'ai jamais vu les terres de feu et je connais tout jusqu'à la mer. Ce n'est pas possible, ce que tu dis...

A côté d'elle, Absol se redresse d'un bond, avec un petit cri. Ses grands yeux rouges s'étaient écarquillés et elle le dévisage... avant que ses propres prunelles ne s'agrandissent en voyant les petites flammes qui naissaient au coin de ses babines. Il saute finalement sur place comme un Absoleau.

Absol : Je connais le feu ! Je connais le feu !

Le regard de Wynn se met à briller d'admiration et elle attrape la capsule... avant de la plaquer sur sa tempe en serrant fort les paupières. Elle aussi, elle voulait cracher des flammes !
Son frère jappe avec joie en venant frotter sa joue contre celle de la femelle.

Absol : Merci !

Il regarde derrière sa congénère et remarque le mâle, qui semblait toujours décidé à en découdre. Bombant le torse – peut-être pour plaire à la jolie femelle... - il se décale et se met en position de combat en grognant :

Absol : Tu veux tant te battre que ça ? Très bien, viens apprendre à mes poils à brûler ! Je vais faire roussir les tiens !

Un peu sûr de lui... L'apprentissage théorique était peut-être fait, mais saurait-il réellement contrôler les flammes qui commençaient à envahir sa gueule ?

Visiblement, mes propos, destinés a Artémis, qui était en train de gronder et souffler entre mes doigts, atteignait ausis la demoiselle a côté, et elle y répondait. Pas que cela me dérange, bien évidemment, j’étais juste absolument surprise de sa faon de parler. Elle articulait des mots, c’était indéniable, mais d’un autre côté, j’avais l’impression que son propos avait des choses que j’ignorais, qu’une partie de ses paroles échappait a ma compréhension. Une fois que j’avais parlé a Artémis de me proteger, j’entendis la voix de la jeune femme a côté de moi, répêté le propos que j’avais dis. Je me contentais de baisser le regard, et de dire :

-Oh, ne t’inquiète pas, ce n’est pas digne d’intérêt !

Je ne voulais pas parler de cette histoire : bien qu’enterrée sous des tas et des tas d’autre souvenirs, cesdits souvenirs restaient douloureux et je ne voulais pas les ressortir : j’avais trop lutter pour qu’ils ne me hantent plus, je ne voulais pas replonger, je voulais garder la tête haute, et ce n’était pas en replongeant dans ses souvenirs que j’allais rester a flot. Un sourire plus tard pour cacher la blessure que la question avait soulevé, je tournais la tête d’un vif mouvement, pour constater qu’Apollon était le nez dans mes affaires, probablement en train d’essayer de chercher de la nourriture, même si ça ne lui ressemblait pas. Un bruit de tissus déchiré plus tard, le Pokémon s’échappa du piège, et s’approcha avec une CT entre les crocs.
Alors que Apollon s’approche de l’absol doré, Artémis s’écarte, et l’autre s’asseoit. Et voila, et maintenant ? C’est la jeune femme qui initia le mouvement suivant : elle s’approcha un peu, pas trop faut pas déconner, et dit s’appeler Wynn, et elle continua en me disant qu’elle vivait partout ici… Je crois ? Et elle me demandait pourquoi je voyageais. Ah, ça, c’est une question a laquelle je peux répondre :

-Là d’où je viens, on a une vieille légende, a propos de fleur. Apollon, je te laisse faire la traduction ?
-En fait, si vous voulez toute l’histoire, tous les absols de Rodrigue, et Rodrigue lui-même ont été frappés par une malediction : on est tous dans nos sexe opposés. Moi je suis un homme, Artemis est une femelle, Rodrigue est un homme, les deux absols qui volent, le bleu et le rouge sont des males. Rodrigue dit que si nous trouvons des fleurs sur différentes terres, alors il pourra nous ramener a notre état normal. Nous avons besoin de fleur des terres de glace, d’autre qui poussent sur les terres de feu. Nous devons en trouver sous la mer, dans un bois en feu, sur une montagne qui vit.

J’avais plus ou moins compris que la demoiselle était plus a l’aise avec les propos des absols, même si je n’en étais pas encore certain. En effet, de par sa posturne, mais aussi l’attention particulière que trahissait ses yeux quand c’était un absol qui s’exprimais. Je n’avais pas encore idée de ce au travers de quoi elle avait dû passer, mais quoi qu’il en était, j’avais bien compris cela. Je n’avais pas encore pensé qu’elle puisse être une enfant sauvage, trop fictionnel pour que ça puisse exister dans mon esprit. Après quelques seconde, alors que l’absol doré pose sa tête contre le disque au sol, et que je grave cette image d’un Absol face contre terre le cul en l’air dans mon esprit histoire de bien rigoler un coup une autre fois, j’entends la demoiselle s’exprimer en absol a son tour. Qu’est-ce que je me sentais mis de côté de cette histoire. Je pris quelques seconde pour attendre, alors que Apollon répliquait :

-Pardon pour la neige, mais c’était plus rapide que de la fouiller toute la journée. Nous avions justement le dessein de partir le plus vite possible et de ne déranger personne. On avait pas prévu que des absols puissent grimpés jusqu’ici. De plus, je sens une tempête arrivée, d’ici quelques heures. Demain, toute trace de notre passage sera effacée. Quant aux terres… Je peux te montrer. Si tu es un peu ouverte d’esprit.

Alors que j’étais en train de regarder le sol a la recherche des fameuses perces-neige, Apollon me donna un coup de corne qui me ramena avec eux. Je fixais les trois créatures, qui me fixaient a mon tour, sans comprendre ce qu’elles attendaient de moi. Après quelques seconde, le Pokémon qui était le mien gratta la poche laterale de mon pantalon, jusqu’à en faire tomber mon téléphone dans la neige. Tout en le récuperant, je regardais le Pokémon qui essayait de communiquer. Voyant lamentablement que cela ne marchait pas aussi bien qu’avec la demoiselle, il fit un regard entendu aux deux absols derrière lui, s’étant déplacer pour me faire passer le message, avant de gratter ma ceinture de pokéball. Okay, ça j’comprends. Je vis apparaitre Gallame, qui regarda tout autour de lui, et se glissa rapidement dans mon esprit, puis dans celui d’Absol. Je compris : il voulait les quelques photos de Maluae que j’avais pensé a prendre.
En grognant, j’allumais mon téléphone et allais dans la galerie, faisant énergiquement défiller les images

-L’autre a pris des photos de là ou je viens. C’est la première fois que je vois de la neige. Moi je ne connais que la chaleur.

Je finis par les trouver. Tournant l’appareil face a eux, je vis doucement défiler les différents photos, qui représentaient les plaines desertiques de Maluae, qui étaient toutes de cette caractéristique rouge/orange, et couvrtes de sable. Parfois un Pokémon s’y glissais, un Absol en train de creuser sous une dune, un selfie d’un Absol qui avait joué avec mon téléphone sans faire gaffe, un Absol noir qui cramait la gueule a un Rapion en lui courant après, etc. Après la p’tite séance photo, j’eus le droit de voir un Absol en mode chevroum qui sautait littéralement dans tout les sens. Tout en récuperant mon CD, je me demandais si le contact avec ce Cd n’avait pas rendu l’autre complètement fou… ou si cela avait un quelconque effet des drogues sur lui, a le voir agir comme cela. Cependant la demoiselle attrapa a son tour le CD et se l’appliqua sur la tempe. Elle me fit mal au cœur, mais j’avais peu être quelque chose pour la consoler. Je me redressais, alors que les deux créatures échangeaient un câlin, heureusement que mes deux Absols n’étaient pas ensemble, parce qu’il y avait de forte chance qu’Artémis prenne encore plus mal cette « trahison » de son male.
Alors que le combat éclatait pour les deux créaturs, je partis fouiller dans mon sac, ne voyant pas les gerbes de flammes qui commencaient, ou recommencaient a jaillir dans tout les sens, Apollon et Marth partant en courant se mettre a l’abri, sans que je ne m’en rende compte.
Artémis ouvrit donc le combat d’une première attaque Danse-lame, valsant habilement autour des lames aiguisées, avant de se remettre en face de son adversaire, qui avait cette fois ouvert le feu, et après quelques seconde, le Pokémon ténèbres utilisa Detection, pour esquiver les premières attaques du male doré.

Ayant trouvé ce que je cherchais, je me redressais, sous le regard médusé de Marth et Apollon, et traversais la zone jusqu’à la sauvageonne. Une fois a côté d’elle, je lui présentais un petit zippo, une petite boite de metal carré, posé a plat sur ma main. Je lui dis alors :

-Feu. Ça marche comme ça.

J’ouvris alors le capot en haut, révélant le mécanisme. Dans des gestes lents et de manière a être bien visible, je fis apparaitre la flemme, que je fis ensuite disparaitre en rabattant le capot de l’objet dessus. Après quelques seconde, je pris les mains de la jeune demoiselle et y déposais l’objet, avec un sourire :

-Cadeau de Rodrigue a toi.

Un sourire tout content après, j’étais de retour dressé sur mes pieds. Après quelques seconde Apollon sortit de sa planque, pour se mettre autour de mes jambes, prêt a lancer une Detection pour me proteger des attaques. Il ne tarda pas a ajouter :

-Ne te leurre pas, il ne marchera pas éternellement. L'humain pense que ca te donnera une raison de le retrouver : quand il ne marchera plus, met toi a notre recherche, et il te le refera marcher !

Wynn écoute attentivement l'Absol qui s'appelait Apollon, d'après ce qu'elle avait cru comprendre. Elle lève progressivement un sourcil, un peu dépassée par cette histoire grotesque de changement de sexe, mais ne relève pas. Elle se contente d'écouter la fin de l'explication en silence et se gratte la tête. Après tout, pourquoi pas. Vient ensuite la justification de cette haine envers la neige, dans la continuité logique de leur histoire. Un peu perdue, Wynn se passe une main dans les cheveux, se demandant comment un simple bouquet pouvait permettre un changement de sexe... Puis elle hausse les épaules, s'adressant toujours à Apollon :

Wynn : D'accord... Et pour les terres du feu ?

Mais la petite Absol – ou le petit ? Elle était un peu perdue avec cette histoire de changements de sexe - y venait, et Wynn hoche la tête en la regardant tenter tant bien que mal de traduire son intention à sa dresseuse – son dresseur ? -. Cette dernière ne semblait pas vraiment comprendre les tentatives désespérées de son pokémon, et Wynn allait hasarder une traduction quand un autre pokémon se matérialisa près d'eux. Bipède, il était bleu et noir, et donne une impression étrange à la jeune femme qui le dévisage. Il semble faire le lien entre Apollon et Odette, et celle-ci ramasse l'étrange pavé que son Absol avait fait tomber dans la neige. C'est quoi, ce truc ? Wynn approche doucement la tête pour renifler l'appareil, mais aucune odeur autre que celle de sa propriétaire n'en émane. Elle la regarde pianoter dessus d'un air sidéré, puis tourne la tête vers son Absol, perdue.

Wynn : C'est quoi des photos ? Et ce machin qu'elle tient, c'est quoi ? C'est vrai, c'est la première fois que tu vois la neige ? C'est beau, hein ?

Quand Odette tourne son engin vers eux, Wynn louche sur l'écran. Ça brille ! Et dedans, l'humaine semblait avoir capturé des images de paysages étranges, que l'Absol bipède n'avait jamais vu. C'est ça, les terres du feu ? Ces étendues aux couleurs chaudes s'étendant à perte de vue, avec de la neige fine et colorée qui se soulevait avec le vent ? Elle n'avait jamais rien vu de tel. Pourtant, des Absol apparaissaient sur les images, la laissant perplexe. Il avait donc quelque chose par-delà la mer ?
Cela éveille aussitôt son instinct d'aventurière et sa soif de découverte. Ils allaient traverser la mer !

Mais pour l'instant, elle se concentrait pour apprendre le feu comme son frère l'avait fait... Mais ça semblait peine perdue. Pourquoi le truc plat et rond ne marchait pas sur elle ? Parce qu'il avait déjà marché sur Absol ? Tandis que sa lèvre inférieure s'avance pour afficher une mine boudeuse, elle rend la capsule à la dresseuse qui retourne fouiller dans son sac... pour ramener un second machin rectangulaire.
Mais celui-là s'ouvrait, et il y avait des trucs dedans !
C'est dingue ce que les humains peuvent être inventifs.

Odette : Feu. Ça marche comme ça.

Ah oui ? Ce truc était une boîte à feu ? Wynn approche le nez pour le renifler tout en observant la manipulation... et sursaute en voyant la flamme jaillir. Waouh ! Elle avait failli se cramer le nez !
Tandis qu'elle contemple le petit bébé feu, l'humaine le tue sans scrupule en refermant la boîte. Emerveillée, Wynn la prend dans ses mains.

Wynn : Magique ! Merci !

Elle sautille, toute contente, s'amusant à répéter plusieurs fois l'opération pour faire apparaître la flamme. Elle bat des mains, joyeuse, et range précieusement la boîte magique dans une poche à part de son sac, puis tourne la tête vers Apollon et hausse un sourcil. Ah bon ? La boîte à feu était limitée ?

Wynn : Oh ? D'accord. Et le feu de mon frère, il marchera toujours ?

D'ailleurs, ledit frère se battait pour le moins ardemment avec le mâle noir, mais nous allons y venir... Wynn se tourne vers Odette et lève l'index.

Wynn : Tu donner à moi boîte à feu magique. Je connaître fleur de neige que tu chercher.

Elle se place à quatre pattes et renifle la neige avant d'avancer sans se préoccuper plus d'Absol. Il était assez grand pour se débrouiller tout seul dans son combat... En attendant, elle commence à s'éloigner de lui en cherchant, puis finit par retourner la neige quelques dizaines de mètres plus loin. Elle dégage une fissure dans la roche, dévoilant trois perce-neige, puis redresse fièrement la tête.

Wynn : Trouver fleur !

***

Pendant ce temps, le massif Absol se mesurait à son alter-égo couleur de nuit. Tandis que les flammes avaient envahi sa gueule et menaçaient d'en sortir, il effectuait sa propre danse, valsant habilement avec les lames lumineuses qui s'étaient matérialisées. Boosté et prêt pour le combat, à l'instar de son adversaire, il allait pouvoir voir ce que ces flammes valaient.
Il les condense le plus possible dans sa gueule... et les crache dans un puissant Lance-Flamme.
Un Lance-Flamme qui le repousse avec force vers l'arrière, et pas du tout maîtrisé.
La colonne enflammée rate largement Artémis, et le mâle ambré s'ébroue. Pas évident de cracher du feu, dis donc... Mais il se remet très vite en garde, sachant que la baisser un seul instant était synonyme de défaite, et retente une nouvelle attaque de feu sans prendre trop de temps pour la charger cette fois.

La colonne, plus droite mais au diamètre bien moins important, file vers l'Absol sombre sans l'atteindre, détournée par Détection. Le frère de Wynn gronde avec agacement et se met à réfléchir.
Le feu n'était pas la solution.
Ce pokémon avait beau être de son espèce, il ne connaissait pas le terrain.
Absol se plaque brusquement au sol, son pelage immaculé le fondant parfaitement dans la neige, et il rampe lentement vers les points où elle était la plus épaisse pour bien se camoufler. Cet endroit, il le connaissait, et il comptait bien en profiter.

Pour mieux se dissimuler, il commence à charger un Coupe-Vent tout en se cachant bien derrière un monticule de neige, rendant sa corne blanche à souhait... et lui permettant de mener à bien sa canalisation sans trop de mal, normalement, ainsi camouflé.

Sans surprise, quand Apollon parla des photos, les deux personnes en faces ignoraient tellement ce que c’était qu’elles posaient naivement la question, et ce fut Marth qui me traduit les propos de la demoiselle en face. JE la fixais quelques seconde, en me demandant ce que je devais faire : devais-je lui demander de rester avec nous, pour lui enseigner « la vie » ? D’un autre côté, j’avais pas que ça a foutre, et de ce que je voyais, la jeune femme avait déjà eu l’enseignement d’une bonne âme qui lui avait appris au moins la base du langage. A partir de là, si la demoiselle avait décidé de revenir a la vie sauvage, alors je ne pouvais pas l’en empêcher. Mais rien ne m’empêchait de l’inviter avec moi dans mon voyage.

-Il appele ça un « telephone ». C’est une machine géniale, qui capture la réalité a l’intérieure, et permet de l’emmener partout ! C’est fascinant. Même si je n’ai toujours pas compris comment cela fonctionne. Quant a la neige… C’est… C’est froid.

Répondit Apollon, tout en s’écartant pour laisser le duo regarder l’écran. C’est vrai que la différence entre la neige et le sable, au final n’était pas si différente, sauf au niveau de la température. C’est doux sous les pieds. J remerciaias Gallame de me faire la traduction en live de ce que disais tout ce beau monde, je me sentais un peu moins mis a l’écart de ce fait, et le Pokémon psy semblait plus a l’aise de me savoir surveillé, plutôt que laissé seul avec une Absol plus que protective, et l’autre qui essaie de se sociabiliser. C’était agréable de voir cet intérêt du duo pour les photos, même si je me demandais s’ils parvenaient a saisir ce qu’il pouvait en être réellement, ça après tout, le principe d’une photo, pour des créatures qui n’avaient jamais cotoyer la technologie, cela pourrait très vite devenir abstrait. Quoi qu’il en soit, la jeune femme semblait captivée, et je supposais qu’elle avait compris l’essence de la chose.
Passons ensuite a l’apprentissage du feu. Autant l’Absol, qui était un réel Pokémon n’eu aucun mal a l’apprendre, autant la jeune femme, pour qui les CT n’avaient aucun effet, n’y parvint pas, et alors qu’elle commencait a esquisser une mine boudeuse, j’étais déjà debout pour aller chercher ce que j’avais trouver de meilleur pour compenser ses capacité limités d’humaine. Je lui expliquais sommairement comment cela fonctionnait, et quand le feu apparu, la jeune femme sauta en arrière, comme toute bonen créature non accoutumée aux flammes. Finalement, une fois que la flamme eue disparu, la jeune femme se saisis de l’objet, et partit l’essayer a l’écart, et je pris quelques seconde pour contempler son visage ravis de l’objet, et elle semblait si contente. Absol se contenta après de lui dire que la flamme était limitée, et elle demanda naturellement si le feu de son frère était limité, et le Pokémon secoua la tête en répliquant :

-Il est limité par la fatigue de ton frère. S’il s’épuise a utiliser le feu, alors non content de se tuer, il ne pourra plus l’utiliser. Mais je me doute qu’il est conscient des limites de ses capacités.

Je souris, amusé de voir la réplique puis quand la jeune femme s’approcha de moi, je pensais la tête sur le côté, en écoutant ce qu’elle me disait. Dans une langue un peu malabile, elle m’expliqua qu’elle connaissait la fleur, puis avant que je puisse répondre quoi que ce soit, elle était de retour a quatre patte, en train de sentir la neige. Je me demandais ce qu’elle pouvait bien chercher, comme ça a fleur de neige, sauf un rhume bien évidemment, puis elle s’écarte, avant de soulever de la neige a un endroit précis, dévoila une érodation de la roche, et trois petites fleur étira leurs pétales jusqu’au ciel. Je m’approchais, et mis un genou au sol : c’était bien les perces-neige que nous cherchions. Délicatement je cueillais les trois petits boutons blanc, que je glissais ensuite dans un sac hermétique, afin qu’elle ne soit pas abîmées durant le voyant.
Je me redressais et souris a la jeune femme :

-Merci beaucoup, tu nous a économiser beaucoup de temps ! Je ferais bon usage de ces fleurs, rassures toi !

A à peine quelques mètres de cette touchante scène, nous avions deux bêtes, prêtes a se taper dessus, a grand renfort de flammes et de danses-lames. Dans l’immédiat, les deux bestiolles en étaient au même stade de puissance, toutes les deusx boostées a la même attaques, et une attaque lancée et une attaque parée de chaque côté… Plus ou moins. Mais Artémis ne se laissa pas faire, quand elle fit que se homologue était en train de se planquer et de préparer un coupe-vent, leur attaque signature, elle fit une espèce de moquerie, avant de se dédoubler d’un Reflet, qui allait lui permettre de pouvoir esquiver l’attaque, en se mettant dans une zone assez large pour que l’attaque ne puisse pas la toucher, malgré la grande zone d’attaque de la chose. Puis, après quelques seconde, elle, ainsi que tout ses reflets, firent, dans un effet d’écho qui pourrait en impressionner plus d’un :

-Contrôler le feu, c’est bien. Contrôler la Glace, c’est mieux.

Et c’est alors qu’un Laser-glace, non pas destiné a toucher directement l’absol directement, partit, gelant d’une épaisse couche le sol déjà froid, empêchant le Pokémon aux teintes dorées de se servir de la neige pour se déplacer furtivement : il serait obligé de devoir sortir, voire glisser, pour continuer a se déplacer.

Wynn, toute fière de sa trouvaille dans la neige, laisse la dresseuse s'agenouiller près d'elle. Elle n'était pas vraiment consciente qu'un humain ordinaire ne pouvait pas repérer des fleurs à l'odorat comme ça sous la neige, et imaginait volontiers Odette faire de même sur un terrain lui étant plus familier. Quoi qu'il en soit, la reconnaissance de cette dernière lui faisait plaisir. La plupart des humains qu'elle avait connu l'avaient dévisagée en se demandant certainement si elle était folle ou simplement stupide, mais celle-ci ne la jugeait pas. Wynn avait presque oublié à quel point l'absence du poids d'un regard hostile était agréable, en présence de ses semblables. Aussi lui rend-elle un sourire dévoilant toutes ses dents, se demandant au passage quelle était cette chose étrange qui enfermait désormais les fleurs couleur Absol.

Wynn : A plein de fleurs ! Si tu as besoin dans un futur, chercher fissures. Fleurs pousser dans les fissures pour trouver eau.

La sauvageonne se redresse également et, étrangement, marque un arrêt.
Quelque chose avait changé.
Elle lève la tête et hume l'air avant de fermer les yeux, comme concentrée. La pression avait chuté... Elle pouvait sentir le vent léger se lever, le froid se faire plus mordant, et cette sensation qui se manifestait par un frisson courant le long de ses bras comme une Fermite... Elle renifle et regarde le ciel.

Wynn : La tempête. Elle arriver. On d... devoir... descendre.

Wynn, pas très sûre de son verbe, grimace. Que la langue des humains était compliquée ! Perplexe, elle se passe une main dans les cheveux et pointe du doigt le vide avant d'agiter le doigt pour insister.

Wynn : 5 minutes. 10 minutes peut-être.

Pourtant... Le toit du monde était d'un bleu limpide, lavé de toute impureté, mais la jeune femme semblait nerveuse. Pour qu'elle ait l'air si inquiète, le tumulte à venir devait être d'une certaine ampleur... car elle devait en avoir vu, des tempêtes, vivant ici au milieu des rocs défiant les cieux. Elle fixe encore un instant Odette avec intensité, souhaitant par ce regard appuyer ses paroles, et tourne la tête vers son frère en adoptant à nouveau la langue dans laquelle elle était le plus à l'aise.

Wynn : Absol ? Tu as dû le sentir avant moi. On descend. Absol ?

Mais ledit Absol était bien loin de l'écouter, trop occupé pour. Il faisait face à une myriade d'alter ego noirs, lui-même plaqué dans la neige, à peine perceptible. Sa corne brillait, peinant à contenir la charge du Coupe-Vent qu'il préparait, mais il semblait se concentrer et cherchait à ne pas se laisser impressionner par les copies conformes de son adversaire. Où était le vrai ?
Il n'avait pas le temps de tergiverser plus longtemps. Non seulement car son attaque arrivait à la limite de sa charge maximale, mais aussi car un jet glacé filait dans sa direction en gelant la neige, la transformant en véritable patinoire... et en surprenant miroir donnant l'impression que l'armée adverse avait encore doublé. Quand le laser cyan s'approche dangereusement de lui, le massif Absol se résout à prendre une décision, plus spontanée qu'il l'aurait voulu.
Il bondit.
Un saut prodigieux qui l'envoie à plusieurs mètres de haut, sa détente renforcée par l'adrénaline du combat qui avait envahi ses veines. Malgré les apparences et son habitat, il pouvait avoir le sang bien chaud...
Mais la gravité n'allait pas tarder à reprendre ses droits. Or, il comptait bien profiter de sa position, surplombant la foule d'adversaires en contrebas... Les fixant d'un œil calme mais déterminé, il tourne la tête d'un quart de tour.
Puis lance un Coupe-Vent chargé au maximum.

L'attaque prend vite de l'ampleur et de la vitesse, son diamètre s'élargissant avec la distance. Elle vient balayer les reflets d'Artémis, mais Absol n'a pas le temps d'en voir plus. La pesanteur était bien décidée à lui remettre les pattes sur terre... ou plutôt sur glace. Atterrir de cette hauteur sur ce miroir glissant, c'était offrir une victoire simple et nette à son adversaire le temps qu'il retrouve l'équilibre.
Réagir. Vite !
Si le feu n'était pas encore un réflexe, il était assez frais dans son esprit pour lui apparaître comme une solution acceptable dans cette situation. Tandis qu'il était déjà à la moitié de sa chute, Absol lance un puissant Lance-Flamme sous ses pattes... un Lance-Flamme qui dérape sur pas mal de mètres autour au passage. Mais bon, au moins, il atterrit dans une glace fragilisée qui se fissure sous ses griffes à l'impact au lieu de le faire glisser.
Le Doré se redresse en soufflant. Ce combat était bien plus difficile que ceux qu'il avait l'habitude de mener, et il porte un regard serein et respectueux sur Artémis.

Absol : Tu es vraiment fort. Comment fais-tu pour maîtriser à la fois le feu et la glace ? Ça me semble si... incroyable.

Wynn observait le combat sans un mot près de sa congénère, mais son regard s'était assombri. A l'égard du ciel d'ailleurs, dans lequel les nuages d'orage commençaient à s'amasser, et c'était bien là l'origine de l'humeur moins candide de l'enfant sauvage. Elle finit par grogner, perdant patience :

Wynn : Absol, dépêche-toi !

Elle ne tenait pas en place, angoissée par la tempête désormais évidente. Le vent se levait, lourd, et l'électricité était presque palpable. Le froid était poisseux, mauvais. Mais Absol s'obstinait à soutenir le regard de son camarade noir, trop enthousiasmé par le combat pour avoir envie d'y mettre fin maintenant...

Hrp: